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Jean-Laurent Del Socorro (Autre)
EAN : 9782376862536
136 pages
Editions ActuSF (29/05/2020)
3.65/5   60 notes
Résumé :
Royaume de France, XVIe siècle. Les guerres de Religion font rage entre le roi Henri III de France, le duc de Guise et Henri de Navarre le protestant.
Le roi de France se réfugie dans Paris, protégé par la Compagnie du chariot, une bande de lansquenets avec à leur tête Axelle, leur nouvelle capitaine.
Le roi décide en dernier recours de faire appel au pouvoir alchimique de l’Artbon pour maintenir son pouvoir. Mais peut-on user impunément de la magie d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Y'a pas à dire : La guerre des trois rois est un bel objet.

Couverture dure, marque page cousu, magnifique couverture imitant une peinture d'époque, l'éditeur a même intégré des « marques de brûlure ». Tout est fait pour qu'on ait vraiment l'impression d'avoir un journal de guerre entre les mains, mais genre qui aurait été restauré pour la Pléiade.
Il s'agit d'une des toutes premières réalisations de la collection ActuSF Graphic. Marc Simonetti l'illustrateur et Jean-Laurent del Socorro l'auteur participent à l'oeuvre à part égale. le livre fourmille d'illustrations, de l'esquisse au tableau style Renaissance, du portrait au décor architectural. Et ces images ne sont pas de simples ajouts passifs ; ils répondent au texte et participent d'une mise en abîme. Car on finit par ne plus savoir si c'est Marc qui a dessiné, ou Tremble-voix de la compagnie du Chariot. Cela en devient presque un défaut vu qu'à plusieurs reprises les échanges entre texte et illustrations m'ont sorti de l'histoire. Mais en fait il s'agit d'une question d'habitude ; je m'y suis fait assez rapidement en fin de compte.

Jean-Laurent del Socorro nous replace dans l'univers de Royaume de vent et de colères en remontant un peu le temps, à l'époque où les trois Henri – Henri III, Henri de Navarre et Henri de Guise – se frittaient grave (entre parenthèses je suis presque sûr que l'auteur aurait préféré intituler le livre La guerre des trois Henri mais Jean d'Aillon était déjà passé par là. du coup on a droit à « rois », ce qui cloche un peu vu que de Guise ne l'était pas, roi, même s'il a pu espérer le devenir).
C'est à nouveau la compagnie du Chariot qui tient le devant de la scène ; une compagnie de mercenaires comme il y en avait tant et dont on a déjà entendu parler dans le roman et dans la nouvelle le vert est éternel. Engagée par le roi Henri III à une époque où ce dernier à fort à faire entre les huguenots d'un côté et la Sainte Ligue de l'autre. La novella nous raconte les tragiques événements de cette période, auxquels les personnages imaginaires et la magie de l'artbon se mêlent de manière active, jusqu'à proposer une interprétation des faits proprement jubilatoire. J'ai pu seulement en deviner la moitié et l'autre moitié m'a surpris. Et j'adore être surpris.

Tout n'est pas parfait selon moi. J'ai parfois ressenti – peut-être à tort – que le texte cherchait plus à parler de l'image ou pour l'image qu'à conter l'histoire. J'ai également été un peu sceptique quant à la dynamique de la première scène d'assassinat qui m'a semblée peu vraisemblable, un peu forcée pour coller aux révélations de la fin.
J'aurais aussi apprécié un peu d'approfondissement de la psychologie de certains personnages, ou même plus de présence comme par exemple pour Axelle la chef du Chariot, qui fait plutôt de la figuration. Mais le format novella ne le permet pas, dans la mesure où l'attention est portée aux actes.
Une chose m'a intrigué : nombreuses sont les femmes soldats dans cette histoire, y compris dans les rangs de la garde personnelle de Henri III, les Quarante-Cinq. J'étais incapable de savoir s'il s'agissait de lard historique ou de cochon uchronique. J'ai donc posé la question à l'auteur qui m'a aimablement répondu souhaiter mettre dans ses récits autant de femmes guerrières que d'hommes. Dans la vraie Histoire, les Quarante-Cinq étaient des hommes. C'est le choix de l'auteur. Je n'y adhère pas vraiment. Ce genre de détail anachronique peut passer pour la réalité si l'auteur n'en avertit pas son lecteur.

