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Critique de monsieurloic


Lire un roman de Claude Simon est toujours une expérience particulière. Pour ceux qui ont du mal avec Proust, ce n'est même la peine de le lire car non seulement les phrases sont plus longues mais à l'intérieur de ces phrases, l'auteur passe du passé au présent du point de vue d'un personnage à un autre et il y a plein de parenthèses à l'intérieur desquelles il se passe tant de choses mais non il se passe rien en fait, ce ne sont que des états d'âme ou des descriptions de trucs anecdotiques comme des objets ou de la flore si bien qu'on est surpris quand la parenthèse se referme alors qu'on avait oublié qu'elle s'était ouverte.
Dans ce flot d'images et ressentis l'histoire passe presque comme un faire-valoir mais il en faut une parce qu'il faut quand même un point d'appui, quelque chose de concret. Ici, donc, ça se passe en campagne dans une maison pas loin d'un chemin de fer. Louise est mariée avec Georges un type revenu à la terre après avoir été enseignant (? à verifier) au grand désespoir de Pierre son père dont la femme s'appelle Sabine. Pierre a deux soeurs, Eugénie qui est déjà morte et Marie qui est en train d'agoniser dans la grande maison sous le regard de Louise qui s'est pris d'affection pour elle. Louise trompe son mari Georges mais elle ne veut pas partir avant le décès de Marie. C'est à peu près ce que j'ai compris.
Figure essentielle du nouveau roman, on dirait que Claude Simon écrit d'un trait de plume et laisse sa pensée le guider sans faire de pause et c'est la raison pour laquelle, il y a très peu de points. Quand on pense dans son lit pour faire le bilan de sa journée, on ne s'arrête pas pour foutre un point.
C'est pourquoi le récit est complètement destructuré. L'auteur se défait de la chronologie et je pense que pour une lecture (presque) parfaite, il faut le lire d'un souffle. Ma liseuse qui est très intelligente m'a indiqué au début qu'il fallait quatre heures.

Lecture en janvier 2020
Sur Kindle, équivalent 235 pages
Éditions de Minuit
Date de parution : 1958
Note : 4/5
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