Quand j'ai commencé ce livre, je ne savais pas que c'était un tome 3. Je ne savais pas non plus que c'était de la science fantasy. Et je ne savais pas qu'il y serait question de sexe presque à chaque chapitre.
Élémentaire, mon cher Philibert. La licorne étant un symbole phallique et le livre un bouquin adulte, il fallait bien que la petite Nelvéa perde sa fleur à un moment donné. Pas de descriptions explicites, rassurez-vous. Sur ce point,
Bernard Simonay est bon : toute la poésie dans la sexualité ne laisse jamais la place à quelque chose de beaucoup moins candide. Même le thème du viol y est abordé avec une certaine pudeur.
Mais n'empêche, au bout d'un moment, même si c'est lié à l'intrigue, cela prend un peu trop d'ampleur. Au chapitre 1, c'est idyllique, flamboyant, merveilleux. Au chapitre 2, la description d'une scène érotique rêvée est très bien ciselée également. Mais à la longue, ça devient un peu trop obsédant. L'héroïne connaît son amoureux depuis moins d'une heure et déjà c'est déjà boum-boum galipettes sur le canapé. Que leurs esprits soient entrés en communion ne change rien au fait que cette première rencontre aurait pu être plus subtile, développée. Même constat avec cette fin New Age assez tirée par les cheveux.
Outre ce fait, on a également droit à quelques longueurs, une langue parfois trop soutenue dans les dialogues, une fin trop utopiste. le parcours initiatique est bien fait, le final retentissant, mais le livre manque de quelque chose. Sans doute un petit peu trop de fantasmes, et puis de longueurs...