AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Masa


L'envie de lire un roman de Dan Simmons s'était fait ressentir. le choix s'est porté sur « Les fils des ténèbres » pour plusieurs raisons. Tout d'abord je souhaitais du fantastique – voire d'horreur. J'ai donc, évité sa branche Science-Fiction. À ce propos, j'ouvre une parenthèse : (son cycle Hypérion fut découpé en plusieurs parties donnant à chaque fois 8 livres, ce qui constitue, à mon sens, l'une des plus belles arnaques commerciales littéraires. Je referme la ). Ensuite, Dan Simmons a tendance à écrire des très gros pavés – caractéristique que l'on retrouve chez Stephen King, Peter Straub et éventuellement chez Clive Barker. L'idée de bouffer 300 pages de longueurs – voire plus – ne me tentait pas. C'était un peu ce que j'ai reproché à « Terreur ».

Le régime totalitaire de Ceaușescu vient de tomber et le monde assiste aux atrocités – l'héritage du parti extrémiste. Des millions d'enfants, d'orphelins manquent de soins, surtout ceux qui sont atteints du VIH. Officiellement, la dictature roumaine n'a jamais reconnu le Sida dans son pays. Les malades sont cachés. Une délégation américaine est en charge d'apporter toute l'aide médicale.

Le récit commence par la découverte d'un pays dévasté ainsi que les horreurs perpétuées. La narration est déroutante – écrit à la première personne – dans un style mal habile. Heureusement, l'auteur va poursuivre vers une narration à la troisième personne, plus agréable. On suit Kate, une infirmière indignée par le sort réservé aux orphelins. Elle combat pour qu'un bébé rachitique puisse survivre. Sa seule solution est d'adopter l'enfant pour qu'il puisse avoir une chance de survivre en suivant des soins aux États-Unis.

Si j'ai été impressionné par un pays en pleine révolution où la mainmise soviétique est toujours active, je fus moins enthousiasmé par l'histoire en général. L'ambiance de guerre froide est très intéressante et l'auteur arrive à nous y plonger. Pourtant pour arriver à ce niveau il faut passer par deux cents pages très ennuyeuses. Kate – qui est donc infirmière ou médecin – va nous décrire la prodigieuse morphologie de son petit ange. Si Messieurs Douglas Preston et Lincoln Child arrivent parfaitement dans leur roman à nous rendre facile l'intégration des éléments médicaux, ici, Dan Simmons nous endort avec ses longueurs. Pire, l'auteur nous décrit une première fois le processus sans qu'on n'y comprenne rien et le chapitre suivant, Kate nous ressort le tout en l'expliquant à son amie.
L'envie de jeter loin ce livre s'est fait ressentir. Par masochisme ou je ne sais quoi, j'ai poursuivi la lecture.
L'histoire prend enfin son envol avec une magnifique aventure qui nous mène vers la Hongrie et l'Autriche avant de revenir en Roumanie. Bien que le rythme reste très lent, j'ai plutôt apprécié ce voyage touristique et les magouilles avec les Tziganes. C'est d'ailleurs à partir de là qu'on entend parler de vampire pour la première fois ou plutôt de Strigoi.

À cela on peut rajouter un prêtre peu catholique habillé comme un rockeur et un médecin roumain louche. Vlad Dracula fait également partie du roman, mais ses apparitions erratiques font pitié. Il nous sort de longs monologues sur son passé mélancolique.

Ce livre est une très grosse déception, voire même une vaste blague. Les amateurs de vampires seront déçus. Bien que l'ambiance guerre froide est non négligeable, l'histoire est insipide. le rythme est d'une lenteur mortelle. Les personnages sont peu intéressants. J'ai réussi à trouver le courage pour en venir à bout bien que j'aie eu tendance à lire les dernières pages en diagonale.
Commenter  J’apprécie          106



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}