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Critique de Davalian


La première de couverture nous présente Napoléon en plein couronnement, annonçant un album consacré à la mise en place du Premier Empire et ses heures les plus glorieuses. En cela l'on ne nous trompera pas.

D'une manière générale, cette suite ressemble beaucoup au premier album mais en moins réussi. Ici, la narration est linéaire, débutant là on nous l'avions laissé et s'achevant alors que l'Empire entame sa période la plus difficile.

Comme précédemment, les batailles sont au coeur du récit qui met volontairement de côté les différentes réformes entreprises. L'élaboration progressive de l'État contemporain (création des Préfets, du Conseil d'État, du Code civil, de la Légion d'honneur, des Lycées…) ne donne lieu qu'à quelques références, oubliant leur complexité et laissant entendre que la volonté de Napoléon suffit à tout. Les rapports avec les colonies (la Louisiane et la question de l'esclavage) prennent ici davantage d'importance que les réformes internes. L'orientation deviendra même ici mémorielle oubliant de replacer ses décisions douloureuses dans leur contexte.

Il est également question de tractations politiques, puisque le scénario (et c'est un choix délibéré) s'intéresse davantage à trois personnages : Bernadotte, Talleyrand et Fouché. Brumaire garde toute sa place ici, tout comme les rencontres et relations avec ces différents personnages. En revanche, bon nombre d'aspects sont passés sous silence ou rapidement évoqués (notamment la vie de l'Empereur, dont seuls les épisodes politiques sont repris).

Les dessins de Fabrizio Fiorentino sont toujours aussi sérieux (la ressemblance avec l'époque ne laisse ici aucune place au doute) mais l'on ne peut que regretter que les formes éthérées prennent une place sans cesse grandissante. A plusieurs reprises, il est fait appel aux illustrations d'époque et aux tableaux. le traitement n'est hélas pas toujours à la hauteur, par exemple lors du sacre. D'autres, tels que Martin Jamar nous ont habitués à mieux !

Après une agréable surprise, nous voici donc confrontés à une certaine routine qui pourra agacer celles et ceux qui n'apprécient guère les scènes de bataille. Dommage car cette bande dessinée reste agréable, dynamique et intéressante malgré quelques choix contestables et raccourcis hasardeux.
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