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sur 576 notes
Abou Obeïd el-Jozjani, disciple de Ibn Sina qui l'a sauvé de la maladie, est le narrateur qu'a choisi Gilbert Sinoué pour nous raconter une biographie romancée de Abu 'Ali al-Husayn Ibn Abd Allah Ibn Sina que ses contemporains appellent respectueusement cheik el-raïs, prince des médecins, alors qu'il n'est âgé que de dix-huit ans. Ali Ibn Sina, né en 980 sera le plus grand savant de son époque, l'histoire le reconnaîtra sous le nom de Avicenne.
Avicenne ou La route d'Ispahan est un grand roman d'aventure et un roman historique très intéressant. J'ai voyagé en Perse aux dixième et onzième siècles, dans les grandes villes mais aussi perdue dans le désert ; j'ai eu très chaud et très froid. J'ai visité un pays qui était en guerre perpétuelle ... autrefois Perse aujourd'hui Iran dont les frontières ne sont plus les mêmes mais où l'intolérance aux différentes religions est demeurée. Â lire !

Challenge PAVÉS 2015-2016
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Je pense que nombreux sont ceux qui connaissent le nom d'Avicenne sans trop savoir ce que fut son apport et encore moins quelle fut sa vie. C'était mon cas avant de lire le roman de Sinoué. Si je savais qu'il avait été un savant reconnu, je n'avais aucune idée de l'ampleur de son travail ni du romanesque de sa vie.

« Avicenne ou la route d'Ispahan » prend sans doute beaucoup de libertés avec la réalité. Il s'agit bien d'un roman historique et non d'une véritable biographie, ce qui m'allait très bien. J'ai ainsi pu découvrir la vie mouvementée du grand savant. J'ai été plongée dans un contexte historique passionnant.
J'ai été vraiment séduite par l'écriture de Sinoué que j'ai trouvée élégante et poétique.
Mais bizarrement, malgré toutes ces qualités, il m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour m'enthousiasmer totalement. Cette réserve n'est sans doute le fait que d'une mauvaise période personnelle et ne peut pas être imputée au roman de Sinoué. Quoi qu'il en soit, « Avicenne, ou la route d'Ispahan » m'a fait voyager et surtout m'a fait découvrir la plume de Sinoué.

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A la croisée des chemins entre biographie romancée, roman d'aventures et roman historique, ce livre est tout à fait passionnant. Il retrace la vie du célèbre médecin et philosophe perse Ali Ibn Sina – plus exactement Abu Ali al-Husayn ibn Abd-Allah Ibn Sina (980-1037) - et plus connu en occident sous le nom d'Avicenne. Sa renommée était telle qu'il était surnommé le cheikh el-raïs, le prince des savants.

Les pratiques médicales m'ont particulièrement impressionnée. Je ne pensais pas la médecine si évoluée au Xème siècle. Les méthodes et déductions d'Ali Ibn Sina sont bluffantes. Il faut dire que c'est un domaine dans lequel il excelle, comme dans bien d'autres domaines d'ailleurs, tels que les mathématiques, l'astrologie, la philologie, la philosophie etc. Sa soif de connaissance est insatiable.

C'est à travers le regard d'un de ses fervents disciples, Abou Obeïd el-Jozjani que nous le découvrons. El-Jozjani voue à son maître une admiration sans faille bien qu'il déplore certains de ses excès, notamment le vin et les femmes. Mais la vie d'Ali Ibn Sina (et de son disciple qu'il entraine dans son sillage) n'est pas une oasis tranquille. Elle est mouvementée, jalonnée de périodes fastes et d'exils au gré des guerres, qui le contraignent à rechercher un mécène dont il accepterait la protection et les faveurs.

Et surtout, au-delà de la vie d'Ali Ibn Sina, nous sommes immergés dans les croyances de l'époque, les pratiques médicinales, les courants de pensées intellectuels (on y croise d'ailleurs d'autres célèbres savants comme Ibn Ahmad el-Birouni) et les instabilités géopolitiques entre les dynasties Ghaznawides, Buyides, Samanides. Un petit bémol sur la fin cependant, un peu trop expédiée à mon goût.

