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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le style est retenu, sobre, à la limite du constat de police, pourtant c'est le coeur serré que l'on découvre l'histoire d'une famille franco-suédoise, qui est en partie celle de Marie Sizun. Cette histoire révélée à Marie presque par hasard quand sa grande tante Alice, la plus jeune soeur de sa grand-mère, prononce au détour d'une phrase le prénom de la gouvernante de ses arrière-grands-parents. La mère de Marie lui en apprendra un peu plus sur ce secret de famille bien gardé...

Même si ce qu'elle ne peut savoir, les témoins de cette histoire étant tous disparus après la mort de sa grande tante Alice, Marie Sizun l'a imaginé, et quand bien même les amours ancillaires étaient banales au XIXe siècle, on ne peut qu'être profondément touché et ému par son histoire familiale qu'elle nous dévoile avec une jolie retenue.

« Longtemps on se sent seul parmi les hommes, jusqu'à ce qu'un jour on débarque parmi ses propres morts. On éprouve alors leur présence discrète – ceux-là ne sont pas turbulents, mais constants… L'apport original de chacun à sa propre personnalité apparaît bien modeste au regard de l'héritage que nous lèguent les morts. Nombre de trépassés que je n'ai même jamais vus continuent à vivre en moi : ils s'agitent, ils travaillent, ils obéissent au désir et à la crainte. »
Sándor MÁRAI
Les Confessions d'un bourgeois, 1934 »
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Je n'aime guère rentrer lorsque je rédige un ressenti de lecture, dans trop de détails. Cela enlève tant de charme et de mystère pour les lecteurs à venir...
mais là, pour ce premier texte que je découvre de cette auteure, c'est encore plus flagrant; car la prose de cette dame est magique, induit une
atmosphère à la fois feutrée, dense, poétique... si particulière dans une histoire familiale mouvementée et douloureuse.

L'auteure... la narratrice au fil de ses questionnements sur l'histoire de sa famille, tombe une seule fois sur un prénom enchanteur à ses oreilles, LIVIA... elle questionne son père, qui la rabroue. le sujet semble interdit
; elle interroge sa mère qui lâche quelques bribes, et notre narratrice est partie dans des investigations, narre la vie cachée, effacée de cette Livia si mystérieuse et interdite d 'existence , cette fameuse "gouvernante suédoise", qui aura eu une place des plus significatives au sein de
l'histoire de sa propre famille...

Nous naviguons entre la Suède et la France dans des milieux cosmopolites et lettrés ainsi que dans des drames personnels contraints par les conventions de l'époque...
Curieusement, j'ai appréhendé en débutant ma lecture que cela soit du "redit", du "rabâché", les non-dits familiaux des univers bourgeois du 19e siècle... et puis le style, la forme ainsi qu'une analyse psychologique
subtile des personnages ne tombant pas dans un manichéisme frustrant, m'ont finalement emportée.

A tel point que je me suis commandée derechef deux de ses ouvrages
"Eclats d'enfance", " Un jour par la forêt", tant le style et la sensibilité de cette auteure, que je lisais pour la toute première fois, m'ont confondue...

Une très belle lecture qu'il est difficile de résumer, car si on le fait, cela devient très quelconque et prosaïque, alors que Marie Sizun a le talent de nous emporter bien au-delà.

Voilà, un très bref billet qui pourra paraître frustrant, mais je ne peux le rédiger autrement... j'ai lu ce texte en 2, 3 jours... et cela fait déjà une semaine que je l'ai achevé, alors je me hâte...car la prose de Marie Sizun a un charme fou, une magie époustouflante dans l'instant présent... mais plus on tarde on se souvient d'un très heureux moment de lecture, mais d'une sorte de féerie évanescente... qu'il faut exprimer sur le vif...pour qu'il ne se réduise pas comme une peau de chagrin !

