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Critique de Tesrathilde


J'avais dû laisser mes personnages enfin arrivés sur Hypérion, en route vers les Tombeaux du Temps, avec un temps très limité pour trouver les réponses à leurs questions (pour certains du moins). Je les ai tous retrouvés avec bonheur, en me rendant compte aussi que j'arrivais à trouver plus d'attrait à certains qui ne me plaisaient pas trop au début mais ont été largement développés (le consul), tandis que certains continuent à me laisser plus ou moins de marbre (Kassad, qui je trouve a une histoire et des motivations beaucoup plus stéréotypées que les autres !). La suite et fin du cycle respecte le ton et le rythme de ce que j'ai lu au début, je n'ai pas constaté de baisse de qualité sur la longueur comme cela arrive parfois. Tout au plus ai-je trouvé que la fin allait un peu vite, mais en même temps vu les buts de chacun il aurait sans doute été difficile de faire traîner certaines conclusions en longueur sous peine d'une certaine pesanteur. J'ai aussi été satisfaite des conclusions de manière générale – les personnages ne sont pas tous « servis » de la même manière, l'auteur est arrivé à me faire croire à un savant mélange de prédestination et de hasard qui ne m'a pas laissée sur ma faim.

Je ne peux résister à l'envie de vous vendre le livre une nouvelle fois : je suis toujours très fan du gritche, je trouve le « personnage » fascinant (Simmons le compare à Grendel dans le vieux poème épique Beowulf, on sent qu'il s'en est inspiré); la narration et description ne cesse de changer d'échelle : de la politique et des visions extra-planétaires (le sénateur Gladstone, l'Hégémonie, le Retz, le Technocentre) on passe par des extraits à dimension plus humaine, plus régionale, jusqu'à se concentrer sur notre petit groupe de pèlerins et leurs questions internes, ce qui donne beaucoup de dimensions à l'histoire et à l'univers, autant SF qu'humain.

Les Tombeaux du Temps continuent à me fasciner, c'était une salement bonne idée de détournement de Gizeh, et ils font partie intégrante de l'arrière-plan panoramique et atmosphérique tout au long de cette seconde partie – ce que j'espérais bien.

J'aime beaucoup aussi l'humour de l'auteur, ses références culturelles et historiques (une note de bas de page m'a fait rire… parce qu'il y en a très peu quand je croise beaucoup de références !!) L'intrigue se passe plusieurs siècles après notre ère, d'où un décalage régulièrement rappelé. Je trouve que l'auteur a également très bien placé et créé ses néologismes en lien avec les technologies du futur : les portes distrans, les « vieux films bidim », le simstim… En contexte, et parce qu'il n'invente pas totalement de nouveaux mots mais en crée à partir de bases linguistiques existantes, il m'a paru assez facile de les relier à leurs sens (bidimensionnel, simulation/stimulus pour les deux derniers). ça peut paraître un détail, mais les lexiques dans la Fantasy/ SF ça va deux minutes, j'aime aussi comprendre directement de quoi on me parle de temps en temps.

Simmons a également réussi à me bluffer sur deux points (la nature des Extros et celle de Monéta) – ce n'est que du demi-spoil mais je vous épargne au cas où ça vous permettrait de tout comprendre, que j'aurais pourtant peut-être pu voir venir, car il n'est pas non plus avare de détails dans le livre, c'est juste que je n'ai pas dû être attentive à tout mais être plus concentrée sur les pèlerins en eux-mêmes ! En tous cas voilà je finis cette référence de SF et je suis enchantée parce que c'était une très bonne lecture pleine de choses agréables et divertissantes, et en plus bien construites dans l'ensemble.
Lien : https://croiseedeschemins.wo..
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