AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 28 notes
5
1 avis
4
3 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l’histoire », collection de bandes dessinées prenant la forme de biographies historiques à dimension pédagogique, à destination du grand public, et qui espère vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré pour la 2e fois au petit caporal qui faillit devenir le maître de l’Europe et du monde : Napoléon Bonaparte !
Cette série est celle que j’ai longtemps cherché, à savoir une épopée napoléonienne qui a su faire des choix pour apporter du style et du souffle, du coup je ne me suis pas penché sur le cas de toutes les bandes dessinées qui ont fleuri pour le bicentenaire de Waterloo (comme dirait l’autre, le temps triera le bon gain de l’ivraie)
Je ne vais pas vous mentir : ici une connaissance préalable de la geste napoléonienne, ses événements et ses personnages me parait nécessaire pour apprécier tout cela. Un dramatis personae en début/fin de volume n’aurait pas été de refus !


Les Français de la Révolution continuent d’imiter les Romains de l’Antiquité : coup d’Etat parlementaire, coup d’Etat militaire, triumvirat, et après avoir élu consul à vie Bonaparte devient empereur… Pour le reste l’histoire est connue : complots, attentats, réformes tous azimuts, affaires de cœurs, affaires de fesses, révolte d’Haïti, vente de la Louisiane, coalitions européennes ménées et fina, Trafla , Austrel, le bourbier espagnol, et la constante recherche d’un héritier pour stabiliser le nouveau régime.
Et tout cela, comme nous le montre la chouette planche consacrée au couronnement de Notre Dame, est racontée par Talleyrand (le maître à penser de cette merdre en bas de soie que fut François Mitterrand), le timoré Bernadotte, le bouillant Murat et Fouché (qui inaugure avec sa personne une longue série de Ministre de l’Intérieur féru d’espionnage intérieur : le savoir, c’est le pouvoir !)

Graphiquement, on sent que Noël Simsolo a transmis sa passion e sa culture cinématographique au dessinateur italien Fabrizio Fiorentino : le découpage est toujours travaillé, calme quand il le faut, dynamique quand il le doit. Tout cela est bel et bien bon, surtout avec les couleurs d’Alessia Nocera qui m’ont encore une fois été très agréables, mais toujours un peu de mal avec les personnages féminins dont les couleurs de cheveux et les traits du visage changent un peu sans prévenir (est-ce qu’il y aurait un problème de mise en scène de la gent féminine ?). Sinon OK, Certes Napoléon Bonaparte prend forcément de l’âge au fil des ans, passant de Boney à Fleshy, mais j’ai quand même trouvé qu’il avait pris vachement de kilos entre 1803 et 1804… ^^
, on sent malheureusement qu’Alessio Cammardello l’a suppléé sur telle ou telle planche. A la limite ce n’est pas super grave où on reste dans le même style et que cela nous évite le syndrome de la BD finie à l’arrache bien trop inégale pour être honnête.
Comme pour le tome 2, les auteurs ont un message à la fin pour les pinailleurs fan de cosplay qui rouspètent contre le manque de réalisme des uniformes et des attirails des soldats, ou collectionneur de figurines en plomb qui rouspètent contre le mauvais nombre de servants des pièces d’artillerie… ^^


Pour ne rien gâcher, l’historien Jean Tulard, spécialiste du sujet qui est passé par la Sorbonne, l’Institut d’études politiques de Paris et l’Académie des sciences morales et politiques, supervise le tout et nous livre un dossier et un making-off passionnants autant pour le grand public que pour l’amateur d’histoire.
Le sentiment anti-français qui se développe un peu partout en Europe, les royalistes qui craignent une accélération des réformes révolutionnaires, les révolutionnaires qui craignent une évolution monarchique de l’empire… Alors que Bernadotte et Murat semblent hésiter, Talleyrand et Fouché préparent déjà l’après Napoléon… Qu’est-ce qu’on nous réserve pour le tome 3 ? La campagne de Russie, la révolte de l’Europe, la campagne de France, l’exil à l’Île d’Elbe, les Cents Jours et Waterloo…
Commenter  J’apprécie          420
Voilà une superbe bande dessinée pour parler de Napoléon. Ce tome, 1800 à 1810, raconte l'histoire de l'Empereur à partir de son retour d'Égypte.
Le récit est toujours intéressant, et les dessins instructifs et agréables. Comme dans les autres tomes, on trouve un dossier historique en fin d'ouvrage, avec chronologie et bibliographie. C'est un bon ouvrage, une collection de qualité, qui a sa place aussi bien dans les bibliothèques que dans les collèges et lycées.
Commenter  J’apprécie          270
La première de couverture nous présente Napoléon en plein couronnement, annonçant un album consacré à la mise en place du Premier Empire et ses heures les plus glorieuses. En cela l'on ne nous trompera pas.