Cela m'époustoufle toujours les souvenirs intenses de lectures, il en existe comme celui-ci, magique mais fragile, fuyant ; d'autres plus flamboyants, laissent une empreinte plus forte en nous, nous habitant plus durablement. Les mystères, la magie de l'écriture du style, de l'univers de l'auteur... qui durent avec des traces et une force inégales ! et ces livres , chacun d'entre eux sont de qualité !
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Quel plaisir de connaître un petit bout de l'histoire de vie de Marie Sizun, à travers ce livre, « la gouvernante suédoise ». L'histoire est en partie romancée mais elle est basée sur ce qu'elle va découvrir de son histoire familiale.
Marie Sizun va durant son enfance être intriguée par un prénom , celui de Livia. Elle apprendra que c'était celui de la gouvernante de ses ancêtres et qu'autour d'elle un secret de famille s'est installé puisqu'une histoire d'amour entre cette gouvernante Livia et son « maître » et donc l'arriére-grand-père de Marie Sizun aurait eu lieu. de ces quelques informations glanées, Marie Sizun va vouloir en savoir plus et va réussir à avoir entre les mains le journal intime de Hulda son arrière grand-mère . Elle va alors de ce recueil d'informations nous offrir une très belle histoire d'amour , se passant au 19ème siècle racontée comme d'habitude avec une extrême sensibilité et une grande douceur.
Marie Sizun nous décrit les trois personnages que sont léonard Sézeneau sa femme Hulda ou encore Livia la gouvernante avec beaucoup d'amour, de pudeur et de respect.
Un très bon moment passé avec Marie Sizun encore une fois.

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Découvrir de vieilles photos de famille et imaginer la vie de ceux qui posent, en sépia : quelques auteurs l'ont fait, c'est la mode, on dirait. Anne Berest dans « La carte postale » (que je n'avais pas aimé), Julie Wolkenstein dans « Adèle et moi » (j'ai adoré) et Marie Sizun dans « La gouvernante suédoise ». Et je peux dire que j'ai adoré !

Adoré pour le ton adopté, intimiste, au plus près des personnages ; adoré pour l'atmosphère familiale et heureuse, en Suède, et pour l'atmosphère familiale et malheureuse, en France.
D'après les photos et un journal intime tronqué, Marie Sizun se découvre des affinités avec ses ancêtres. Elle reconstitue leur vie. C'est une auteure que j'aime beaucoup, elle retrace avec psychologie et délicatesse descriptive chaque personnage.
« Une tendresse me venait pour ces personnages aperçus, une curiosité pour ce qu'ils avaient vraiment été. Et l'envie de comprendre une histoire dont j'étais, par chacun de mes gènes, une héritière ».

C'est une histoire qui commence bien et qui se termine mal. le mal-être s'insinue doucement dans ce couple formé par un Français et une Suédoise beaucoup plus jeune que lui. Dès lors qu'une gouvernante, Livia, s'introduit dans leur famille, un éventail de sentiments et d'émotions est déployé. Les trois membres se frôlent, s'aiment et se désespèrent. Les enfants, spectateurs attentifs de cette curieuse relation, s'imbriquent dans ces liens étroits.

« A travers ces photos, ces documents, c'était une part de mon enfance qui m'était rendue avec le souvenir des récits entendus alors, mais aussi quelque chose de plus secret, de plus lointain, de plus mystérieux ».
Je peux vous assurer que cette part secrète, Marie Sizun l'a parfaitement rendue.
Et ça, j'adore !
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Dans ce roman, Marie Sizun brosse le portrait de ses ancêtres en dévoilant peu à peu le mystère qui entoure leur vie. Grâce à son talent de romancière, elle leur redonne une place au sein de la famille en imaginant ce qu'ils ont vécu...
Lorsque Léonard Sézeneau, l'arrière-grand-père, rencontre Hulda, il est professeur de français. Elle sort du pensionnat et sa fragilité le touche. Tous deux se marient malgré la différence d'âge. Il s'établit bientôt à Stockholm où il devient négociant. Ils vivent dans l'aisance et lui décide, pour la soutenir, d'engager une gouvernante pour s'occuper de leur quatre enfants, d'autant plus qu'il désire que ceux-ci apprennent le français (sa langue natale) en parallèle du suédois, la langue de sa femme.
Livia paraît être la jeune fille idéale pour ce poste. Fille d'un acteur ayant travaillé à l'Opéra Royal de Stockkholm, elle ne manque pas de culture et parle très bien le français. Elle, qui a trop souvent été rejetée par les siens, devient vite indispensable à la survie de la famille Sézeneau.
Elle devient en effet plus qu'une simple domestique : les enfants l'adorent et trouvent auprès d'elle un équilibre salutaire. Léonard éprouve de plus en plus de plaisir à voir la jeune fille. Elle devient une amie pour Hulda qui se retrouve très isolée, et se confie à elle. Mais leur amitié est fragile et à la tendresse se mêle de la jalousie et de la pitié...
Un jour, Léonard cède devant la jeunesse et à la fraîcheur de la gouvernante. Lorsque la fragile Hulda le découvre, elle n'ose le croire car elle ne peut se passer de Livia qu'elle considère comme son amie.
Dans cette maison de Meudon, froide et austère, loin de l'aisance financière de Stockholm, où la famille vient de déménager, la jeune femme devient instable, perd le goût de vivre et s'alite souvent, délaissant les enfants...et ne supportant plus les absences prolongées de son mari.