Après avoir dit ça, reste le fait que j'ai avalé le récit en une journée et que j'ai pris ma petite claque à la fin. Bien fait.
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À l'occasion d'un nouveau financement participatif via Ulule, les éditions ActuSF ont lancé une nouvelle collection intitulée ActuSF Graphic, qui a pour but de publier des textes courts mais surtout largement illustrés. le premier opus est La Guerre des trois rois, l'oeuvre conjointe de Jean-Laurent del Socorro et de Marc Simonetti.

Retour dans un Royaume de Vent et de Colères
Avec La Guerre des trois rois, Jean-Laurent del Socorro revient dans le monde qu'il avait abordé avec son premier roman, Royaume de Vent et de Colères. Nous sommes quelques années avant l'épisode marseillais et il s'agit ici de la fameuse confrontation de quelques mois (« La Guerre des Trois Henri »), au sein des guerres de religion françaises, entre le roi de France Henri III (catholique modéré), le duc Henri de Guise (catholique ligueur) et le prince Henri de Navarre (protestant). En 1588 et 1589, la situation se tend et montre que ces guerres de religion en France sont d'abord et avant tout des querelles de personnes au plus haut sommet de l'État (cela n'empêche pas parfois l'honnête foi des uns et des autres). Dans ce contexte, nous suivons au plus près des échauffourées la compagnie du Chariot dont le prévôt écrit le journal et nous tient au courant, en tant que narrateur, de ce que fait ce groupe de mercenaires dans la guerre des trois rois. de Toulouse à Paris, de Saint-Cloud à Rouen, N'a-qu'un-oeil, puisque c'est le surnom du prévôt, est sous les ordres de la capitaine Axelle et doit faire respecter les règles de la compagnie auprès des autres comparses routiers.

Choix historiques
Jean-Laurent del Socorro a opté pour une narration à hauteur humaine : nous sommes dans les combats, nous suivons des mercenaires qui obéissent, sont réactifs voire même assez distingués (au vu de leur vocabulaire pas trop « péquenaud ») mais ne savent vraiment pas tout ce qui passe autour d'eux. Les aspects fantasy peuvent se concentrer sur l'Artbon, magie arcanique qui semble avoir des méfaits de type « nucléaire », mais on peut voir également une uchronie dans le fait de trouver des femmes capitaines ou militaires haut gradées, ainsi que davantage de personnes à la peau noire (une Mauresque par exemple) à des postes à responsabilité que dans notre ligne temporelle. C'est un prisme assez habituel de la part de Jean-Laurent del Socorro déjà dans ses précédents romans, notamment sur la place et la reconnaissance vis-à-vis des rôles féminins. L'important est de ne pas montrer cela comme si c'était quelque chose d'exceptionnel. Enfin, le choix est également fait de se focaliser uniquement sur deux des trois Henri, peut-être les conséquences des actes contés dans cette nouvelle seront traités dans un autre texte (patience, un roman centré sur le personnage de Silas est en préparation !).

Alchimie à trouver entre texte et dessin
L'autre intérêt de ce livre est qu'il est illustré par Marc Simonetti. Si la couverture guerrière colle parfaitement aux illustrations habituelles de cet artiste mondialement connu, les lecteurs auraient pu s'attendre à tiquer davantage sur des plans plus resserrés, notamment les visages. Et il n'en est rien ! Marc Simonetti alterne des petits dessins, de simples ébauches (en tout cas, elles sont travaillées pour donner cette impression) et des planches plus impressionnantes, en particulier les trois en couleurs et un portrait très parlant de Henri de Navarre. Là où la collection ActuSF Graphic est bien lancée, c'est que l'insertion de dessins dans le texte se fait plus naturellement grâce à une petite astuce narrative de Jean-Laurent del Socorro : Tremble-voix, le porte-drapeau de la compagnie du Chariot, accessoirement bègue, est passionné par le dessin et emprunte régulièrement le journal du prévôt pour y apposer des dessins des lieux et des personnages rencontrés. C'est astucieux, ça ne mange pas de pain et ça rend l'ensemble très fluide. L'alchimie entre texte et dessin augmente la durée de lecture et correspond parfaitement au principe promu par cette collection.

