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EAN : 9782715235458
544 pages
Le Mercure de France (30/11/-1)
3.29/5   12 notes
Résumé :
La mort du professeur Storm, retrouvé pendu dans son bureau de l'université de Copenhague, a tout d'un suicide aux yeux de la police. Mais n'est-il pas curieux qu'un scientifique reconnu, et sur le point de révéler les effets secondaires désastreux d'un vaccin de l'OMS sur des milliers d'enfants, décide de mettre fin à ses jours ?
Marie, son ex-étudiante et collaboratrice, refuse d'y croire. Søren, un ancien brillant élément de la police de Copenhague, y tro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
L'éminent professeur d'immunologie, Kristian Strom, de l'université de Copenhague, est retrouvé pendu dans son bureau par une étudiante. Une lettre d'adieux où il avoue ses falsifications scientifiques et demande pardon, a été retrouvée près de lui. Pour la police, la thèse du suicide ne fait aucun doute. le professeur était, en effet, sujet à polémiques. Ses dernières recherches portaient sur les effets secondaires désastreux de certains vaccins de l'OMS. Selon lui, le DTP augmenterait la mortalité infantile dans les pays africains, notamment en Guinée-Bissau, là où il s'est rendu de nombreuses fois pour ses recherches. Nombre de collègues et scientifiques réfutaient en bloc cette théorie et ont porté plainte contre Storm et l'une de ses étudiantes, Marie, lorsqu'ils ont publié l'année précédente leurs résultats. Au commissariat de Bellahøj, Søren, tout juste promu au poste de superintendant adjoint, ne supporte finalement pas toute cette paperasse inhérente à son poste et se languit déjà du terrain. C'est donc son ami et collègue, le commissaire Henrik, qui sera en charge du dossier. Déplorant ses méthodes de travail et après une énième dispute avec son supérieur et ses subordonnés, il démissionne. Il n'abandonne pas pour autant l'enquête.
Marie, l'ex-étudiante et collaboratrice de Storm, quant à elle, ne croit pas un seul instant à la thèse du suicide. Elle pourra compter sur l'aide de Søren pour faire éclater la vérité, d'autant que chacun vit des situations personnelles et familiales compliquées...

Sissel-Jo Gazan nous plonge au coeur de ce scandale pharmaceutique. Et si le DTP entrainait une augmentation de la mortalité infantile? Évidemment, les laboratoires pharmaceutiques verraient d'un sale oeil ces révélations très gênantes. le professeur Storm, à l'origine de ces résultats, se serait-il donné la mort du fait de la remise en cause de ses recherches? Ou quelqu'un l'a-t-il assassiné pour le faire taire et étouffer cet éventuel scandale? Bien qu'il vienne de démissionner, Søren décide de mener sa propre enquête, sans se douter un seul instant des tenants et des aboutissants. L'enquête en toile de fond, l'auteur s'intéresse aussi aux différents personnages, tous plus moins cabossés. Problèmes familiaux, relationnels, cancer, secrets de famille... Elle fouille le passé de chacun et révèle la complexité de chacun. Biologiste de formation, Sissel-Jo Gazan rend tout à fait crédible l'aspect scientifique de ce roman noir. Qui plus est, scandinave, elle aime s'attarder sur les personnages que l'on prend un certain plaisir à retrouver.
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Ecrivain, biologiste, journaliste et lanceuse d'alerte, Sissel-Jo Gazan est tout à la fois. Écrit en 2013, après le H1N1, ce livre prophétique mettant en lumière les conflits d'intérêt à propos d'un vaccin est aujourd'hui d'une brûlante actualité. On entre vite dans le vif du sujet. Concernant le vaccin DTP, recommandé par l'OMS, le professeur Storm de l'institut de biologie de Copenhague écrit: « Il n'est pas concevable de subitement considérer les campagnes de vaccination à l'échelle de populations entières comme un jeu de roulette russe. Il faut que nous soyons certains que ces vaccinations sont le bon choix. » Quelques années après, le professeur est retrouvé mort, pendu dans son bureau du département d'immunologie. Il a laissé une lettre d'adieux. le suicide ne fait aucun doute. Mais Soren, devenu superintendant adjoint à la police criminelle, est perplexe: et si c'était un meurtre maquillé en suicide? Surtout que le dossier, résultat de plusieurs années de recherche sur le vaccin DTP, a disparu du bureau de Storm.


