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Lu en 2022. Je découvrais l'auteur, poète reconnu, avec cet ouvrage.
Un épisode d'une barbarie sans nom que cette guerre civile cambodgienne (précédant l'avènement de Pol Pot), que je ne connaissais évidemment pas. C'est à travers la tragique destinée d'un enfant (dont on se demande comment il a pu survivre à tant de violence, physique et psychologique) ! Une écriture trop métaphorique à mon goût, bien qu'elle apaise certaines images intolérables, cette peur palpable, et illustre cet espoir qui maintient en VIE...
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L'histoire débute au Cambodge au début des années 70. On découvre la petite famille de Vichéa, son épouse Phusati, son garçon Savarouth et sa petite dernière, Dara.
Catholique, la famille Inn est unie et les enfants sont élevés dans l'amour de la littérature, des mots. Savarouth, très tôt, développe un imaginaire qui l'amène à créer un Royaume Intérieur nourri, entre autres, des enseignements des adultes sur la nature, des personnages de Peter Pan et des aventures d'Ulysse. Jour après jour, l'enfant peaufine cet univers magique et y entraîne Dara.
Les cents premières pages nous embarquent dans un voyage vers l'enfance et ses créations, c'est poétique et fait appel aux sens du lecteur, envoûté par la richesse de l'imagination de Savarouth. Il faut profiter de ces pages, respirer à fond car la suite s'avère d'une violence et d'une tristesse inénarrables.
La guerre civile s'installe doucement et les armées de Lon Nol et des khmers rouges s'affrontent de plus en plus brutalement et sont aux portes de Phnom Penh. La famille Inn n'est pas épargnée et, quand les miliciens tapent à leur porte, les parents croient à leurs balivernes et se laissent embarquer avec leurs enfants.
Savarouth, grièvement blessé, se réveille au fond de la forêt, dans la masure d'une vieille femme qui a pris soin de lui. L'enfant n'a qu'une idée en tête : retrouver sa famille. Sa quête - que l'on devine vaine - l'amène au coeur des combats, le confronte à mille dangers et horreurs. Certes, il garde en mémoire les paroles de sa mère, « Il faut trembler pour grandir », mais le voyage entrepris dans un monde défait, une humanité qui pratique l'autodestruction, dépasse le supportable pour un enfant. Et pour la lectrice que je suis. Je dois avouer que j'ai été soulagée de terminer ce roman éprouvant, écrit dans un présent de l'indicatif qui nous implique, nous place dans une urgence, nous contraignant à mettre nos pas dans ceux de Savarouth. Alors que nous avons envie de lui dire de cesser cette quête impossible, de commencer le deuil car plus jamais il n'entendra tourner la clé de son père dans la serrure.
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Magnifique roman, qui plonge le lecteur dans les années 70, et l'enfer de la guerre du Cambodge.

Une des forces de ce roman tient en le fait que le personnage principal n'a que 11 ans : c'est donc à travers un regard d'enfant qu'on découvre les atrocités de cette guerre. Un regard naïf, rêveur, plongé parfois dans un monde imaginaire, et en même temps tellement mature pour son âge.
J'ai été très touchée par ce jeune homme, par ses idéaux, ses combats. Et la magie de son Royaume qu'il construit en parallèle est bouleversante.

J'ai découvert un pan de l'Histoire que je connaissais assez mal, grâce au travail de recherche poussé mené par l'auteur.

C'est triste et plein d'espoir, joyeux et violent. J'ai été bouleversée. Et le cadeau offert par l'auteur à la fin de son oeuvre est une merveille.
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J'ai lu ce livre au hasard, attire par le visage de la couverture et la quatrième de couverture.
Lire cet ouvrage n'est pas forcément simple.
Pourtant le début est magistral, très poétique dans le descriptif de cette famille cambodgienne.
Mais cela ne dure pas et les atrocités du conflit "Cambodge / Vietnam" les rattrape rapidement et on tombe alors en plein cauchemar.
L'ouvrage est très fort, bien écrit, captivant mais également éprouvant.
Cela m'a refait revivre des souvenirs, car parisien à la fin des années 70, j'ai vu arriver les boat people de la 2ème vague qui fuyait ce conflit. J'ai toujours été marqué par leur force morale, quand à l'école primaire, ceux qui parlaient le français nous racontait des "histoires" incroyables et terriblement dures de leurs fuites d'un pays adoré. Gravé dans ma mémoire à jamais .

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Pas toujours facile de comprendre pourquoi nous n'avons pas "accroché" à un livre. Les "ingrédients" semblaient y être pourtant.

Le contexte.
Nous sommes au Cambodge en 1970-71. le général Lon Nol organise un coup d'Etat, destitue Norodom Sihanouk et prend le pouvoir. le sinistre Pol Pot et ses Khmers rouges arriveront à la tête du pays quelques années après.
Nous suivons le jeune Saravouth, miraculé, qui part à la recherche de sa famille qui a été enlevée par "les hommes en complet bleu".

Le souci, du moins le mien, c'est que lorsque l'esprit vogue entre les images terribles des "Killing Fields" , film de Roland Joffé, à Robin Williams, habillé en Peter Pan, j'y arrive pas, ça se télescope. Y'a un truc qui colle pas.

