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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est l'histoire d'Henrietta Lacks, une jeune femme noire américaine travaillant dans les champs de tabac et dont le cancer de l'utérus a permis des découvertes scientifiques majeures. Ce sont ses cellules mises en cultures sous le nom de HeLa qui ont survécues et ont permis de nombreux essais de médicaments et ont permis de comprendre les mutations des bactéries et autres virus.

C'est en 1951, que les médecins de l'hôpital John Hopkins de Baltimore découvrent la tumeur maligne d'Henrietta Lacks, elle a 31 ans et se plaint d'un noeud dans le ventre. C'est ce noeud qui va la tuer et la rendre immortelle. Immortelle par ses cellules, les premières qui survivront à une mise en culture et qui permettront d'établir notamment un vaccin contre la polio, mais aussi nombres de découvertes dans le domaine bactériologique, de la génétique, cancérologique, les techniques de laboratoire....

C'est donc de sa vie et de celle des siens (surtout de ses enfants et petits enfants) dont il est question dans ce livre, comment ils ont pris conscience et appris à accepter l'immortalité d'une des leurs et le fait qu'une partie d'Henrietta ai pu être prélevé sans son accord.

Mi roman, mi document scientifique, ce livre aborde tous les sujets : la science, les scientifiques et leur soif de découverte, la ségrégation, les esclaves travaillant les champs de tabac, les mariages consanguins, les méthodes de soins contre le cancer des années 50, les bénéfices tirés de ces cellules HeLa alors que la famille Lacks vit toujours dans une extrême pauvreté.
On n'y trouve aucune description trop scientifique qui pourrait rebuter certains, des mots simples et une envie de partager une vie d'exception avec le plus grand nombre. Agréable à lire, légèrement instructif (car on n'entre pas dans les détails de la recherche), une vie romancée qui ne laisse pas indemne et un constat amère : mises en culture ce sont les cellules cancéreuses qui se régénèrent alors que les cellules saines, elles, meurent.
Lien : http://www.stemilou.over-blo..
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Bravo à cette auteur qui rend un hommage nécessaire à Henrietta Lacks.
On s'indigne avec sa famille de ce paradoxe honteux : leur mère a permis des avancées médicales prodigieuses alors qu'eux mêmes n'ont pas accès aux soins...
Le style est fluide, les chapitres sont bien construits, et le contenu est vraiment compréhensible par tous.
(lu fin 2012)

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Elle s'appelait Henrietta Lacks. Elle a sauvé beaucoup de vies humaines sans même le savoir. Grâce à ses cellules cancéreuses, utilisées sans son accord, nommé HeLa, plusieurs vaccins et avancements scientifiques ont vu le jour. C'est, entre autres, avec elle que la protection contre la Polio fut possible.

Ce bouquin, qui est en quelque sorte la biographie d'Henrietta Lacks et de ses proches, nous raconte leurs histoires ainsi que leurs tourments. Car, en effet, un médecin local a extrait des tissus malades sur Madame Lacks avant sa mort, sans en avoir eu, préalablement, l'autorisation. Sa famille fut abasourdie d'apprendre que les cellules de leur mère étaient encore en vie, plusieurs années plus tard, et qu'ils se multipliaient à vive allure dans les laboratoires à travers le monde.

Rebecca Skloot, l'auteur, nous plonge dans des débats éthiques et décrit les conséquences humaines qu'un prélèvement de ce genre peut avoir sur l'entourage. Sachant qu'étant un être vivant, il est infaisable de breveter ses propres tissus, mais qu'il est possible de le faire par les grandes entreprises pharmaceutiques, et d'ailleurs en revendant ces cellules à des prix d'or, un questionnement s'impose. Pourquoi? À qui profite vraiment ce marché qui reste pratiquement secret aux yeux de la population?

Personnellement, j'ai été très étonné d'apprendre le peu de recours que nous avons, en tant que citoyen. Étiez-vous au courant que lorsque vous allez prélever du sang, par exemple, qu'il est fort probable que les scientifiques gardent vos échantillons et vos ADN à des fins de recherches, sans que vous en soyez avisé? Selon la loi, ils sont des déchets laissés sur place, donc récupérables par quiconque. Mais, si nous avions une cellule unique qui vaudrait de l'or pour les entreprises pharmaceutiques, pourquoi ne serait-ce pas nous qui en profiterions?

Livre touchant, émouvant, qui porte à de grandes réflexions sur ce sujet qui reste trop souvent inaperçu, mais qui est lourd de conséquences. Bravo à Rebecca Skloot, qui a tenu promesse aux proches (qui n'a aucun recours contre les géants pharmaceutiques). Elle a créé un organisme sans but lucratif pour aider la famille directe de Mme Lacks : Soin dentaire, prothèse, etc. Car, malheureusement, ils sont pauvres et ne peuvent même pas obtenir des services de qualités, malgré ce que leur mère a fait pour la science.