D'une manière générale, cette suite ressemble beaucoup au premier album mais en moins réussi. Ici, la narration est linéaire, débutant là on nous l'avions laissé et s'achevant alors que l'Empire entame sa période la plus difficile.

Comme précédemment, les batailles sont au coeur du récit qui met volontairement de côté les différentes réformes entreprises. L'élaboration progressive de l'État contemporain (création des Préfets, du Conseil d'État, du Code civil, de la Légion d'honneur, des Lycées…) ne donne lieu qu'à quelques références, oubliant leur complexité et laissant entendre que la volonté de Napoléon suffit à tout. Les rapports avec les colonies (la Louisiane et la question de l'esclavage) prennent ici davantage d'importance que les réformes internes. L'orientation deviendra même ici mémorielle oubliant de replacer ses décisions douloureuses dans leur contexte.

Il est également question de tractations politiques, puisque le scénario (et c'est un choix délibéré) s'intéresse davantage à trois personnages : Bernadotte, Talleyrand et Fouché. Brumaire garde toute sa place ici, tout comme les rencontres et relations avec ces différents personnages. En revanche, bon nombre d'aspects sont passés sous silence ou rapidement évoqués (notamment la vie de l'Empereur, dont seuls les épisodes politiques sont repris).

Les dessins de Fabrizio Fiorentino sont toujours aussi sérieux (la ressemblance avec l'époque ne laisse ici aucune place au doute) mais l'on ne peut que regretter que les formes éthérées prennent une place sans cesse grandissante. A plusieurs reprises, il est fait appel aux illustrations d'époque et aux tableaux. le traitement n'est hélas pas toujours à la hauteur, par exemple lors du sacre. D'autres, tels que Martin Jamar nous ont habitués à mieux !

Après une agréable surprise, nous voici donc confrontés à une certaine routine qui pourra agacer celles et ceux qui n'apprécient guère les scènes de bataille. Dommage car cette bande dessinée reste agréable, dynamique et intéressante malgré quelques choix contestables et raccourcis hasardeux.
Commenter  J’apprécie          130
Du 18 brumaire au mariage autrichien, de Marengo à Wagram en passant par Austerlitz.

L'album commence très fort avec le coup d'Etat du 18 brumaire, qui est malheureusement un peu confus dans ses tenants et aboutissants.
Le récit se poursuit en survolant rapidement la seconde campagne d'Italie avant de ralentir un peu et de s'attarder sur la politique intérieur de la France ou le Premier consul fait étal de ses talents de diplomate.
C'est aussi l'occasion de découvrir qu'il est menacé de toute part avec attentat et complot.

Suit son sacre, magnifiquement illustré, et la campagne d'Allemagne dont la mise en scène toujours très dynamique (surtout pour Murat) perpétue cette effet de succession de batailles.

Après vient le temps des premiers revers: l'insurrection en Espagne, ses désaccords avec certains de ses conseillers et maréchaux, le fait que sa femme ne lui donne pas d'héritier...
J'ai beaucoup aimé que Napoléon devienne de plus en plus arrogant avec ses subordonnés, on sent qu'il s'isole petit a petit, qu'il se coupe de ses potentiels alliés pour se perdre dans une volonté de contrôle absolue et totale.

Graphiquement ça garde le même coté très cinématographique que dans le premier tome, avec toujours cette volonté de ne montrer que ce qui est nécéssaire. Bon par contre en terme de mis en scène, je râle un peu contre le fait que les personnages expliquent tout à voix haute. C'est nécéssaire pour conceptualiser l'action certes, mais au bout d'un moment c'est un peu agaçant.