On retrouve dans ce roman, tellement de faits que l'on vit aujourd'hui que c'en est troublant. Pour commencer, les intérêts parfois divergents entre sociétés pharmaceutiques et chercheurs en institut de recherche. Et puis la question de l'indépendance de l'OMS vis à vis de l'industrie pharmaceutique. Ce qui entraîne pêle-mêle: des décisions non scientifiques de la part de l'OMS, une censure par une revue scientifique d'un article jugé polémique, des résultats d'études trafiqués, une enquête pour fraude scientifique concernant un rapport mettant en cause le vaccin DTP et même une corruption caractérisée active. Mais qui est derrière tout ça? « Quelqu'un qui a un intérêt financier à saboter nos recherches qu'importe le nombre de morts » dit Storm à Marie, une de ses étudiantes, celle qui a rédigé le rapport litigieux. La vie de Marie n'est pas simple. Son père est alcoolique, sa mère est malade. Elle même a développé un cancer et subit une difficile chimiothérapie. Enfin son mari veut divorcer. C'est donc une Marie diminuée et perturbée qui apprend la mort de son directeur de thèse, et essaye dès lors de rédiger à sa place l'article concernant les résultats des recherches qu'il avait entreprises.


L'auteure entremêle avec habileté trois histoires en fait plus intimement liées entre elles qu'il n'y paraît à première vue. D'abord une intrigue policière, il y a des morts, des enquêtes. Parle-t-on d'accidents, de suicides ou de meurtres? Ensuite il y a ces études scientifiques sur la sécurité d'un vaccin. le résultat de ces études dans des pays différents semblent concorder et surtout déranger certains. Enfin il y a la vie personnelle de Marie, la chercheuse, et de Soren, le policier, dont les péripéties constituent une pièce essentielle de l'intrigue. Tout ça est très bien construit. Et l'on pardonnera à l'auteur quelques longueurs, en considérant plus important la force qui se dégage du récit. le choc qu'on éprouve à la lecture de ce roman est bien sûr beaucoup plus grand aujourd'hui qu'à la date de sa publication.
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L'histoire se passe au Danemark,
Vous savez ce pays où, un flic peut avoir à consacrer "six semaines à de consciencieuses auditions réglementaires - un agent avait été accusé par l'un de ses collègues d'avoir proféré des propos racistes aux toilettes pendant une fête.",
Non, non vous ne rêvez pas et en plus ça se passe en 2010 !
L'histoire évoque le Bandim Health Project (BHP),
Centre de recherche financé par le Danemark, installé en Guinée Bissau pour étudier les effets réels des interventions médicales. Son but est de faire des recherches sur les effets secondaires non spécifiques des campagnes de vaccination.
(Partant du principe que les vaccins sont très bénéfiques et ont accru l'espérance de vie des enfants, il est en effet important de vérifier les effets secondaires et de laisser à des organismes indépendants de l'industrie pharmaceutique le loisir de contrôler leur travaux.)
L'auteur nous amène au travers d'une fiction plutôt trépidante à découvrir la face cachée de la recherche.
Sa formation de biologiste ne nous enferme pas dans des discours savants que nous ne saurions déchiffrés,
Tout est limpide et nous suivons sans problème les hypothèses scientifiques posées.
Nous sommes, aussi, incités à nous plonger un peu plus dans les histoires personnelles des protagonistes et là encore le vécu des uns et des autres est lourd mais pas incroyable, tout reste crédible.
Le style est agréable, lisse. Les pages tournent.
C'est un bon gros roman qui intrigue, instruit.
Avec juste ce qu'il faut de rebondissements, de suspense pour piquer notre curiosité, d'attachement aux personnages dans leurs quêtes du mieux vivre en essayant d'oublier les casseroles de leur passé dramatique.
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Sissel-Jo Gazan est née en 1973 au Danemark et a obtenu un diplôme de biologie à l'université de Copenhague. Elle vit actuellement à Berlin. le Graphique de l'hirondelle, son second roman, vient de paraître.