8 sur 10, mis à part quelques longueurs, comme l'arbre généalogique quasi complet d'Henrietta Lacks (qui est, de mon avis, superflu), c'est presque parfait.
Lien : http://www.sergeleonard.net/..
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C'est au cour de mes études en biologie qu'une enseignante nous avait parlé de ce livre et de tous le questionnement éthique qu'il soulève. Je l'avais acheté mais jamais prit le temps de le lire.
A présent je bosse dans un labo de recherche sur le cancer et le sujet de ce livre a un aspect très « concret » pour moi puisque des cellules HeLa, nous en avons dans nos -80°C. Et il n'est pas impossible que je soit amenée à les utiliser un jour.
C'est donc avec un regard d'initiée que j'ai commencé ce livre. Les concepts de cellule, culture cellulaire et oncologie sont des choses que je connais, mais au XXI e siècle. Ce fut donc passionnant de voir le chemin parcourut en médecine et les origines et améliorations des techniques de laboratoire qui ont mené à ce que nous utilisons maintenant au quotidien. C'est aussi fort intéressant de voir l'évolution des mentalités et les erreurs commises au sein de la communauté scientifique, mais aussi navrant (et malheureusement prévisible) de voir le manque d'éthique et de bon sens chez certain « au nom de la science ».

Le côté humain de ce livre est aussi à saluer et Rebecca Skloot a fait un travail formidable pour honorer Henrietta Lacks. Les passages retraçants sa vie sont nécessaire pour assimiler que ces cellules à présent déshumanisées dans des flasks de cultures, appartenaient à la base à une personne. Une femme avec une histoire, des rêves et une famille qui l'aimait. Pas juste des HeLa. de savoir que cette femme a souffert durant sa maladie, que ces enfants se sont retrouvés sans mère très jeunes. Et de savoir que pendant que la famille Lacks vivait dans la pauvreté et la discrimination raciale, d'autre utilisaient et faisait des profits avec les cellules de leur mère/épouse/soeur sans même se demander ( pour la majorité) d'où elles venaient. Même si cela a permis des progrès fulgurants en médecine/science et à permis de sauver des milliers de gens, est ce juste pour les Lacks d'avoir été si longtemps tenues dans l'ignorance ?

Le questionnement qui en découle sur la légitimité des patients sur leur tissus et leur droits les concernant est donc vraiment ultra intéressant et force à la réflexion.
Ce livre est donc remarquable sur beaucoup d'aspect et je suis vraiment contente de l'avoir lu. La seule chose qui m'a dérangée et que la seconde moitié du lire est trop redondante sur les héritiers d'Henrietta. Il était important pour compléter l'aspect humain de parler des répercutions que cette histoire a eu sur ces enfants. Mais cette partie là était pour moi trop répétitive et longue sans vraiment apporter grand chose.
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Rebecca Skloot entendit le nom d'Henrietta Lacks et son histoire lors d'un cours de biologie à l'âge de 16 ans. Dès lors, elle souhaita en savoir davantage sur la fameuse chaîne ADN HeLa mais surtout sur cette femme dont on peut voir la photo sur la couverture du livre. C'est toute cette démarche qu'elle évoque dans les premières pages de son documentaire. Pour partir à la découverte de cette femme, elle a rencontré ses proches.

L'auteur a fait le choix de narrer son enquête en parallèle à l'histoire d'Henrietta et fait parler sans aucune fioriture sa famille qui, par ailleurs, n'a appris que tardivement les recherches effectuées.

Avec efficacité, Rebecca Skloot, journaliste scientifique, nous parle de la culture cellulaire et de ses progrès tout en mêlant le contexte humain et historique : une époque où la science était moins rigoureuse, où les noirs et les blancs ne se mélangeaient pas et n'étaient pas soignés de la même façon. Bien que cela ne soit pas si surprenant, les faits qu'elle relate dérangent. Les exemples d'une science qui aurait inoculé la syphilis à des hommes noirs pour observer l'évolution de la maladie met mal à l'aise.


Lien : http://antredelivres.free.fr..
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Ce livre est très fourni et dense.
J'ai beaucoup aimé ce livre. L'histoire d'Henrietta est passionnante. L'histoire de cette femme et de sa famille et leur incompréhension face à la maladie et aux recherches cliniques est poignante. le fossé entre le monde scientifique et les personnes, la manière de voir des scientifiques qui considéraient comme normal de disposer des corps comme cela les intéressaient est sidérante.
J'étais abasourdie en lisant ce livre entre ce qui se faisait et ce qui se passe maintenant dans les hôpitaux (accord éclairé des patients, signature de papiers, etc).
J'ai été très émue par la souffrance de la famille Lacks, par le combat de sa fille Deborah, par le fossé entre les bienfaits des trouvailles faites grâce à ces cellules et la misère et l'impossibilité de se soigner de sa famille.
Ce livre est très bien écrit. Il est passionnant par l'histoire de cette famille avec les sentiments de l'auteur décrit et d'autre part, par la narration des recherches scientifiques.
Un bon livre.
Lien : http://patacaisse.wordpress...
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