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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Posy Simmonds a encore une fois trouvé le parfait équilibre entre dessins et textes pour nous raconter l'histoire de Cassandra Darke.

Le récit, inspiré par Dickens, se situe à Londres de nos jours. Cassandra est riche, acariâtre et solitaire. Elle exerce son activité dans le milieu de l'art et bénéficie d'un cadre de vie luxueux jusqu'au moment où elle est poursuivie pour une escroquerie qu'elle a organisée dans la galerie de son défunt époux. A la même période, elle héberge sa nièce, la jeune et jolie Nicki, qui est son exact contraire. Cassandra n'aime personne alors que Nicki vit une liaison passionnée avec un jeune londonien au passé un peu douteux, Cassandra se fiche des pauvres alors que Nicki organise des happenings pour faire prendre conscience des inégalités sociales etc. Mais alors que les relations entre les deux femmes se détériorent, la vie de Cassandra va basculer.

Une fois de plus avec cet auteur, j'ai pris un immense plaisir à la lecture de ce roman graphique. Le terme est particulièrement approprié parce qu'il y a vraiment de la lecture (plus qu'habituellement dans une bd). Les dessins et les couleurs sont aussi très chouettes. J'aime son regard aiguisé et plein d'humour sur ces personnages. De la bd haut de gamme aussi bien sur la forme que sur le fond.
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Cassandra Darke est un polar à l'anglaise sous forme de BD, très bien réussi, avec un personnage atypique, Cassandra Darke. Elle dirige une galerie d'art moderne. Mais voilà, elle a été un peu délicate avec les oeuvres d'art et la justice l'a rattrapée.

Déjà qu'elle n'était pas d'humeur joyeuse, avec un caractère bien trempée, revêche et sans coeur, et « un peu » enveloppée, elle n'a pas grand chose pour elle. Cela ne va pas s'arranger lorsque sa nièce, Nicki devient sa locataire, au sous-sol de sa maison.

Tout va basculer lorsque Cassandra Darke découvre une arme dans son sous-sol. Là, tout s'enchaîne.

Je n'ai pas lâché la BD avant la fin. Posy SIMMONDS décrit, également, le milieu social Anglais, celui des riches et celui des paumés. C'est prenant, surprenant comme tout TRES bon roman anglais.
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Cassandra Darke est une riche marchande d'art qui vit dans un quartier chic de Londres. Cependant, n'allez surtout pas imaginer une belle blonde froide à la manière des égéries d'Hitchcock. Cassandra Darke est une vieille dame, obèse, aigrie, misanthrope et particulièrement désagréable. A l'automne de sa vie, le bilan n'est pas très rose : divorcée, sans enfants, sans amants, sans envies, elle reprend la galerie de son mari qui est mourant ou même déjà mort. C'est dans cette existence morne et bien rangée que débarque sa nièce, Nickki, comme un chien dans un jeu de quille…

Je ne sais plus qui a dit que les meilleures autrices de romans policiers sont anglaises, mais Posy Simmonds ne déroge pas à la règle. Des personnages aussi vrais que profonds, un texte aussi subtil que sombre, un scénario prenant et surprenant, on est dans un polar de haut vol. Lisez de toute urgence ce roman graphique avant que le cinéma s'en empare : l'adaptation ne saurait tarder !
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Très chouette roman graphique qui mérite parfaitement cette classification car à la fois autant roman que bédé, Cassandra Darke allie textes travaillés et dessins le tout mis en page de façon claire et lisible. Posy Simmonds, véritable auteure star dans son pays, avait etrenné ce concept avec l'excellent Gemma Bovary et c'est un plaisir de la retrouver. Ici, l'héroïne est antipathique à souhait et c'est tant mieux car, au-delà de son mauvais caractère, de sa misanthropie, de son avarice et de son rapport particulier à la loi, son intelligence, ses failles et ses défaites amères en font un personnage profond auquel on s'attache malgré tout.
Roman policier, d'apprentissage au partage et à l'attachement, roman social et de classe, Cassandra Darke se lit avec avidité. Outre un très bon scénario, le trait de crayon de Dame Simmonds est talentueux : trognes, mimiques, silhouettes, paysages sont croqués avec justesse. Ainsi, la silhouette trapue de Cassandra, chapka sur la tête, pognes enfoncées dans les poches, devient vite indispensable et reconnaissable. A lire.
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Ce qui est certain c'est que Posy Simmonds aime prendre son temps.