Cet ouvrage est captivant et instructif, tout à fait accessible quand on ne connait pas grand-chose (comme moi) à cette période. Il est une invitation à en découvrir encore davantage.
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Récit épique très accessible sur un des plus savants du Moyen-Orient :
Ibn-Sina, en abrégé
cheik el-raïs, "prince des savants", par ses disciples surnommé
Avicenne , en occidentalisé.
Persan parsi particulièrement doué, doté d'une mémoire phénoménale, , il acquiert très vite un savoir colossal, et devient médecin à seize ans. Il consacrera sa vie , quelles qu'en soient les conditions ( traqué, emprisonné, exilé ) aux études, (dans bien des disciplines), et aux écrits (autobiographie- encyclopédies), aidé en cela par son "script" et fidèle disciple, El- Jozjani, sans jamais se départir de son précieux calame, , et en jouissant de la présence de la belle Yasmina, l'amour de sa vie.

Des prouesses médicales, jugées miraculeuses ( extraction d'un calcul de la vessie- trachéotomie- amputation et césariennes réussies) vont lui permettre parfois de sauver sa peau, d'asseoir sa renommée, de se voir gratifié et honoré, jusqu'à même être nommé Vizir.

Malgré la complexité du contexte politico-religieux, les différents conflits engendrés par les différentes dynasties, je fus rapidement et durablement charmé par ce pays des mille et une nuits, aux parfums envoûtants ! Magie de l'Orient !
Un roman savant sans être barbant, comme ceux de cet auteur déjà lus précédemment.
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Biographie romancée d'Ali Ibn Sina, plus communément appelé en Occident Avicenne. Avicenne fait partie de ces personnages emblématiques qui font l'histoire où sont des jalons de l'histoire.
Le bref résumé de Wikipedia peut donner une idée de l'envergure du Grand Homme :
Avicenne, ou Ibn Sīnā, né le 7 août 980 à Afshéna, près de Boukhara, faisant partie de la province de Khorasan Grand Khorasan (actuellement en Ouzbékistan) et mort en juin 1037 à Hamadan, est un philosophe, écrivain, médecin et scientifique médiéval persan. Il s'intéressa à de nombreuses sciences, notamment l'astronomie, l'alchimie, la chimie et la psychologie.
Ses disciples l'appelaient Cheikh el-Raïs, prince des savants, le plus grand des médecins, le Maître par excellence, le troisième Maître (après Aristote et Al-Farabi).

Polymathe par essence, il réussit tout ce qu'il touche : une sorte d'alchimiste consubstantiel ! Son nom est encore repris de nos jours pour nommer des hôpitaux en France … Essayez donc de trouver des hopitaux publics français avec un nom non français … Cela ne court pas les rues, n'est-ce-pas ? Alors imaginez la stature du gaillard !
Eh bien, on n'est pas déçu ! Outre ses qualités intellectuelles, Avicenne avait un fort penchant pour la dive bouteille (n'oublions pas que nous sommes dans l'âge d'or de l'Islam dans une contrée, la Perse, aux mains de divers sultans dont le pouvoir provient entre autres choses de leur propension à préserver la foi et même de la propager …) mais aussi chaud lapin, grand séducteur et pas une seule fois marié … Cela fait tâche pour un des plus grands intellectuels de l'Islam !
Si on ajoute une trame historique où les différents sultans se font la guerre avec pour trophée de guerre les savants de son ennemi, on peut imaginer aisément la place de choix donnée à Avicenne dans ces combats !
On ne s'ennuie donc pas dans cette biographie romancée narrée par son fidèle et docile (même un peu niais ?) disciple ! Un scénario idéal pour du cinéma grand spectacle …
Je ne me suis donc pas ennuyé et j'en suis sorti tout hâlé par le soleil du désert ! Seul bémol mais pas le moindre : on oublie trop souvent l'intellectuel au profit du trublion ! La narration par le disciple est d'ailleurs astucieuse car on se rend que beaucoup de subtilités lui passent par-dessus la tête : n'est pas un génie qui veut … Mais ce roman aurait pris une autre dimension si on avait su mettre cet aspect en valeur.
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J'ai découvert Gilbert Sinoué il y a 20 ans avec La pourpre et l'olivier. J'ai dû lire une petite dizaine de ses romans. Avec Avicenne, j'ai retrouvé ce qui m'a toujours plu chez l'auteur : ses qualités de conteur, son écriture magnifique (et poétique) et bien sûr l'histoire avec un grand H. Merci à Srafina de l'avoir rappelé à mon bon souvenir.

