AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bluedove


Ce livre est profond. Il y a tellement de choses à dire que je risque sûrement d'oublier de vous parler de certaines choses. Je ne suis pas une grande critique. Je suis quelqu'un d'assez simple. Je ne veux heurter personne et excusez-moi par avance si mes propos semblent critiquer une communauté. Je préviens le lecteur de ma critique que je vais un peu spoiler. ;-)
J'ai refermé ce livre avec des sanglots coincés dans la gorge; tout d'abord en raison de l'aspect humain. Cela a été un crève-coeur de voir la souffrance de Nahum errant en n'ayant que dans la bouche la récitation des psaumes pour se faire pardonner d'avoir perdu sa bien-aimée en pensant avoir commis un pêché impardonnable. Je pense qu'il s'auto-flagelle dans l'espoir d'être pardonné en haut et de pouvoir la retrouver.
Le plus triste dans cette histoire, c'est que son esprit est hanté par le pêché qu'il a commis et le fait qu'il ait perdu Malka.
Le monde hassidique est tellement exigeant et nous le découvrons dans le roman. En même temps, on ne peut que louer le respect d'une loi, une éducation bien structurée et respectueuse du divin. Malheureusement, mon côté humain et empathique fait de multiples objections. Il faut savoir se libérer de certaines contraintes pour vivre dans l'amour. Quand on tombe sur une mauvaise personne, il est évident de ne pas s'enfermer à perpétuité dans un malheur sans amour.
J'ai été très surprise aussi par la sévérité et parfois le manque de tolérance des hassidiques; ce qui m'a choqué c'est la violence physique aussi. C'est un monde très extrême qui ébranle mon coeur fragile. Je suis une grande romantique et je pense qu'il vaut mieux blesser une personne en la quittant que de rester et la rendre malheureuse. Sourele aussi aurait pu être heureuse plutôt que de subir sans broncher. Elle a le rôle de la personne abandonnée et qui n'a plus le droit de vivre parce que son mari s'en va. On la juge sévèrement en pensant que c'est sa faute. Trop de sévérité. Pourtant, la torah nous enseigne d'aimer son prochain comme soi-même. Il ne faut pas oublier l'amour. le seigneur est amour.
Je suis mitigée parce qu'il y a aussi un profond respect qui règne dans ce roman. Un respect silencieux qu'on a peur d'ébranler et le silence a toute sa place dans ce livre et on le comprend. Je crois que c'est ce silence qui ébranle le coeur du lecteur.
Je conseille ce livre qui nous secoue de par sa différence, par un monde pas toujours facile à comprendre mais qui nous aide à réfléchir et à comprendre même à travers les non-dits.
Je n'ai pas tout dit. Je trouve qu'il y a un sentiment d'inachevé mais en même temps, il faut parfois s'arrêter avec cette souffrance parce qu'on ne peut finalement pas revenir en arrière !
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}