Le temps de sortir les ouvrages. Et c'est bien dommage, car de ses albums que je qualifie vraiment de roman graphique, on en mangerait bien plus souvent.

Le temps de développer ses histoires. Tout se fait petit à petit. On flâne parmi les cases, parmi les étals, les mots, les réflexions, les paysages, les bonds et rebondissements. Pas à pas. On s'empreigne de ses personnages. On se dit que décidément les beaux jeunes hommes et jolies demoiselles se ressemblent tous un peu. Et puis à regret, on lit les dernières pages.

Si Tamara Drews garde ma préférence, j'ai beaucoup aimé Cassandra Darke. Il m'a accompagné pendant une longue matinée en laboratoire, abandonnée dans une salle sans réseau, j'ai vraiment apprécié de lire cette histoire, ses piques, ses heurts, entre la cinétique des piqûres, les travaux martelant au dehors et les petits pas pressés que j'entendais dans le couloir. Un scénario étiré dans le temps dans une matinée qui s'étire.
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Encore une "lecture confinée". Oui, je le note, parce que Babelio sert aussi à se souvenir de cette dimension si particulière.
Cassandra Darke est un être particulier. Directrice d'une galerie d'art depuis que son ex-mari est atteint de la maladie d'Alzheimer, elle a un peu fraudé, un peu beaucoup, et a été condamné - amende, prison. Elle ne voit pas ce qu'elle a fait comme quelque chose de grave - et moi non plus, sans doute parce que l'art contemporain ne m'intéresse pas vraiment. Elle a aussi donné un coup de main à Nicki, sa nièce, fille de son ex-mari (oui, Fred L a quitté pour Margot, sa soeur). Celle-ci se veut artiste, performeuse si j'ose dire, dénonçant les violences faites aux femmes en "performant" devant les tableaux, s'attirant un commentaire bien senti de Cassandra - oui, pour le coup, je suis un peu du côté de Nicki, même si je me dis qu'effectivement, les gens peuvent voir les violences représentées sur les tableaux, et pas forcément celles qu'ils cotoient dans la vie de tous les jours.
La preuve ? le cadavre d'une jeune femme, ou plutôt ce qu'il en reste, a été trouvé, et personne de la réclamer, personne de s'inquiéter - on saura pourquoi lors du dénouement, qui montre à quel point la violence ordinaire frappe les femmes. Oui, ordinaire, parce que tout au long de ce roman, on voit à quoi Nicki et ses copines, et Cassandra, par extension, peuvent se retrouver confronter. Etre une femme, c'est devoir prendre beaucoup plus de précautions si l'on souhaite sortir le soir, c'est devoir faire attention à qui l'on parle, à ce que l'on dit, ce que l'on accepte, parce que certains hommes ne comprendront pas qu'une femme a le droit de s'habiller, de se comporter, de parler comme elle veut, et que rien de tout cela ne signifie "oui".
La fin peut-elle être qualifiée d'heureuse ? A chacun de juger.
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Excellente histoire que celle narrée par une spécialiste de la vie intellectuelle à Londres (Posy Simmonds est chroniqueuse au Guardian).
Cassandra Darke a tout de la vieille fille aigrie, mais elle a été mariée à un galèriste qui reconnaissant son oeil et ses qualités lui a confié la gestion de sa galerie. Sauf qu'afin de se faire un peu d'argent complémentaire (Cassandra est riche), elle a escroqué ses clients en réalisant des reproductions d'oeuvres soit disant uniques. Rattrapée par son escroquerie, elle est condamnée et compte tenu de son âge, elle doit réaliser des travaux d'intérêts généraux. Plus ou moins ruinée, elle n'a plus de personnel mais conserve un superbe immeuble dans l'un des plus beaux quartiers de Londres, elle décide sur un coup de tête d'aller dans l'appartement du sous sol, utilisée par sa nièce l'année précédente et y découvre une arme...
