[Violette Nozière, « dialogue » intérieur]
- Mauvaise fille ! tu mens sans cesse à tes parents. Tu leur inventes des amies comme cette Janine Déron pour pouvoir mener ta vie de débauche.
- C’est à cause d’eux si je fais ça ! Ils croient toutes les salades que je leur raconte. Tout est minable avec ces imbéciles.
Croyez-moi si je commençais vraiment à tuer des gens, il ne resterait plus aucun d'entre vous.
Violette rêvait de bains de lait
De belles robes
De pains frais
De belles robes
De sang pur
Un jour, il n’y aura plus de pères
Dans les jardins de la jeunesse
Il y aura des inconnus
Tous les inconnus
Les hommes pour lesquels on est toujours toute neuve
Et la première
Les hommes pour lesquels
On échappe à soi-même
Les hommes pour lesquels
On n’est la fille de personne
Violette a rêve de défaire
A défait
L’affreux nœud de serpents des liens du sang.
-Paul Eluard-
"(...) Des études ! Peuh, pas avec ça qu'elle bouffera ! (...)"
Eddy SIMON & Camille BANYAMINA, Violette Nozière Vilaine Chérie, 2014, Casterman (p. 29).
J'ai compris que je ne pourrais jamais oublier le boulet que je traînerai jusqu'à ma dernière misérable seconde.
- Que s'est-il passé avec vos parents ?
- Je... Je ne comprends pas. Quand je suis partie ce matin, tout allait bien...
- Le père semble avoir mis fin à ses jours...
- Mon Dieu ! Papa et maman se sont suicidés !
- Allons, allons, calmez-vous !
- Nooon ! Papa ! Maman !
-Votre mère est envie. Dès demain, nous irons la voir ensemble à l'hôpital. Elle nous expliquera le drame arrivé ici !
Mon cher amour, alors que j'ai tant besoin de toi... Il n'y a que ton silence en retour. Je t'en supplie ne m'abandonne pas. Tout ce que j'ai fait, c'est pour toi, rien que pour toi! Viens me délivrer et calmer ma douleur par tes doux mots. Tu me manques tant.
T'en fous toi des études à la ville, t'as l'Félix pour te faire jouir!