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Inspecteur Milo Malart tome 3 sur 4

Serge Mestre (Traducteur)
EAN : 9782330181062
544 pages
Actes Sud (06/09/2023)
3.94/5   106 notes
Résumé :
Après "Le Bourreau de Gaudí" et "Les Muselés", Milo Malart affronte un adolescent docile qui pourrait bien avoir massacré tous les membres d'une famille à coups de pierre. Six jours de vent et de sang dans une Barcelone endolorie, théâtre de toutes les névroses d'un inspecteur aux intuitions plus fulgurantes à mesure que sa vie part à la dérive.
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Bonsoir les babeliophiles aujourd'hui petit retour sur ma dernière lecture. WAOUH !!!!
Un crime particulièrement atroce et sanguinaire vient d'être commis. Isma couvert de sang est suspecté de ce crime et est arrêté près du commissariat.Des preuves font de lui le principal suspect.
Le commissaire Milo Malart est en charge de l'enquête avec l'équipe dont il fait parti.Milo fait confiance à ses impressions et non pas aux possibles preuves faciles.Pour ne rien vous cacher je suis tombé fan de Milo alors qu'il se montre particulièrement méchant, piquant dans ces certaines remarques ,cynique, mais il est d'une humanité sans limite .
l'auteur nous détaille le crime de la famille Corona avec véracité (tâches et éclaboussures de sang(un peu comme Dexter)positionnement des corps tout y es.
Docile est mené tambour battant j'ai tout aimé dans ce thriller psychologique,les raisonnements à Milo comme si il refaisait le crime MAIS le meilleur ça été l'interrogatoire qu'à mène Milo sur Isma. du grand art et très sincèrement ce passage à été fort intense comme si on était de l'autre côté de la vitre GENIAL. Rien que pour cela (entre autre) Docile doit être lu. Un regret peut-être c'est lorsque je devais laisser ma lecture de côté. Ah oui la fin pardon mais pour cela je vous laisse la découvrir en lisant Docile. Une chose est sûre c'est que je vais me mettre à lire les autres livres de cet auteur en espérant qu'ils soient du même calibre.
Mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel
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Effet-miroir, mise en abîme, abîme de noirceur, hallucinations, ados pervers manipulateurs …

Cinq journées non-stop dans la vie déstructurée de l'inspecteur (Ca)Milo Malart, insomniaque instinctif, as des interrogatoires subtils, à l'enfance fracassée, et qui vient de se faire blâmer pour avoir approché de trop près une affaire criminelle impliquant des personnes haut placées …

J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver l'équipe policière barcelonaise qui doit résoudre une énigme à plusieurs inconnues : le meurtre collectif d'une famille auquel ont échappé un bébé de deux ans et un jeune homme totalement perdu. Une scène de crime qui en reproduit une autre, à quinze années d'intervalle, aux détails près.

Mais le rescapé de l'époque avait trois ans alors, et c'est justement ce jeune homme qui se rend, complètement défoncé, au commissariat, couvert du sang de plusieurs des victimes de la tuerie et totalement amnésique.

Barcelone vit dans l'angoisse des attentats islamistes, sous une tempête qui ploie les gens en deux pour avancer, fractionnée par les manifestations des indépendantistes et des unionistes. La circulation y est particulièrement difficile. Je retrouve cependant le cadre d'une ville que j'adore : la Diagonal, la colline de Montjuïc où se situe la maison du crime tout près du musée Miro, le délicieux quartier de la Barcelonetta, la place de Catalogne … Que de souvenirs !

L'énigme est particulièrement embrouillée, d'autant plus qu'elle implique des personnalités verrouillées, à la limite de la schizophrénie : le jeune Lucas/Isma et, face à lui, l'inspecteur Milo lui-même. Qui manipule qui ? C'est la clé de l'affaire.