« La mort du professeur Storm, retrouvé pendu dans son bureau de l'université de Copenhague, a rapidement été classée par la police au rayon suicide. Mais n'est-il pas curieux qu'un scientifique reconnu, et sur le point de révéler les effets secondaires désastreux d'un vaccin de l'OMS sur des milliers d'enfants, décide de mettre fin à ses jours ? Marie, son ex-étudiante et collaboratrice, refuse d'y croire. Soren, un ancien brillant élément de la police de Copenhague, y trouve l'opportunité de mener à nouveau une enquête. »
Sissel-Jo Gazan avait peut-être en tête une idée acceptable de polar quand elle s'est assise devant son ordinateur, dommage qu'on n'en trouve plus trace à la lecture. le bouquin est effroyablement long, saoulant à lire et mortellement ennuyeux durant les trois cents premières pages ! Honnêtement, je ne sais pas pourquoi, ni comment j'ai eu le courage d'aller jusqu'au bout.
Problèmes de couples chez les Storm, chez un collègue de travail du flic et chez d'autres acteurs de la seconde intrigue, mioche perpétuellement dans les pattes de Storm et son épouse Anna, détails sans intérêt sur ce que mange Lily leur fillette, sur son doudou ou sur les taches faites sur ses vêtements, toutes ces digressions domestiques sont insupportables, sans oublier un cancer du sein pour faire bonne mesure. Et puis, sans qu'on sache pourquoi, une sorte d'embellie à partir du chapitre huit (p.302), les intrigues policières prennent des couleurs, on se prend à rêver d'une chute qui balaierait les souffrances de lecture antérieures, mais il n'en est rien évidemment.
Au milieu de ce marécage illisible, une double intrigue qui aurait pu fonctionner, un meurtre lié à l'industrie pharmaceutique, aux dommages collatéraux des vaccins en Afrique et au rôle de l'OMS, et en parallèle, un vieux drame secret familial touchant une mort d'enfant qui fait écho à une vérité ignorée de l'enfance de Soren.
Sissel-Jo Gazan avait la matière pour nous donner un gentil petit polar, en fait nous voilà devant un gros pavé illisible. Comme quoi, le polar du Nord n'est pas qu'une malle aux trésors. Si l'auteure n'est pas innocente évidemment, on peut aussi s'interroger sur la responsabilité de son éditeur danois. Et si ce n'était pas suffisant, j'ai tiqué devant quelques tournures de phrases (traduction ?) et pesté, une fois encore, à lire la quatrième de couverture qui fait semblant de confondre but visé par l'auteure et cible atteinte… mais là, c'est l'éditeur français qui est en cause.
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Le professeur Storm est retrouvé pendu dans son laboratoire de l'université de Copenhague. Véritable franc-tireur de la recherche médicale, ses dernières recherches avaient établi un lien entre les effets secondaires d'une campagne de vaccination et la mortalité infantile dans certains pays d'Afrique. Pour Marie, sa jeune assistante, le suicide est impossible, elle sait que l'on ne s'attaque pas sans risque à la puissante industrie pharmaceutique. Marie a aussi d'autres soucis : elle se remet doucement d'un cancer en rémission, son compagnon la quitte, sa mère est dépressive, son père alcoolique et un secret de famille l'empoisonne, elle et ses deux soeurs.
Elle pourra compter sur les épaules solides de Soren un policier qui lui non plus ne croit pas au suicide, mais a aussi quelques problèmes : sa compagne passe beaucoup de temps au travail avec son assistant personnel qui est plutôt beau gosse et il est persuadé que son ancien camarade devenu son supérieur lui cache des choses. Marie et Soren sont-ils paranoïaque ou bien y-a-t-il quelque chose de pourri au royaume du Danemark ?

Il y a un mélange de John le Carré, de Stieg Larsson et de Tchékhov dans ce roman danois de Sissel-Jo Gazan mais hélas, force est de constater que « le graphique de l'hirondelle » n'est pas n'est pas vraiment « La constance du jardinier » ni « Millénium », ni « Les trois soeurs » et il se pourrait que cela soit du en partie à la traduction pas très bonne, (n'est pas Eric Boury le traducteur de Indridasson qui veut)..

Toutefois, ce mélange entre roman d'espionnage, polar et soap opéra reste un bon gros roman simple et agréable à lire, juste assez dépaysant et captivant pour supporter le blues de la rentrée.

