Un air de violon

Si ce petit livre possède l'apparence d'une romance, on a, en réalité, davantage affaire à des histoires de famille et, surtout, de *secrets* de famille. le passé occupe une place prépondérante au sein du récit, Laurina et Ethan remontant la trace de leurs ancêtres, en 1942, pendant les rafles de Nice. Une chose est sûre : on ne s'attendait pas à ça. C'est glaçant. Même s'il ne s'agit que d'une fiction, ce que vivent les personnages est réellement arrivé. Et Alma Simoni a parfaitement retranscrit la peur et les atrocités de l'époque.

Bon, évidemment, à cause d'indices gros comme des maisons on se doute dès le départ du fin mot de l'histoire, mais ça n'empêche pas moins le récit d'être prenant, notamment dans les parties flash-back. le présent, plus doux, n'est pas en reste et l'on sent qu'Alma Simoni aime probablement autant la Corse que son héroïne. Une héroïne plus âgée que la moyenne, ce qui est d'ailleurs agréable ! Même si l'on n'a pas trop le temps de faire la connaissance de tout son clan, on ressent les liens soudés qui l'unissent et on a droit à quelques passages contemplatifs qui font rêver. Quant à la romance à l'origine de tout, bien que finalement au second plan et vite expédiée sur la fin, elle n'en reste pas moins agréable.

Ça fait beaucoup, pour un petit livre de 123 pages. Même si la trame du récit est simple, tout ce qui s'articule autour lui apporte une vraie profondeur. Un tour de force dans un roman aussi court.

Au moment où j'écris ces lignes, le roman, en vente avec le magazine Nous Deux, est encore disponible pour une poignée de jours (jusqu'à Lundi). Si vous avez envie de craquer, ne tardez pas trop.