L'amour est cette insoutenable innocence d'éprouver pour quelqu'un un sentiment absolu tout en sachant nos vies provisoires et notre choix faillible.
L’amour naît comme ça, par approches lentes et bricolage érotique, quand les peaux s’accommodent entre elles et se charment. Tentation. Attrait. Appel.
Apprendre le métier de la solitude. Le glacé, la canicule, il allait falloir vivre avec les extrêmes : le zéro absolu quand se solidifie la compassion, Fahrenheit 451 lorsque s’enflamment les livres interdits.
L’amour d’une femme ne peut être qu’un puits sans fond, un insondable gouffre d’attentions, de tendresse, de gestes rassurants.
L’amour est cette insoutenable innocence d’éprouver pour quelqu’un un
sentiment absolu tout en sachant nos vies provisoires et notre choix faillible.
L’amour est cette île perdue dans le vaste monde que découvrent, un jour ou jamais, les amants.
On ne croit plus en rien, et les rêves, pareils aux globules blancs, ne parviennent plus à endiguer la réalité. Ils ont beau se multiplier à toute vitesse, le jour, la nuit, les chagrins sont les plus forts, surtout quand la mélancolie s’en mêle.
Écrire une femme, ce n’est pas rien. Consigner ce que furent les minutes d’une passion pendant tout un segment de l’existence, l’addiction, la jouissance, la servitude volontaire, relève de l’offrande et de l’ascèse.
L’amour parfume les souvenirs des hommes et des femmes, il enchante de son souffle chaque aspiration de nos poumons. L’amour est exaltation du
temps présent, notre délectation atavique pour l’éternité.
Le manque est une douleur physique, une accélération cruelle de la mémoire,
l’effroi d’avoir à soulever l’avenir.