Francis Simon/5
3 notes
Résumé :
Préface
J’ai été saisie à la lecture du livre de Francis Simon, « Le cordonnier juif et
l’enfant ». Saisie par sa force, son histoire, son écriture. Un livre terrible,
implacable, d’une grande noirceur, à travers laquelle perce une lueur d’espoir.
A l’heure où les rescapés de la Shoah sont en train de disparaître, et la génération
des témoins s’éteint, hélas, après avoir parlé, ou après s’être tue, à l’heure où le
silence ga... >Voir plus
J’ai été saisie à la lecture du livre de Francis Simon, « Le cordonnier juif et
l’enfant ». Saisie par sa force, son histoire, son écriture. Un livre terrible,
implacable, d’une grande noirceur, à travers laquelle perce une lueur d’espoir.
A l’heure où les rescapés de la Shoah sont en train de disparaître, et la génération
des témoins s’éteint, hélas, après avoir parlé, ou après s’être tue, à l’heure où le
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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Le corps du vieux Léon et de Norbert sont retrouvés inanimés dans la maison des Martin. C'est la lecture d'un journal qui retrace ces années et une lettre d'adieu qui va donner des explications sur ce funeste sort. L'histoire débute au lendemain de la rafle juive en juillet 1942...
C'est un roman poignant que nous propose l'auteur, une histoire de guerre pas comme les autres. La rencontre du Juif et l'enfant n'auraient sans doute jamais eu lieu, si le cordonnier n'avait pas tout perdu...
On lui confie un rôle de substitution pour Norbert, il sera Léon le grand-père. Norbert devient le maître, à présent et d'aucuns ne chercheraient à le contrarier... le Juif perd ses repères, va au-delà de ses capacités, de ses possibilités avec cet enfant colérique. Au fil des mots, on entend la complexité intime de cette relation, leurs codes, leurs secrets.
L'écriture est abîmée, brillante, cicatricielle. Elle remue, elle bouleverse. Norbert est un enfant difficile à cerner, et nous met mal à l'aise. On loue la bonté, le dévouement du cordonnier ; son assiduité à lui transmettre l'enseignement de ses ancêtres.
Ce duo improbable, d'écorchés joue une pièce grotesque et tragique. Et nous restons la gorge serrée, de n'y pouvoir rien...
Un roman noir, où le destin finit toujours par vous rattraper...
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
C'est un roman poignant que nous propose l'auteur, une histoire de guerre pas comme les autres. La rencontre du Juif et l'enfant n'auraient sans doute jamais eu lieu, si le cordonnier n'avait pas tout perdu...
On lui confie un rôle de substitution pour Norbert, il sera Léon le grand-père. Norbert devient le maître, à présent et d'aucuns ne chercheraient à le contrarier... le Juif perd ses repères, va au-delà de ses capacités, de ses possibilités avec cet enfant colérique. Au fil des mots, on entend la complexité intime de cette relation, leurs codes, leurs secrets.
L'écriture est abîmée, brillante, cicatricielle. Elle remue, elle bouleverse. Norbert est un enfant difficile à cerner, et nous met mal à l'aise. On loue la bonté, le dévouement du cordonnier ; son assiduité à lui transmettre l'enseignement de ses ancêtres.
Ce duo improbable, d'écorchés joue une pièce grotesque et tragique. Et nous restons la gorge serrée, de n'y pouvoir rien...
Un roman noir, où le destin finit toujours par vous rattraper...
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
Citations et extraits (2)
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He
Dix-huit Av 5702
Le mois des torches
Déjà quatorze jours que j’étais arrivé dans cette maison ! Je
remerciais la destinée qui avait mis cette famille sur ma route.
Mais pouvait-on parler de hasard ou de providence dans de
telles circonstances ?
Dans cette succession de coïncidences, devais-je nier
l’intervention de la Providence divine ?
Ces questions étaient au coeur de mes croyances. Je finissais
par entrevoir le sens des paroles que l’on avait pu me dire pour
tenter d’expliquer le fait que les juifs étaient sans protection
divine à cause de leurs fautes, que la repentance était la seule
façon de se rapprocher de D.ieu et de retrouver son soutien.
La réalité était bien là. En décidant de m’enfermer tous les
jours, Norbert m’avait tout simplement redonné la voie à suivre,
et là, je pouvais parler de providence.
Dix-huit Av 5702
Le mois des torches
Déjà quatorze jours que j’étais arrivé dans cette maison ! Je
remerciais la destinée qui avait mis cette famille sur ma route.
Mais pouvait-on parler de hasard ou de providence dans de
telles circonstances ?
Dans cette succession de coïncidences, devais-je nier
l’intervention de la Providence divine ?
Ces questions étaient au coeur de mes croyances. Je finissais
par entrevoir le sens des paroles que l’on avait pu me dire pour
tenter d’expliquer le fait que les juifs étaient sans protection
divine à cause de leurs fautes, que la repentance était la seule
façon de se rapprocher de D.ieu et de retrouver son soutien.
La réalité était bien là. En décidant de m’enfermer tous les
jours, Norbert m’avait tout simplement redonné la voie à suivre,
et là, je pouvais parler de providence.
He
Dix-huit Av 5702
Le mois des torches
Déjà quatorze jours que j’étais arrivé dans cette maison ! Je
remerciais la destinée qui avait mis cette famille sur ma route.
Mais pouvait-on parler de hasard ou de providence dans de
telles circonstances ?
Dans cette succession de coïncidences, devais-je nier
l’intervention de la Providence divine ?
Ces questions étaient au coeur de mes croyances. Je finissais
par entrevoir le sens des paroles que l’on avait pu me dire pour
tenter d’expliquer le fait que les juifs étaient sans protection
divine à cause de leurs fautes, que la repentance était la seule
façon de se rapprocher de D.ieu et de retrouver son soutien.
La réalité était bien là. En décidant de m’enfermer tous les
jours, Norbert m’avait tout simplement redonné la voie à suivre,
et là, je pouvais parler de providence.
Dix-huit Av 5702
Le mois des torches
Déjà quatorze jours que j’étais arrivé dans cette maison ! Je
remerciais la destinée qui avait mis cette famille sur ma route.
Mais pouvait-on parler de hasard ou de providence dans de
telles circonstances ?
Dans cette succession de coïncidences, devais-je nier
l’intervention de la Providence divine ?
Ces questions étaient au coeur de mes croyances. Je finissais
par entrevoir le sens des paroles que l’on avait pu me dire pour
tenter d’expliquer le fait que les juifs étaient sans protection
divine à cause de leurs fautes, que la repentance était la seule
façon de se rapprocher de D.ieu et de retrouver son soutien.
La réalité était bien là. En décidant de m’enfermer tous les
jours, Norbert m’avait tout simplement redonné la voie à suivre,
et là, je pouvais parler de providence.
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