L'essentiel de ce roman n'est pas dans l'histoire mais bien dans l'écriture particulière de l'auteur, à la fois pudique et tendre. Elle suggère plus qu'elle ne décrit et nous fait entrer par petites touches comme elle le ferait pour un tableau, dans l'ambiance particulière de cette famille bourgeoise d'un autre siècle... J'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir cette Livia cultivée et indépendante, comme peu de femmes pouvaient l'être à cette époque, parlant plusieurs langues...cette autre arrière-grand-mère, celle dont personne n'a jamais voulu parler et dont aucune photo ne reste dans l'album de famille comme si on avait voulu à jamais en effacer la trace.
Mais l'auteur se place aussi du côté de Hulda, l'épouse fragile, élevée dans un pensionnat, petite jeune fille timide et empotée que l'amour rendra belle et qui placera tous ses espoirs dans son mariage avec son beau professeur de français dont elle est tombée folle amoureuse et qui, lui, malgré leur différence d'âge a succombé à ses charmes comme il le fera plus tard à ceux de Livia.
Cette double exploration, toute en délicatesse et en pudeur de chacune des deux femmes liées par l'amour qu'elles portent au même homme, pourtant si froid, égoïste et absent, crée une forme d'intimité dans le récit. le lecteur se place aussitôt du côté de ces femmes romantiques et assiste impuissant à leur lente descente aux enfers.
L'ensemble est enrichi par une plongée dans l'époque et les deux pays si différents au point de vue culturel que sont la Suède et la France du XIXe siècle.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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C'est un roman tout en clair-obscur... une atmosphère teintée de sépia, comme ces vieilles photos de famille que l'on retrouve un jour dans un tiroir sans trop savoir qui sont les individus qu'elles ont immortalisés. C'est une reconstitution. Une envie de redonner vie à des êtres figés sur le papier, de remonter le fil du temps et de leur histoire...

Une histoire qui démarre en 1867 à Göteborg, par la rencontre entre la très jeune Hulda, benjamine d'une famille bourgeoise et Léonard Sézeneau, un français alors quadragénaire qui vient tout juste de s'établir en Suède avec sa femme anglaise, effacée et maladive. Il donne des conférences et des cours de français, est ainsi introduit dans la bonne société et séduit Hulda. Scandale vite effacé par un mariage, une installation à Stockholm, une situation dans le commerce des vins de Bordeaux trouvée par le beau-père et la naissance de deux beaux enfants. Hulda est heureuse, comblée même et finit par accepter d'engager une gouvernante pour lui déléguer l'éducation des enfants. Ce sera Livia, la fille d'un acteur de théâtre récemment décédé et désireuse d'échapper à l'emprise de son frère et de sa mère. Livia qui se débrouille merveilleusement bien là où Hulda se sent si incapable ; Livia qui sait se faire respecter du personnel et aimer des enfants. Livia qui devient peu à peu indispensable à toute la maisonnée. Et qui embarque avec la famille lorsque les affaires de Léonard le contraignent à s'installer en France. En découvrant la maison de Meudon, loin de la ville et du confort auquel elle était habituée en Suède, Hulda laisse libre cours à sa tendance dépressive et mélancolique. Tandis que Léonard se fait de plus en plus taciturne, multiplie les voyages d'affaires, laissant sa jeune épouse désemparée et livrée à l'ennui. Autour, tous s'interrogent. Que se passe-t-il réellement dans ce trio ? Quel est le rôle de Livia et quel secret cache Léonard ?

