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Critique de MariePoone


Isaac Bashevis Singer, prix Nobel de littérature en 1978, a écrit en yiddish, langue orale et dont les premiers écrits sont principalement religieux, afin de ressusciter la grande tradition des contes et récits fantastiques de la culture ashkénaze (judaïsme de l'Europe de l'Est).

Dans ce recueil, Bashevis aborde de nombreux thèmes. Il évoque la vie quotidienne de la communauté juive ashkénaze de la première partie du 20e siècle et se moque de ses moeurs, de sa superstition. Ces récits, alliant le merveilleux et le surnaturel, permettent notamment d'aborder les thèmes tabous de la Mishna (les premières lois juives), dont la sexualité. C'est l'objet d'ailleurs de la première et plus célèbre nouvelle de ce recueil éponyme, Yentl.

Yentl, étudiant en secret avec son père le Talmud dont la lecture est interdite aux femmes, refuse le destin de femme au foyer, quitte son village, se grime en garçon et intègre une Yeshiva (école religieuse). Elle y rencontre Avigdor, dont le mariage a été annulé, et deviennent amis. Ce dernier demande à Anshel (aka Yentl) d'épouser la fiancée dont il est toujours amoureux. Yentl accepte.

Porté à l'écran par Barbra Streisand, cette dernière a transformé cette histoire, qui certes souligne l'absurdité de l'interdiction de l'étude religieuse faite aux femmes, en une espèce de pamphlet féministe assez lourdingue. Bashevis l'a d'ailleurs jugé avec ironie : “Miss Streisand is always present, while poor Yentl is absent.”
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