Avec La Guerre des trois rois, l'histoire est rapide, mais l'objet est travaillé : même si on désirerait un texte encore plus long pour développer les enjeux proposés dans cette Guerre des Trois Henri, le contenu illustratif complète agréablement et astucieusement la narration et participe à créer un objet-livre tout à fait intéressant et, disons-le, beau !

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Quel plaisir de retrouver la plume de Jean-Laurent del Socorro, et son univers alliant de main de maitre fantasy et roman historique . J'ai fait la connaissance de cet auteur avec son merveilleux roman Royaume de vent et de colères j'ai retrouvé ici tous les ingrédients propres à me séduire, l'histoire de France en filigrane et la touche de magie qui apporte le merveilleux.
Deux regrets. D'abord la brieveté de ce récit mais l'annonce de son roman, du roi je serai l'assassin où seront révélés les arcanes de ces personnages m'a consolée.
Le second et non des moindres le regret de découvrir ce texte en version numérique et non dans la très belle édition d'ActuSF .
Rendez-vous pris pour me replonger dans l'univers de Jean-Laurent del Socorro , à très vite
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Parmi l'avalanche d'annonces et de parutions provoquée par le déconfinement, il faut noter l'apparition d'une toute nouvelle collection lancée par ActuSF et baptisée « Graphic ». Une collection qui compte d'ores et déjà deux ouvrages, puisque sont sorties simultanément une novella inédite signée Jean-Laurent del Socorro et illustrée par Marc Simonetti, et une autre d'Alan Moore (« L'hypothèse du lézard ») illustrée par Cindy Canévet (il s'agit cependant ici d'une réédition). L'objet livre, de petit format, est très soigné, notamment au niveau du graphisme, avec une magnifique couverture et des illustrations intérieures en noir et blanc ou en couleur absolument magnifiques. le texte est, lui aussi, très réussi. On y retrouve des têtes connues puisque l'histoire se déroule dans le même univers que celui de « Royaume de vent et de colères », premier roman de l'auteur, et met en scène la compagnie du chariot, un groupe de mercenaires mené par leur farouche capitaine, Axelle. L'action se passe toutefois avant les événements marseillais évoqués dans le roman, puisque nous sommes ici en 1588, en plein milieu de la huitième guerre de religion, également surnommée la « guerre des trois Henri ». Elle oppose plusieurs tendances au sein du royaume (chacune menée par un Henri, donc) et met en lumière les tensions qui persistent entre les catholiques et les protestants en France. le roi Henri III n'ayant pas d'héritier, il apparaît de plus en plus clairement que la couronne devrait échoir à son plus proche parent, son cousin Henri de Navarre. le problème, c'est que le futur Henri IV est protestant et, pour cela, beaucoup refusent de le voir monter sur le trône. Afin de s'opposer à l'arrivée au pouvoir du « parti huguenot », un certain nombre de nobles hostiles aux protestants ont fondé la Ligue catholique, à la tête duquel on trouve le charismatique duc de Guise, Henri, également connu sous le nom de « Balafré ». C'est dans ce contexte pour le moins explosif que nos mercenaires vont être engagés par le roi pour garantir sa sécurité et empêcher coûte que coûte le duc de Guise de parvenir à ses fins. Quitte à employer des méthodes très contestables.

Tout comme dans ses précédentes oeuvres, qu'il s'agisse de « Royaume de vent et de colères » consacré également aux guerres de religion (mais cette fois à Marseille), de « Boudicca » narrant le parcours de la reine celte éponyme, ou de « Je suis fille de rage » relatant les détails de la guerre de sécession américaine, Jean-Laurent del Socorro a ici pris grand soin d'abondamment se documenter sur la période historique mise en scène. En dépit de sa brièveté, le récit nous permet ainsi de revivre les nombreux grands événements qui secouèrent la France de l'époque, qu'il s'agisse de la journée des barricades, de la signature de l'édit d'Union ou de la réunion des États Généraux à Blois. Si le déroulement des événements est rigoureusement respecté, l'auteur ne se prive cependant pas de procéder à quelques retouches historiques, oeuvre de fiction oblige. Parmi elles, on peut notamment mentionner la présence d'une étrange forme de magie, déjà évoquée dans le premier roman de l'auteur, et qui occupe ici une place importante dans l'intrigue. Autre entorse à l'histoire, l'auteur accorde une place prépondérante aux femmes qui, comme dans tous ses précédents ouvrages, occupent les mêmes fonctions et possèdent le même statut que les hommes. Les fameux Quarante-Cinq, gardes d'élite assurant la protection d'Henri III, sont ainsi des femmes, qui participent donc au combat au même titre que leurs homologues masculins. de même, dans la compagnie du chariot, deux des figures les plus mises en avant ici sont des femmes : la capitaine Axelle et la toute nouvelle chirurgienne au passé mystérieux. Parmi les autres personnages, on retrouve évidemment Henri III et Henri de Guise, mais aussi quelques mercenaires de la compagnie comme N'a-qu'un-oeil, homme de confiance de la capitaine, ou encore Tremble-voix, l'attachant dessinateur qui multiplie les portraits et les ébauches au fil des pérégrinations de la bande. Ces dessins, ils sont signés Marc Simonetti, artiste renommé dans le milieu des littératures de l'imaginaire puisqu'on lui doit quantité de couvertures ainsi que des illustrations d'oeuvres majeures du genre comme « Game of thrones ». le résultat est magnifique, qu'il s'agisse des visages simplement crayonnés (on trouve notamment un magnifique portrait du roi Henri III), ou des illustrations colorées mettant en scène un personnage ou une scène majeure de l'intrigue.