Et puis un petit voyage au Danemark ne peut pas faire de mal, ce pays où des policiers prennent un congé parental pour élever leurs enfants. Un grand polar : non, un bon polar : oui.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Moins de quarante minutes plus tard, Soren était à la maison. Elle était plongée dans l’obscurité. La seule lumière provenait du chat magique qui luisait sur la fenêtre de Lily. Quand Soren entra, il sut tout de suite qu’elles n’étaient pas là. Il chercha pourtant dans toute la maison avant de s’affaler sur le canapé où un épuisement terrible et débilitant le submergea. Il décida de prendre quinze kilos et de se trouver une copine moche qui serait toujours contente de le voir rentrer à la maison. Il la baiserait avec l’enthousiasme d’un gros panda. Il prit son portable : Anna chérie. Chérie. Anna chérie. Puis il lança son portable de toutes ses forces contre le mur.
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« Au fait, tu sais comment Storm t’appelait? » ajouta Tim. Marie sourit et secoua la tête. «  Andurinha. Cela veut dire ‘petite hirondelle’ en créole. » « C’est vrai? » « Il disait que tu avais l’air d’un petit hirondeau ébouriffé la première fois que tu étais entrée dans son bureau. Toujours humide du jaune d’oeuf, désemparée et confuse. Mais il savait que tu deviendrais une infatigable hirondelle et, qu’un jour tu volerais très loin sans un murmure, à la manière de toutes les hirondelles qui migrent en Afrique. Marie avait envie de pleurer. « Il a vraiment dit cela? » chuchota-t-elle. Tim hocha la tête. « D’ailleurs cela me rappelle que j’ai quelque chose pour toi. » dit -il en fouillant dans ses poches : « là! ». Tim posa un petit paquet plat sur la table, devant elle. Marie le déballa. « Oh, c’est très beau! » Il s’agissait d’une hirondelle sculptée dans l’ébène. L’oiseau avait déplié ses ailes et relevait fièrement la tête. Storm l’a achetée sur un marché à l’automne, quand tu lui a écrit que tu étais malade.
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Quand Marie s’endormit enfin, elle rêva qu’Anton avait une vaccination obligatoire le jour de son septième anniversaire, mais d’une manière ou d’une autre, elle savait que c’était mortel. Elle était assise chez le médecin, en train d’argumenter contre le vaccin quand le docteur ouvrit l’enveloppe contenant la seringue et remplit le réservoir avec la dose de vaccin. Il l’écoutait attentivement, mais ne montrait aucun signe indiquant qu’il allait interrompre la procédure et, avant que Marie n’ait pu dire autre chose, il avait introduit l’aiguille dans le bras d’Anton. Quand il pressa la seringue, des bouts de papier jaunes et manuscrits apparurent soudain de nulle par et commencèrent à tournoyer vers le ciel, qui, dans le cauchemar de Marie, allait plus loin que l’horizon. « Ce n’est pas du tout sûr qu’il meure », cria le médecin à travers le nuage de bouts de papier.
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A la fin des années 80, le BHP [centre de recherche financé par le Danemark] a montré qu’un taux de mortalité deux fois plus important chez les filles était associé à l’introduction des nouveaux vaccins très dosés contre la rubéole dans les pays pauvres. Après des rapports similaires en provenance d’autres pays, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a retiré - dans une étonnante discrétion - le vaccin de la circulation. D’après les calculs du BHP, s’il n’avait pas été retiré, ce vaccin aurait coûté la vie à un demi million supplémentaire de femmes par an, rien qu’en Afrique.
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Quel âge a Frank Skov ? Presque soixante ans, cette année. Ma sœur appelle cette génération celle du "deux poids, deux mesures". Ils sont très sévères en ce qui concerne la façon de vivre des autres mais personne n'a le droit de leur dire quoi que ce soit en ce qui les concerne.
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Videos de Sissel-Jo Gazan (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sissel-Jo Gazan
http://www.librairiedialogues.fr/ Annaik de la librairie Dialogues nous propose ses coups de c?ur du rayon policier : Nous rêvions juste de liberté d'Henri L?venbruck (Flammarion), Les infâmes de Jax Miller (Ombres noires) et le graphique de l'hirondelle de Sissel-Jo Gazan (Mercure noir). Réalisation : Ronan Loup. Questions posées par : Marion le Goascoz.
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
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