J'avoue que je ne savais pas à quoi m'attendre en recevant ce livre . le titre m'avait plu et également le résumé, rédigé de manière très mystérieuse. " Pourquoi pas " m'étais- je dit...
En tout honnêteté, je m'attendais à un livre gentillet, une chronique de vie sans trop intérêt et d'interrogation. Et bien non, dès le premier chapitre, j'ai eu l'impression de m'engouffrer dans une vie parallèle, dans un univers particulier.
Le premier chapitre m'a tellement plu, qu'il m'arrive encore de le lire plusieurs fois d'affilée. Quant aux autres chapitres, c'est aussi prenant même si parfois un peu déroutant (admettons- le).
A la lecture de ce livre, je n'ai pas pu m'empêcher de réfléchir à leur propre interrogation et j'ai dû me poser certaines questions.
Et c'est finalement cela que j'ai beaucoup apprécié , c'est que l'on ne subit pas la lecture, on la vit, on la pense, on l'imagine et finalement on avance comme les personnages au travers de leur histoire.
Franchement, un bon livre, surprenant, (ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps) et il est certain que je le relirais à nouveau, ou du moins certains passages.
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Il éteignit son transistor. Comment faisaient les gens pour supporter cette litanie quotidienne ? Estéban avait observé les visages des présentateurs des journaux télévisés. Ils enchaînaient, sourire aux lèvres, les annonces de catastrophes, d’escroqueries, de famine, de massacres, donnant la parole aux envoyés spéciaux sur le terrain pour des « compléments d’enquête » ou à des spécialistes en économie qui justifiaient des politiques absurdes, et reprenaient l’antenne, toujours sourire aux lèvres, pour passer à l’horreur suivante.
" La maison est le lieu par excellence où couver le sentiment universel d'abandon, de peur de la chute, de perte de repères. Elle est un repaire où tous les ermites cherchent bernardement leur coquille.
Le sentiment d'abandon, cette flaque récurrente, fait soupirer nos épaules et efface notre capacité à rêver.
Le désespoir qui s'installe alors, c'est la pensée qu'avant hier sera toujours plus beau qu'après-demain.
Inutile d'aller vers l'avant quand l'obsédante nostalgie d'un passé magnifié nous taraude comme le membre absent des amputés continue à les empêcher de vivre. "
Nic Sirkis a brillamment défendu son roman "Attention !" publié au Chèvre-feuille étoilée pour lequel elle est arrivée seconde avec seulement 6 points de moins que la lauréate Nathalie Peyrebonne - Rêve général (Phébus)