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Citations sur Le voyageur magnifique (10)

C'est bien ça le mystère... Ce temps qui passe et qu'on dépense sans compter. On dilapide tant de nos secondes... Souvent, je m'en veux de n'être pas vigilante avec lui, de ne pas faire plus, de ne pas mettre en place des projets, observer, apprendre, écouter les gens, mieux ... On reste accrochés à tant de choses qui nous envahissent et volent nos énergies. [...] Mon Dieu, s'il y avait des répétitions aussi dans la vie pour apprendre à vivre, apprendre à aimer, apprendre à ne pas faire mal, apprendre à attendre, à comprendre, apprendre à se garder ...
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ma petite, mon amour de fille, il faut savoir pourquoi il y a tant de forces qui nous empêchent de vivre la vie que l'on rêve de vivre et il faut apprendre à en rire, vraiment apprendre à rire, pour sortir vivant de tout cela.
Il n'y a que le rire et l'ironie qui peuvent sauver ce qui peut être sauvé ... p 367
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l'amour. est"ce une niche dans laquelle on se love? est-ce un morceau d'univers sur lequel on règne? est-ce un vague arrangement? un contrat pour remédier à la solitude?...
page 107
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Mais il savait que les rencontres sont rarissimes, celles qui émeuvent, transforment et tracent une frontière sur le temps pour qu'il y ait un avant et un après.
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Mais les débuts ...
Ceux des rencontres entre les personnes, ce qui les relie entre elles, les débuts d'histoires d'hommes et de femmes sont mystérieux parce qu'invisibles et imprécis, et ceux qui les vivent n'en perçoivent rien.
Partis, oubliés dans nos mémoires les premiers mots prononcés, la première compassion, le premier mot griffonné...
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Pourtant, ils savaient qu'ils avaient changé. Mais ce n'était pas encore un reniement, ni une accommodation. ils vieillissaient lentement, sans s'en rendre compte, imaginant que le monde vieillissait à la même vitesse qu'eux. C'est seulement un peu plus tard, dans six mois, dans un an, que des forces qu'ils n'auraient pas remarquées s'opposeraient à eux, à ce qu'ils appelleraient leur liberté ou la réalisation de leur vie, et qu'ils découvriraient l'énergie qu'il faut déployer pour résister à ces enfermements leur annonçant qu'ils venaient de perdre une partie d'un pouvoir, celui d’être jeunes et de dire merde au monde entier.
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L'exil, c'est se retrouver dans un lieu où les rues n'ont pas de noms.
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Ils jouaient, ils vivaient, ils respiraient, étaient émus de se retrouver à vivre l'un en face de l'autre.
Et comme un début de révolution, leur amour fut joyeux, excessif, désordonnée.
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Ma belle âme.
C'est parce qu'il y a cette distance entre nous que j'ose te dire les mots les plus amoureux, avouer mes élans, comme si un invisible gardien des secrets m'empêchait d'en parler quand tu es auprès de moi. [...]
J'aimerais te dire vous, ma belle, mon adorée, mon aimée, ma câline, vous êtes si exclusive, entière que je vous admire sans vous le dire. Vous êtes tellement belle à regarder vivre, que je sens ma honte d'être si frileux, alors qu'il suffirait de tout donner et d'être ouvert à tout, pour tout recevoir. C'est bien cela l'amour, n'est-ce pas ? J'aime l'amour avec vous, votre nuque et le duvet de vos cheveux naissants que j'embrasse et effleure comme s'il fallait se retenir pour ne pas y planter les dents.
Je t'aime du bout du monde comme un navigateur désespéré qui saurait qu'il n'y a plus de côte, plus de terre où accoster, mais qui cherche encore et encore l'étoile du Nord... Tu es cette étoile, une étoile tombée du ciel pour me séduire et rendre brillant tout ce qui se voile d'ombre et d'opacité. Je t'aime de cette manière désordonnée car je sais que le monde est fait de morales de circonstance, alors, autant les oublier et redéfinir pour soi et pour l'autre les codes du bien et du mal, laisser monter en nous la force d'aimer et la force de mal aimer, comme si elles étaient des lois écrites pour nous seuls, innocents et purs, choisis par un dieu n'aimant pas les relations publiques, pour que nous n'ayons pas à répandre la nouvelle de cela...
J'ai tellement espéré une femme qui ait la force d'une femme et la naïveté d'une jeune fille, que... c'est cela que je voulais te dire : cette espérance à trouver un visage et une âme, et ils te ressemblent.
Plein d'abîmes s'ouvrent autour de nous, pareils à des gueules de dragons qui enflammeraient chacune de nos incartades... et pourtant, nous sommes là, tendus, patients, émerveillés par ce monde qui nous a fait rencontrer.
Quelle heure, quelle année est-il donc pour que la nuit soit si vite tombée sur cet univers où tout s'achète, se vend... [...] Je t'aime ardemment parce que tu ne ressembles à rien de tout cela. Tu ne me ressembles pas, tu ne ressembles à aucune fiction, tu es l'archange blond, un épi sur le côté, venu sauver en moi la fraîcheur, l'élégante innocence de mon enfance, quand j'attendais l'instant, le corps embrasé, de te rencontrer, toi qui sais accepter mes rêves et ces silences indignes.
[...]
De si loin, mon coeur bat pour vous.
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Ne vous moquez pas, vous êtes scientifique... et je vous porte en haute estime, c'est vrai que depuis trois siècles, c'est la science qui a produit notre puissance d'aujourd'hui, et nous éprouvons, à juste titre, de l'orgueil de ses succès... Mais c'est devenu une drogue. Hors d'elle point de salut. Or ce pouvoir, vous savez bien qu'il a dû être extorqué à des prêtres qui, bons princes et lucides, après avoir longtemps résisté, se sont mis finalement à voir d'un bon œil que vous vous accordiez le profane à condition de ne pas toucher au sacré, qui pouvait ainsi rester leur domaine réservé. Mais aujourd'hui que Dieu et ses prêtres sont absents, que vous avez pris leurs places vacantes, laissez-moi imaginer que votre position est aussi précaire que la leur et que pourquoi pas elle disparaitra un jour elle aussi.
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