À travers la vie d'Ibn Sina (980-1037), Sinoué nous entraîne dans un fascinant voyage dans la Perse médiévale. de Boukhara (Ouzbékistan) à Ishpahan (Iran), on suit le parcours de l'auteur d'un nombre impressionnant de livres dont le célèbre Canon, une colossale encyclopédie sur le savoir médical de l'époque.

Bien sûr, certaines choses ont été remises en question plus tard, par Léonard de Vinci par exemple, mais il faut quand même souligner que l'ouvrage a été utilisé comme base dans l'enseignement de la médecine jusqu'au 17e siècle.

Pour en revenir à cette biographie romancée, j'ai été captivée du début à la fin. Cela m'a donné envie d'en apprendre davantage sur l'histoire du monde arabe. J'ai trouvé aussi que l'on était loin de l'obscurantisme médiéval occidental.

Vers la fin du livre, une citation m'a marquée :« … qu'il soigne les princes ou les mendiants, un médecin n'est pas mieux loti qu'un esclave. » N'est-ce pas toujours le cas ?

Une chouette première LC du challenge historique de BazaR!




Challenge pavés 2020
Challenge livre historique 2020
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Après avoir lu « Le médecin d'Ispahan » de Noah Gordon, j'ai eu envie de découvrir la vie d'Avicenne, médecin, philosophe, mathématicien et astronome, homme de lettre et prince des savants. Gilbert Sinoué nous livre une biographie romancée sur la vie de ce grand homme qui a écrit de nombreux livres sur la médecine, la philosophie, les mathématiques etc.... Son ouvrage al-Qanun fi al-Tibb, connu comme le "Canon" a été le manuel de référence des écoles Européennes jusqu'au 17ème siècle.

C'est un livre qui nous raconte avec le style très imagé et stylé de Gilbert Sinoué, la vie, les moeurs, les guerres de toute une époque en terre persane et environnante.
Avicenne est un médecin hors-pair, connu de tous et des plus grands, pour son bonheur et son malheur. Car la guerre des élites se répercute sur ceux qu'ils emploient. Avicenne sera un grand voyageur par la force des choses. Il soignera, instruira et profitera aussi pleinement de la vie, il aimera les femmes, le bon vin en opposition avec la religion prédominante et montante que sera l'Islam à cette époque. Ce sera un esprit libre et indépendant, très brillant.
Le roman est bien documenté, avec les références aux ouvrages d'Avicenne et de sa pharmacopée : les plantes qu'il utilisait. Ou l'on apprend aussi que le suppositoire existait déjà à l'époque, ainsi que la trachéotomie.
J'ai pris grand plaisir à découvrir l'écriture et le style de Gilbert Sinoué ainsi que la vie d'Avicenne qui fut un des grands précurseurs de la médecine moderne.
Je continuerai ma découverte des oeuvres de Gilbert Sinoué. C'est très prometteur.
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Parfois le hasard fait bien les choses. Les copines et moi on a organisé cette LC au débotté parce que deux d'entre elles voulaient le lire. Finalement on s'est tous régalés avec ce roman biographique exotique à la fois divertissant et instructif, et nos échanges ont été riches et fructueux. Grand merci à elles.

Au travers du récit de la vie d'Ibn Sina – nom occidentalisé en Avicenne – c'est toute une époque peu connue par chez nous du Moyen Orient médiéval que l'on découvre : les régions de Perse, du Turkménistan ou d'Afghanistan aux alentours de l'an mille (calendrier de chez nous aussi). La première croisade est encore loin dans le futur et la civilisation de l'Islam se développe aussi bien dans son identité religieuse que dans la succession de la culture antique. En usant du chausse pied, je ferais bien un parallèle avec l'Europe du 16ème siècle : une civilisation qui développe sa connaissance du monde par les sciences et la philosophie (toujours un peu mélangées sauf à notre époque), bâtit des merveilles et, en parallèle s'investit dans la foi. Les rois sont des mécènes mais ce sont aussi des rivaux et les guerres locales sont légion, bien qu'interdites par l'Islam si elles ne sont pas « saintes ». Les courant religieux « irréconciliables » jouent leur rôle ici. Si Avicenne nous montre une région essentiellement chiite, la menace turque sunnite impérialiste et intolérante, dont la cruauté est aussi légendaire que celle d'Attila, le grignote peu à peu. On peut retrouver une atmosphère similaire dans la première partie de Samarcande de Amin Maalouf (au travers du poète mathématicien Omar Khayyâm).