Milo fait toujours équipe avec Rebeca Mercader, sa sous-inspectrice et ancienne amante qui a déjà résolu avec lui l'affaire du bourreau de Gaudi. La construction du roman et le style très cinématographique sont particulièrement efficaces. Ce nouvel épisode est le troisième de la série …
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Traduit par Serge Mestre (Espagnol)

Actes Noirs m'a permis de découvrir l'auteur qui est devenu un de mes favoris : Agustin Martinez avec deux fabuleux polars.
Aro Sainz de la Maza le rejoint maintenant avec Docile, polar magistral s'il en est.
Parlons d'abord de ce que l'on peut voir de prime abord : la magnifique couverture de ce roman. Incroyablement raccord avec le texte, ténébreuse à souhait. Chapeau bas.
Passons au texte. J'ai rarement vu autant de minutie dans un roman policier. Aucune scène n'est bâclée au profit d'une autre, rien n'est laissé au hasard et encore moins aux indices tombant du ciel.
Si certaines trames policières sont cousues de fil blanc, l'auteur, avec son flic schizophrène, nous balade de fausses pistes en intuitions erronées, nous faisant douter jusqu'à la fin qui, même si elle faisait partie des « probables », apporte au lecteur comme un soulagement tant la tension apportée au roman est constante dès les premiers paragraphes.
Le roman s'ouvre sur une scène de crime où deux parents, deux de leurs trois enfants et la grand-mère ont été sauvagement assassinés. Seul a survécu un bébé. Un jeune homme erre dans les rues, couvert du sang des victimes, et se présente, hébété et sans aucun souvenir, au poste de police le plus proche. Tout l'incrimine sur la scène de crime.
L'inspecteur Malart prend en main l'enquête malgré la maladie qui l'envahit peu à peu. Schizophrène, il a du mal à gérer ses crises hallucinatoires et ses pertes de conscience. Persuadé de l'innocence du jeune Lucas, il va tout d'abord s'échiner à trouver un autre coupable.
Avec comme décor une Barcelone loin des images de cartes postales, une ville où la violence s'exerce jusqu'à l'intérieur des maisons, où la police est débordée, où les enquêtes s'empilent sur le coin des bureaux de policiers ravagés par leur boulot.
Docile est un polar dense, prenant. Troisième volet des enquêtes de l'inspecteur Malart, il est précédé du Bourreau de Gaudi en 2012 et Les muselés en 2016. Docile peut être lu seul sans problème.

Pour résumer, c'est un magnifique polar espagnol comme je les affectionne et l'auteur rejoint le rang de mes auteurs favoris aux côtés d'Agustin Martinez, à découvrir également chez Actes Sud/Actes Noirs (Monteperdido et La mauvaise Herbe).

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Je vous avais parlé de ma découverte de Milo Malart, le flic barcelonais, dans « le bourreau de Gaudi » sur les bons conseils de Moulin des lettres (libraire à Epinal et sur insta)
Voici la troisième aventure de Milo sortie en septembre dernier. Une aventure qui confirme mon attachement à ce personnage tout à fait hors du commun.

Un drôle de flic que ce Milo. Plutôt asocial, manifestement intelligent, probable névrotique génétique en proie à des hallucinations qui se transforment parfois en fulgurances … mais paradoxalement attachant !

5 jours dans la vie de Milo, une enquête tordue, une scène de meurtres sanglants, un adolescent que tout semble accuser. 5 jours dans sa tête, 5 jours sans repos ou presque à ressasser, retourner les indices dans tous les sens… c'est parfois répétitif mais c'est pour mieux s'imprégner de l'esprit tortueux et complexe de Milo qui a face à lui un coupable-victime aussi tordu que lui.

Un récit touchant aussi tant on a la sensation que Milo se rapproche d'un gouffre psychique… Quelle sera la suite ?

Au final, je confirme tout le bien que je pensais des polars barcelonais de Aro Sainz de la Maza. Ce Milo Malart mérite qu'on s'intéresse à lui, qu'on se le dise !

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Docile
d'Aro Sainz de la Maza

Chronique de Bruno Delaroque

Nouveauté de cette rentrée littéraire, « Docile » est le 3ème roman de l'écrivain espagnol Aro Sainz de la Maza. Après un brillantissime « le Bourreau de Gaudi » (Actes sud, 2014) et un plus classique « Les Muselés » (Actes Sud, 2016), j'étais à la fois curieux et impatient de retrouver Barcelone, ville merveilleusement mise en scène par l'auteur, ainsi que Milo Malart, cet inspecteur de la criminelle, tourmenté et toujours en proie à ses démons, remarquable enquêteur.

Quatre victimes, une cinquième dans un état critique, retrouvées dans une villa, un jeune homme commotionné, épuisé et couvert de sang se présentant au poste de police ; ainsi commence cette affaire, dont on imagine déjà qu'elle sera difficile.