Oui, c'est un roman tout en clair-obscur, dans des pièces que l'on imagine éclairées à la bougie et où l'on scrute avec intérêt les moindres signes d'émotion sur un visage. Marie Sizun excelle dans l'expression au plus près des sentiments. L'attente, la crainte, l'exaltation, la peine... sous sa plume, on vibre à l'unisson de ses personnages. Elle nous rend palpable la solitude qui étreint Hulda, loin de sa famille, seule le plus souvent, sans explication de la part de son mari et sans repères ni beaucoup de moyens ni d'intendance. Lorsque Livia écoute depuis sa chambre les bruits de la maison, tendue vers les mouvements de celui qu'elle espère, on tressaille avec elle.

Marie Sizun redonne ainsi vie à ses ancêtres dont elle ne connait que les noms, une partie de l'histoire et quelques photographies jaunies. D'un secret de famille elle nous livre un roman splendide, tout en finesse et en empathie pour ses acteurs. Les voiles ne seront pas levés, les mystères demeurent mais on aura effleuré la vérité des êtres. En beauté, qui plus est.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Une auteure,pour moi,à découvrir en vue d'une rencontre littéraire le 24 mars.Un de ses romans emprunté hier samedi à ma bibliothécaire sous promesse de le rapporter mardi,car elle le présente au côté de M.Sizun
Une belle découverte, je n'ai pas eu besoin de me forcer pour le lire d'une traite, en même temps ,la météo s'y prêtait :grand froid avec quelques flocons de neige ,assise au coin d'un feu à l'âtre tout était réuni pour me fondre dans l'atmosphère de ce roman.
En fait ,l'histoire débute par une question dérangeante posée par une petite fille qui suite au divorce de ses parents ,va voir "dėbarquer" chez elle sa tante Alice; les deux soeurs sont nées d'un père français ,originaire de la Mayenne et d'une mère suédoise. Alice ,aime raconter en suédois les histoires de son enfance,et un jour par inadvertance le nom de Livia est prononcé ;Qui est Livia ? demande la petite fille,devant le visage crispé de sa tante,sentant que cette Livia recouvre bien des secrets ,elle n'insiste pas.
Après la mort d'Alice et suite au décès de sa mère, en triant des photos de famille,la femme qu'elle est devenue,va découvrir le journal de sa grand-mère maternelle:Hulda.
Page 30 《 C'est ainsi qu'est né le projet un peu fou d'écrire un livre qui ne saurait être qu'un roman,et qui,loin de prétendre à l'exactitude factuelle ,tenterait de retrouver au plus près la vérité des personnes ,en suivant autant que possible les grandes lignes de leurs destins croisés. Entreprise périlleuse, d'autant qu'au coeur de tout cela il y a le secret d'une absente,celle dont je ne sais justement presque rien ,mais à laquelle était allé un jour,mon obscur amour d'enfant:la gouvernante suédoise.
Pourtant cette histoire il me faut la raconter parce qu'elle m'appartient,où plutôt parce que ,d'étrange façon, j'ai le sentiment D'ÊTRE cette histoire》 .....
Nous sommes à Göteborg (1867-1868).
L'histoire commence par la rencontre d'Hulda Christiansson, petite suédoise de 17 ans,fille d'un riche banquier, et ce Français quadragénaire :Léonard Sèzeneau, "gagne petit" professeur de français, arrivé récemment en Suède ,originaire d'un petit village de la Mayenne.Il est marié à une anglaise,mais son mariage "bat de l' aile" et très vite ,il divorcera pour épouser la belle mais très fragile Hulda.
Marie Sizun va nous raconter l'histoire de cette famille de quatre enfants: l'ascension fulgurante de Léonard dans le commerce,et l'arrivée de Livia ,qui devant le manque de maturité d'Hulda,saura se rendre indispensable et fera "tourner" la maison comme le maître le désirait.
Là, j'arrête mon bavardage,je ne vais pas vous dévoiler la suite.La très belle plume de Marie Sizun m'a fait oublier le temps ,j'étais totalement immergée dans l'histoire;J'ai voyagé au côté de cette famille,où chaque individu est décrit avec finesse et acuité, une étude psychologique des personnages superbement décrite en font un roman à conseiller chaleureusement 🌟🌟🌟🌟🌟
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Un nom mystérieux et si doux à l'oreille qu'il est interdit de prononcer, de vieilles photos et un journal intime mènent Marie Sizun à la découverte de son histoire familiale. Elle nous entraine sur les traces de sa famille franco-suédoise entre Stockholm et Meudon en cette fin de XIXème siècle. Qui était vraiment Livia, la gouvernante suédoise de Léonard et Hulda Sèzeneau ? Ce que les documents et la mémoire familiale taisent, Marie Sizun le devine. Une à une, elle rassemble les pièces du puzzle dans un magnifique roman intimiste et tente de percer le secret de famille si bien gardé. Les textes de prédilection de Léonard, Madame Bovary ou le Rouge et le Noir laissent présager des jours sombres mais merveilleux. Sur ces trois êtres dont elle est intimement liée, Marie Sizun ne porte aucun jugement. Elle narre leur histoire, son histoire. Ici pas de manichéisme, chacun a de multiples facettes et nul n'est tout blanc ou tout noir.
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A partir de photos jaunies, d'un prénom – Livia – qui a séduit son oreille d'enfant et de secrets de famille que la pudeur a empêché de révéler, Marie Sizun ébauche ce qui aurait pu être l'histoire de ses ancêtres, comblant, de sa plume inventive, les lacunes du passé.