L'idée de Guillaume Sire est pourtant sympa de confronter l'horreur d'une réalité et la force de résilience d'un enfant en nous ouvrant son imaginaire.

Je m'attendais peut-être trop à un témoignage, un peu comparable à celui de Loung Ung, "d'abord, ils ont tué mon père" mis en images par Angelina Jolie ou encore "L'enfant Khmère" de Gail Sheehy, lu il y a bien longtemps.

Et bien, non. Ce n'est pas ça.
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Un livre nécessaire, basé sur une histoire vraie, pour nous rappeler ce qu'a été la guerre civile au Cambodge, moins présente dans la mémoire collective.

D'un côté la plume poétique de Guillaume Sire nous décrit avec lenteur et force détails le monde imaginaire que s'est construit Saravouth, de l'autre, d'une manière quasi journalistique, l'auteur nous plonge dans l'horreur et la désolation.

Le tout m'a parfois paru long et j'ai eu du mal à être touchée.
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Parfois, ce n'est pas tant un livre qui nous traverse par son humanité – avec ses mots comme des "hameçons" qui fabriquent des lignes qui nous harponnent, nous embarquent, nous pêchent, nous capturent ou nous embobinent – que ces vies humaines uniques et tragiques qu'il raconte pour construire notre vision d'un monde inhumain.
Il faut lire Avant la longue flamme rouge pour découvrir la vie et le destin bouleversant de Saravouth Inn, jeune adolescent dont la famille sera assassinée durant le coup d'état pro-américain du général Lon Nol en 1970. Orphelin de guerre et grièvement blessé, Saravouth sera évacué et adopté aux Etats-Unis.
Lisez ce roman et son épilogue. Visionnez le documentaire Odysseus' Gambit
https://youtu.be/3BN-i4rE0aY

Bref rappel du conflit de 1970 à 1975, suivi jusque fin 1978 par l'un des génocides les plus sanglants du 20e siècle, perpétré par le régime Khmer Rouge, avec 2 millions de morts, soit le quart de la population du Cambodge :
- mars 1970 : un coup d'État, organisé par le général Lon Nol, et soutenu par les États-Unis "qui cherchaient précisément une porte de sortie au bourbier vietnamien", destitue le prince Norodom Sihanouk (sympathisant des Viêt-cong) et abolit une monarchie millénaire.
- Malade et diminué, Lon Nol et "son régime inefficace et corrompu" s'avèrent incapables de gérer la contre-attaque de Sihanouk qui s'allie avec Pol Pot, chef du Parti communiste khmer, donnant lieu ainsi à une guerre civile qui va durer 5 ans.
- avril 1975 : les Khmers rouges communistes de Pol Pot, entrent dans la capitale et prennent le pouvoir.
- devenu le Kampuchéa démocratique, le pays plonge dans le chaos et la terreur. Les Khmers rouges entreprennent une opération de "rééducation" de masse, visant à dénoncer les "bourgeois" prétendus "contre-révolutionnaires" et leur mode de vie considéré comme décadent. Ils vident toutes les villes et massacrent fonctionnaires, officiers, enseignants, religieux, etc. Les historiens estiment qu'environ 40 % de la population totale du pays a ainsi été déportée vers les campagnes. le régime communiste khmer dynamite la Banque Nationale et ferme les frontières.
- décembre 1978, l'intervention de l'armée vietnamienne met fin au régime terroriste des Khmers rouges au Cambodge.
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Qu écrire sur ce roman de nombreuses critiques récompensé par le prix Orange
Ce n est pas souvent que j ai l occasion de lire un roman qui se passe au Cambodge. L'occasion me fut donnée pour un challenge
Ce livre m' a moyennement plu je pense avoir été génée par le côté imaginaire qui est pourtant une idée originale de la part de l auteur pour nous faire rever à un monde meilleur
Ce livre restera pour moi un bon documentaire sur la vie d'un petit garçon pendant la révolution à l'époque des Kmers rouges
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J'ai lu ce roman sur les conseils éclairés de mon libraire et je dois dire que je me suis laissé embarqué par cette histoire très bien menée. le style est flamboyant et la construction invite à tourner les pages.
Un auteur dont je lirai très certainement d'autres ouvrages et que je recommande grandement.
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AVANT LA LONGUE FLAMME ROUGE de Guillaume Sire

Le récit d'un enfant vietnamien dans un Cambodge en guerre.

À la fin de son roman, Guillaume Sire invite les lecteurs à visionner un court-métrage sur Saravouth alors joueur d'échecs à Union Square: Odysseus' Gambit.

Cette histoire et son dénouement nous amène à nous questionner sur ces orphelins supposés de guerre (on ne sait pas s'il y a des survivants dans la famille) : Vaut-il mieux les laisser dans leur pays, alors qu'ils y seront sans nul doute tués, ou les confier à des parents adoptifs aimants dans un autre pays ? Les 19 éclats d'obus qui se sont logés dans le cerveau de Saravouth, provoquant chez lui de très fortes migraines, n'ont certes pas contribué à favoriser son épanouissement malgré un mariage et trois enfants.

C'est bien écrit mais beaucoup de "du coup"...!
p. 64, 70, 113, 117, 155, 258, 260

Et quelques longueurs.



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