Avec « La guerre des trois rois », les éditions ActuSF inaugurent en fanfare leur toute nouvelle collection Graphic mêlant texte et illustrations. On retrouve avec plaisir l'univers et la plume de Jean-Laurent del Socorro qui, comme toujours, soigne sa reconstitution historique et prend garde à accorder aux personnages féminins une place équivalente à celle de leurs homologues masculins, quitte à faire de petites infidélités à l'histoire. L'association du texte et des splendides dessins de Marc Simonetti permet de renforcer l'immersion du lecteur qui passe ici un très bon moment.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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La guerre des trois rois de jean- Laurent del socorro
Premier Roman de la collection actuSF GRAPHIC, financé par le lectorat via ulule.
L'histoire est accompagnée de belle illustration de Marc Simonetti.
L'auteur nous plonge dans son univers historique Fantasy D'avant son 1er roman, Un royaume de vent et colères, dans la France du XVIe siècle, sous le règne Controversé d'Henri III. On en apprend plus sur le passé d'Axelle, de la guilde du Chariot au service du roi et de l'artbon. Tome complémentaire, apportant un plus au royaume du vent et de colère, mais peut être lu en one-shote.
La lecture de ce tome a été un, bien que la part de Fantasy, on apprend des choses, et les illustrations et un vrai plus pour une immersion complète.

Henri III, Henri Duc de guise et Henri de Navarre, se mènent une guerre pour le trône de la France. Cela vous fais penser à Un remake de Game of trône, mais non c'est belle et bien l'Histoire de France agrémentée d'une petite dose de magie et d'une guilde d'assassins mené d'une main de fer par Axelle.
Le roi de France qui se réfugie à paris, fait appel à un groupe d'assassins et à la magie des Alchimistes pour conserver la couronne.
Toute magie a un prix, faut-il juste être prêt à payer les conséquences.
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critiques presse (2)
SciFiUniverse
28 juillet 2020
Extrêmement bien documenté, permettant aux lecteurs de Royaume de vent et de colères de retrouver des personnages de l’histoire, La Guerre des trois rois est un roman fort, immersif aussi bien à travers les descriptions que les illustrations.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Elbakin.net
16 juillet 2020
L’alliance de la plume et du dessin de ce projet issu d’un financement participatif Ulule s’avère globalement réussie, même si on aurait aimé plus d’ambition dans le récit lui-même.
La Guerre des trois rois demeure être quoi qu’il en soit un bel objet collector.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
— Où est Tremble-voix ? Encore en train de dessiner quelque part, évidemment...
— Il est trop content que nous nous soyons alliés aux huguenots. Il est allé les trouver pour gribouiller leurs trognes. Peut-être même celle de Henri de Navarre, qui sait.
— Ce n'est plus un journal de compagnie : c'est un carnet de portraits.
— Axelle dit que si l'argent vient à manquer, on pourra toujours le vendre à un amateur d'art.
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La roue tourne et le Chariot avec elle.
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Videos de Jean-Laurent Del Socorro (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Laurent Del Socorro
Une longue discussion de la Garde de Nuit autour du roman Peines de mots perdus de Jean-Laurent Del Socorro.
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