Je cherchais un livre très complet sur les thés, c'est chose faite. C'est grâce à la liste créée par petitsoleil, que je me suis décidé à acheter ce magnifique ouvrage et je ne le regrette pas. J'aime bien de temps en temps déguster un bon thé. En fait, c'est par période, soit je me fais un petit café soit c'est un bon thé.
Comme beaucoup, c'est à travers les sachets industriels que j'ai commencé à consommer du thé. C'est une période un peu honteuse, mais nous sommes tous passés par là. Ces choses que l'on laisse tremper dans de l'eau bouillante, autre sacrilège, sont bourrées d'arômes et rehausseur de “goût”. En fait, si je n'avais pas goûté une vraie infusion de thé blanc – la révélation – j'aurais certainement continué à consommer ces cochonneries. À partir de là, j'ai acheté une sorte de cafetière avec un panier où l'on y dépose les feuilles, réglable pour la température de chauffe. À part le thé jaune et les thés fermentés (tous deux découverts dans cet ouvrage), j'ai goûté les autres, à savoir blanc (mon préféré), vert (certains sont puissants en bouche), noir (je les laisse aux Britanniques) et rouge (un faux thé, connu sous le nom de Rooibos).
Ce sublime ouvrage conçu par nos Amis Canadiens, « La Maison Camellia sinensis », est très complet. Il reprend bien évidement l'histoire, la culture, les différents procédés de thés, les principaux pays producteurs (Chine, Japon, Taïwan, Inde, Sri Lanka, Népal, Vietnam, Kenya, Malawi), une sélection élitiste de thés pour chaque région (que l'on trouvera que chez La Maison Camelia sinensis), des recettes (j'ai appris que Mister Cocktail était Canadien). Ce livre est à posséder pour tout amateur de thé.
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Un livre juste, concis et complet qui fait un panorama à ceux et celles qui veulent s'initier aux thés.
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La paternité de la voie du thé, ou chado, et de la cérémonie telle que nous la connaissons aujourd'hui revient au moine zen Murata Shuko (1422-1502). Ce disciple du célèbre moine excentrique Ikkyu apprit de son maître que l'esprit du Bouddha peut être présent non seulement dans l'acte de boire du thé, mais aussi dans les gestes simples liés à sa préparation. Shuko fut le premier à servir lui-même le thé à ses invités et à simplifier les codes de dégustation. [...] Il dessina notamment le premier pavillon réservé à la cérémonie de thé, une cabane faite de matériaux rustiques située au fond d'un jardin.
("Les maîtres de thé japonais", p.92)
Les meilleures feuilles de thé doivent être ridées comme les bottes de cuir des cavaliers tartares, craquelées comme la peau d'un buffle, elles doivent briller comme un lac agité par le souffle d'un zéphir. Elles doivent dégager un parfum semblable à celui de la brume qui s'élève au-dessus d'un ravin solitaire dans la montagne, et leur douce saveur doit évoquer la terre sous une fine pluie...
Lu Yu (733–804)
Le gong fu cha
Les idéogrammes gong fu ont la même origine que ceux relatifs aux arts martiaux; ils désignent la maîtrise du temps et du geste. Littéralement, gong fu cha signifie "le temps du thé" et fait référence au temps et à l'effort que l'on doit investir pour en arriver à maîtriser cet art.
(p.144)