Comme à son habitude l'auteur prend son temps. Scène de crimes et son environnement sont un bijou de description et de précision. On a l'impression d'être sur place, de sentir les odeurs et d'assister les intervenants. C'est pointu, complet, long trouveront certains, mais Aro Sainz de la Maza aime intégrer le lecteur à son récit comme je l'avais constaté lors de ses précédents opus.

Un coupable évident que tout semble accabler, des interrogations en masse, voilà ce qu'il y a au menu de l'inspecteur Milo Malart. Mais on sait avec cet écrivain que la vérité sera complexe et difficile à débusquer.

Inextricable est ce roman avec la vie des uns et des autres faites d'apparences, de faux semblant et d'illusions. Plongée dans des vies difficiles, celles d'éventuels suspects, des flics, des voisins, bref de tout le monde, nous avons sous la plume de l'auteur une peinture sociale assez réaliste.

Le vernis est pourtant bien épais et il faut arriver à la moitié du scénario pour que l'on voit certains masques tomber et des vies se fissurer encore plus.

J'ai eu l'impression de me retrouver par moment dans un Chabrol ou un livre de Peter May où la vie est longuement disséquée avant que le stupre de l'existence ne jaillisse en pleine figure.

Vous aurez droit à une scène d'interrogatoire hallucinante. Un combat de boxe version poids lourd entre l'inspecteur et un suspect. Violente et étourdissante, une séquence cinématographique filmée en huis clos, une opposition de style, à la vie à la mort ! On a le droit de trouver ça génial, moi j'ai trouvé ça long, un peu comme l'ensemble de ces 480 pages.

Ce livre est un vrai roman noir au sens propre et figuré. On voit beaucoup de gens que la puissance de l'argent semble faire briller, mais on y croise aussi des schizophrènes dangereux malmenés par l'existence. Ce scénario est assez alambiqué, assez dingue même, puisqu'il englobe plusieurs affaires, mais j'ai eu un peu de mal à l'adouber. Cela reste une bonne peinture sociale et glaçante, dans une ville qui ne brille plus de la même lumière, particulièrement lorsque des attentats islamistes viennent la secouer et semer la peur à chaque coin de rue.

Si on retrouve les mêmes personnages et beaucoup d'ingrédients des deux précédents ouvrages avec la vie de notre inspecteur, il me manque quand même la magie de ce formidable premier livre, avec cette folle intrigue dans une Barcelone flamboyante.

Milo Malart, lui est au meilleur de sa forme, enfin façon de parler. Il arrivera à résoudre cette affaire comme d'habitude avec ses intuitions et un grand numéro d'équilibriste.

Notre auteur a du style, de sacrés personnages, mais ce « Docile », tout comme « Les Muselés » est un cran en dessous du fameux « le Bourreau de Gaudi ».


Aro Sainz de la Maza sur WHOOZONE.COM
Chroniques de Bruno delaroque

Le Bourreau de Gaudi

Les Muselés

Docile


Lien : https://www.whoozone.com
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
C'st alors qu'elle commence à mettre en pratique le concept dont je parlais : le gaslighting....
- Qu'est-ce que ça signifie ?
- Elle baisse l'éclairage du gaz, c'est une des formes les plus efficaces d'abus mental.....
Elle lui expliqua que c'était une attitude intimidatrice et narcissique adoptée intentionnellement. Elle consistait à provoquer chez autrui la destruction de l'estime de soi et de la confiance....
- C'est la torture favorite des couples, conclut-elle. ( p 325 )
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-J'adore ton optimisme. Mais "l'espoir est une erreur".
- Je suis réaliste répliqua-t-elle , Shakespare ?
- Mad Max.
( p 354 )
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Il aperçut son visage tuméfié, la traînée rouge sombre qui descendait, depuis la blessure au niveau de la tempe, jusqu'à son cou, le sang séché qui le recouvrait de la tête aux pieds. Ses yeux. Il ne se reconnut pas. Il avait changé. Il était un autre.
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Il cherchait une chaîne d'information. Sur la plupart d'entre elles, on parlait de l'affaire avec le sensationnalisme habituel, interrogeant des experts qui n'apportaient que des inexactitudes et du bavardage vide de sens. ( p 157 )
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Pourquoi tant d'acharnement à s'aimer, bordel. Hommes et femmes, et ils continuent tant qu'ils peuvent. Mais pour quoi faire ?
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