A travers le récit – probablement un peu hagiographique – de son disciple et biographe Abou-Obeïd el-Jozjani (aimablement « traduit » par Gilbert Sinoué), Avicenne apparaît comme un géant de la connaissance, une machine de travail, un touche-à-tout du cérébral autant à l'aise en médecine qu'en mathématique, en philosophie ou en grammaire arabe. Tous ses pairs s'inclinent devant lui. Mais c'est clairement dans le domaine de la médecine que ses connaissances et son expérience impressionnent. Nombreuses sont les scènes où il les met en pratique avec l'esprit affuté d'un détective qui en aurait remontré à Sherlock Homes pour trouver le bon diagnostic. J'ai à chaque fois été soufflé par le niveau atteint par cette discipline à l'époque, et par les innovations apportées par Avicenne.
Hagiographique ai-je dit ? Pas vraiment non plus. Abou-Obeïd ne cache pas les « défauts » de cet homme parfois fier jusqu'à la présomption, abusant du vin, abusant des femmes même si seules quelques-unes ont su trouver le chemin de son coeur (le personnage de Yasmina, sa dernière épouse, est d'une incroyable richesse). Tombant parfois dans de profondes déprimes.
Et pourquoi ne déprimerait-il pas parfois ? Je n'imaginais pas que sa vie ait été autant en dent de scie très pointues, avec des hauts très élevés et des bas très profonds se succédant à une vitesse fulgurante. Avicenne se considère comme un éternel exilé et, le temps passant, a de plus en plus de mal à l'accepter.

Après Léon l'Africain, c'est mon second coup de coeur historique oriental de l'année, un peu pour les mêmes raisons. Et c'est mon premier Gilbert Sinoué. Gageons que ce ne sera pas le dernier.
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Lecture très agréable et instructive.

J'ai pris mon temps, mais j'ai savouré chaque chapitre de ce roman historique. Gibert Sinoué y raconte avec talent la vie du célèbre Avicenne, surnommé alors « prince des savants ». Il s'est inspiré pour cela du récit de Abou Obeïd el-Jozjani, ancien disciple du cheikh el-raïs.
On suit avec délice la vie du médecin dans la Perse du XIeme siècle. J'y ai découvert pour ma part les tensions politiques et religieuses d'alors, mais aussi le faste des palais y rassemblant les plus grands intellectuels.

Ali Ibn Sina a eu une vie époustouflante, jalonnée de hauts et de bas au gré des humeurs des puissants. Un jour idôlatré, le lendemain exilé ou emprisonné, on le verra aussi bien nomade que vizir.
Reconnu comme le plus grand des médecins par ses pairs, il s'intéressait également à la philosophie, à l'astronomie, même à la maîtrise de la langue arabe. le cerveau constamment en ébullition, il était impressionnant par ses capacités de mémorisation. Diverses capacités intellectuelles qu'il ne cessera jamais d'exploiter toute sa vie durant, au bénéfice des sciences en générale et de la médecine en particulier.

Un livre passionnant et écrit magnifiquement. A lire sans hésitation !

Lu dans le cadre du Challenge Livre Historique 2020
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Biographie romancée d'Avicenne, célèbre médecin arabe du XIème Siècle que l'on suit tout au long de son parcours, de ses exils et de ses découvertes.
Gilbert Sinoué nous offre un roman agréable à lire où on découvre beaucoup sur l'Histoire de ces contrées et de cette époque peu connues et peu enseignées chez nous.
On croise parfois le nom d'Avicenne dans des établissements hospitaliers ou ailleurs, et ce livre permet d'aller au-delà du nom pour découvrir tous les trésors qu'il recèle.
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