Commenter  J’apprécie          92
Napoléon tome 2 – Simsolo & Fiorentino & Tulard

Dans ce tome 2 , Napoléon accède au pouvoir et met en place le Consulat à vie puis l'Empire. Il créé la Grande Armée, il réforme la France et met en place des institutions qui subsistent toujours actuellement. Les grandes batailles et les grands moments de sa conquête de l'Europe, les moments importants dans sa vie privée et ses rapports avec les grands personnages de l'époque, Fouché, Talleyrand, Bernadotte, défilent au fil des pages jusqu' à son mariage avec Marie Louise.
Dans les quatre dernières pages l'historien explique comment la France est passée de la Révolution à l'Empire avec carte, iconographie, chronologie et bibliographie.

Comme toutes les BD de cette série, celle ci est très intéressante et instructive, on y retrouve les moments importants de notre histoire et les petites phrases célèbres.
Seule chose qui m'a un peu gênée se sont les visages des personnages, ils manquent un peu d'expression, ils se ressemblent un peu tous et parfois on a l'impression qu'ils ne sont que des ébauches.
Commenter  J’apprécie          70
Un second tome éminemment politique. le début de l'album est ainsi consacré aux conspirations, aux intrigues et aux machinations qui vont faire petit à petit faire disparaître la République et provoquer l'avènement, tout d'abord d'un homme puis d'un empereur.
L'album montre aussi un Napoléon conquérant qui un fin stratège avec une armée presque invincible et aussi une Europe en proie à la guerre et aux machinations.
La fin du récit montre les prémisses d'une décadence de l'Empire : une guerre en Espagne désastreuse, une Angleterre encore puissante, des alliés peu sûr, des mécontentements dans l'armée et parmi le peuple et enfin un Napoléon qui n'obtient pas d'héritier ; Bref, l'Empire est grand mais on sent les prémisses d'une dislocation de ce fragile édifice de peuples conquis par l'Empereur et tenu exclusivement par la famille de Bonaparte.
Un album réussi mais un peu haché et assommant au début mais qui est toujours aussi clair dans le déroulement des événements historiques - toujours appuyé par un dossier final pertinent et intéressant.
Commenter  J’apprécie          50
Du coup d'Etat des 18 et 19 Brumaire jusqu'au mariage avec l'archiduchesse autrichienne Marie-Louise, nous parcourons au galop des pages héroïques (Austerlitz, Iéna, Eylau, Wagram) et des pages tristes (le divorce avec "l'incomparable Joséphine"....

Et toujours le "maître", Jean Tulard.

Une belle chevauchée qui ne peut que nous ravir.
Commenter  J’apprécie          40
Ce deuxième volume consacré à Napoléon reprend le récit là où le premier s'achevait : le général Bonaparte rentré d'Egypte et participé au coup d'état qui renverse le Directoire et instaure le Consulat. Napoléon sera ensuite consul à vie, puis sacré Empereur. Ses victoires contre les nations européennes coalisées sont marquantes mais les résistances restent présentes.

Ce deuxième volume est un peu plus intéressant que le premier, mais on y retrouve les travers de certains autres albums de cette collection « Ils ont fait l'Histoire » : la volonté de véracité et de précision historique semble obliger les auteurs à « montrer » l'Histoire plutôt que la raconter. le récit m'a ainsi semblé peu naturel, peu fluide, et pas toujours passionnant.
Commenter  J’apprécie          30
Ce tome est très bien réalisé mais je préférais de loin le premier tome qui est plus réussi à mes yeux.
On retrouve ici de très belles couleurs. La gestion de la lumière est très belle. Cependant, au niveau des dessins j'ai tendance à confondre certains personnages (Joséphine et les autres personnages féminins, les généraux de Napoléon - heureusement que l'auteur les identifie à chaque fois-).
Je ne vais pas enlever le caractère intéressant de ce tome voire même pédagogique. En effet, cet album reprend la vie de Napoléon Bonaparte de 1800 à 1810, son ascension et son apogée. Tout cela est très bien repris, l'auteur met en avant les dates importantes, les événements importants (batailles, sacre, décisions...) et les fait décrypter par les personnages. Quelqu'un qui ne connais pas vraiment la vie de Napoléon pourrait tout découvrir dans ce tome. Il es très dense et riche au niveau des informations. Cependant, au risque de me répéter, je trouve que le récit fait trop catalogue. Et cet aspect me dérange un peu, car je trouve que ça rend la lecture un peu "fatigante".
Malgré cet aspect négatif, la bande dessinée reste de très bonne qualité.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (67) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5224 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}