Flash back sur les évenements de l'année 2016 et l'aménagement de Nicky qui a finit par une énorme dispute.
Dessin fin et précis, des textes succulents par une profusion de détails sur les vies de Cassandra et de Nicky si différentes au prime abord, et qui si elles avaient communiqué un peu plus auraient pu être plus proches...
Sans être méchante, le trait peut être dur et acerbe, l'auteur décrit parfaitement cette vieille femme, vieille fille par vocation et cette jeune femme qui se cherche. On sent beaucoup de tendresse pour toutes les deux.
A lire.
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Je ne connaissais pas Posy Simmonds
Cassandra Darke est pour moi une superbe découverte
J'ai vraiment bien aimé le ton, les différents points de vue, le concept de « roman graphique »
Je me réjouis de découvrir les autres livres de Posy Simmonds
Et de relire Cassandra Darke pour y apprécier les illustrations dont j'ai certainement raté un tas de subtilités, emportée par ma lecture et mon envie de connaître la suite
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C'est ma première lecture dans l'univers de cette auteur et j'ai pris un grand plaisir dans cette lecture. L'histoire de cette vieille londonienne acariâtre et celle de sa nièce est fort sympathique mêlant arnaque, meurtre et quiproquos avec une pointe d'humour british. J'ai beaucoup apprécié le mélange texte fourni et dessins, tout se complétant bien. Les sauts dans le temps donnent du rythme au récit. Et le graphisme est très bon. J'ai hâte de découvrir d'autres ouvrages de cette auteur.
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Cassandra Darke est une marchande d'art de Londres, seule depuis que son mari l'a quitté pour sa soeur par alliance elle est grognon et revêche mais ce n'est pas le pire. Cassandra se voit prise pour escroquerie après avoir vendu des copies d'oeuvres d'art alors qu'elle gère la galerie d'art de son ex-mari. Cassandra échappe à la prison mais pas aux heures de travaux d'intérêt général et à la ruine, elle est obligée de se séparer de sa maison en France, de son chauffeur et de sa gouvernante, la voilà qui arpente les rues et utilise les transports en commun, et est finalement obligée de s'occuper elle-même de tout.
Le jour où sa nièce Nicki (fille de son ex-mari et de sa soeur) fait son apparition avec un appel à l'aide s'est tout naturellement que Cassandra lui propose non seulement d'occuper un petit appartement au sous-sol de sa maison mais aussi de promener le chien, d'aller au teinturier enfin bref de faire rendre de menus services qui s'accumulent en plus de son job le soir, tout ceci afin de garantir sa fiabilité et surtout le petit prêt que Cassandra lui a consenti. Après un sérieux accrochage, Nicki part laissant une belle surprise dans l'appartement que Cassandra découvrira quelques mois plus tard.

Une drôle d'aventure attend alors Cassandra qui va se retrouver confronter à des malfrats bien malgré elle et à une histoire de meurtre.

Cassandra n'est pas un personnage attachant, elle est tellement impossible à vivre que même son employée la laisse tomber et elle même comprend très bien pourquoi son mari l'a quitté. Pourtant la venue de Nicki va faire pencher la balance du bon côté et rendre la dame Darke plus aimable.

J'ai absolument adoré cet album, l'histoire y est très prenante, un véritable polar illustré. Les personnages sont tous amochés, Cassandra est aigri, Nicki ne s'amourache pas toujours de personnes adéquates, l'ex-mari décédé est pourtant encore bien présent et les malfrats forcément ne sont pas blanc comme neige. Un roman graphique sombre porté par un personnage atypique, bourru et fascinant.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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