On l'accompagne en Suède, dans le quotidien bourgeois d'une famille du 19e siècle. Hulda, 17 ans, fraîchement sortie du couvent, s'éprend de Léonard, son voisin professeur de français, de plusieurs années son aîné. Bientôt enceinte, elle devient son épouse, malgré les réticences de son entourage. Si les premières années du couple se déroulent sans encombre, Hulda n'a pas la carrure pour diriger une maison et élever les quatre enfants qu'elle a mis au monde.
C'est alors que Livia entre au service de la famille. Froide, distante, mais professionnelle, la jeune gouvernante remet de l'ordre dans le quotidien parti à vau l'eau et redonne confiance à la douce et languissante mère, lui apportant également secours lorsque - conséquence d'un revers de fortune - tous doivent s'expatrier à Meudon. Seul ombre au tableau : c'est aussi dans les bras de Livia que Léonard trouve réconfort, se consolant de ses déboires professionnels et d'une relation de couple qui s'étiole…

Dans un style ciselé et littéraire, Marie Sizun décrit les émotions multiples et diffuses de deux femmes éprises, en toute conscience, d'un même homme. Un triangle amoureux révélateur de la complexité des sentiments amoureux et reflet d'une société féminine bourgeoise résignée, prisonnière des carcans et non-dits.
Des confortables salons suédois à la froideur des murs meudonnais, l'auteur excelle à dépeindre l'atmosphère de lieux qui s'imprègnent des émotions mêlées des personnages et en exhalent la subtilité et le tragique. Un roman digne d'un classique de par son style et sa teneur.
Lien : https://www.figuresdestyle.o..
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J'ai découvert La Gouvernante suédoise un peu par hasard, par un article qui le comparait aux romans de Tracy Chevalier et finalement ça n'a rien à voir : on est plus dans un hybride mi-roman mi-documentaire car l'auteure s'inspire de personnes de sa famille qui ont réellement existé et décide de raconter leur histoire en partant d'archives familiales et en romançant les zones d'ombres.

Le roman s'intéresse surtout à un drame familial assez commun dans le XIXe siècle des familles bourgeoises :

J'ai trouvé cette histoire vraiment passionnante, surtout que le style de Marie Sizun, très doux, sert à merveille cette histoire. Il y a aussi un mélange entre le drame et le documentaire, car via l'histoire de ce triangle amoureux on en apprend plus sur la vie d'une famille bourgeoise de cette époque.
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