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EAN : 9782253168881
672 pages
Le Livre de Poche (10/04/2013)
3.82/5   180 notes
Résumé :
Quelqu’un l’a torturée… Torturée longuement…L’ancien médecin légiste de Grand County, Sara Linton, travaille depuis trois ans dans un grand hôpital, à Atlanta, et essaie de reconstruire sa vie.

Quand arrive aux urgences une femme très grièvement blessée, elle se retrouve plongée dans le monde de la violence et de la terreur.L'inspecteur Will Trent du Georgia Bureau of Investigation, dépêché sur les lieux, va découvrir que la patiente de Sara est la pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,82

sur 180 notes
Karin Slaughter nous embarque dans la cité qui a vu naître Martin Luther King, la ville qui abrite le musée "Coca Cola" et les studios de télévision CNN. Nous sommes dans le sud des Etats-Unis, à Atlanta, dans l'état de Géorgie.

Henry et Judith Coldfield n'ont rien pu faire lorsque cette femme s'est jetée devant leur véhicule en courant, alors qu'ils étaient sur le chemin de la maison. le couple est sous le choc, ce n'était pas un animal, non, malheureusement pas! Lorsque cette inconnue est amenée aux urgences, le constat est sans appel. Hormis les blessures consécutives à l'accident, Sara Linton, du Grady Hospital, va découvrir que la malheureuse a subi des atrocités inhumaines (et pourtant...), des sévices qui dépassent l'entenduement. Quelqu'un l'a apparemment longuement torturée et violentée. Ce médecin, ancien légiste, va également tomber sur un os... manquant. La onzième côte lui a été arrachée à vif.

L'affaire n'étant plus de leur compétence, la police du comté se voit retirer l'enquête qui est remise aux agents Faith Mitchell et Will Trent, du GBI - équivalent au FBI mais pour l'Etat de Géorgie. A ce propos, l'auteur touche un point sensible et délicat qui se trouve être la rivalité entre les divers services de police. Frustrés, les inspecteurs de la police de la région vont s'avérer être lamentablement idiots, irréfléchis et négligents, acceptant et endossant une conscience professionnelle affligeante qui ferait froid dans le dos à tout un peuple d'Inuits! Autant omettre de livrer des informations importantes à ces frimeurs du GBI, quitte à démonter l'enquête au détriment des victimes qui ont leur vie en sursis. Voilà un peu la pensée profonde, la mentalité de ces flics locaux terriblement consciencieux...

Bref, Faith Michell et Will Trent vont être amenés à résoudre ce cas de mutilation, de dégradation déplorable commis sur cette jeune femme qui semblerait se prénommer Anna. Lors de ce début d'enquête, Will Trent va découvrir un peu par-hasard l'endroit dans lequel la victime s'est retrouvée en captivité. Un trou, un antre creusé à la main, à proximité de la route où l'accident s'est produit, rempli d'instruments de torture, infecté de rats et sentant la monstruosité et la mort à plein nez. Mais Will va également constater qu'il n'y avait pas qu'une seule victime séquestrée dans cette cache de fortune.

Les évènements qui vont se produire quelques heures après vont se révéler affligeantes et pénibles - une course contre la montre - pour les enquêteurs. D'autres femmes, toutes ayant les mêmes caractéristiques que la première, à savoir antipathiques, autoritaires, ténébreuses et anorexiques, vont disparaître, enlevées pour certaines sur la voie publique. Peut-être d'autres cadavres retrouvés aussi... Les éléments du puzzle, s'emboîtant lentement, vont petit à petit créer un résultat, soit une image consternante; tous les cas semblent liés, ce qui implique qu'une seule chose; un tueur en série sévit dans la région.

Karin Slaughter met en scène des personnages vrais, fracassée et cassée par vie. Pas de super-héros et cela permet au lecteur de bien s'imprégner, peut-être même de s'identifier. A l'image de Sara Linton, qui travaille dans cet hôpital de l'Etat, établissement bondé et miséreux, qui se bat depuis plus de trois ans contre ses vieux démons, avec un passé qui s'agrippe à elle comme une sangsue. Son mari, ex-flic, s'est fait assassiner durant son service. Cette absence pesante et foudroyante de l'être cher ne la quitte plus, ne la quittera probablement jamais et l'auteur, par les ressentis et les propos de Sara, nous transmet ce sentiment et nous le fait porter malgré nous. Nous aurions presque envie de prendre son deuil, sa douleur, juste un instant, pour combler ce vide insupportable.

Et Sara garde aussi cette lettre depuis plus de trois ans dans ses poches, sans jamais l'ouvrir. Elle en connaît la provenance et elle ne l'ouvrira certainement jamais. Pourquoi? Néanmoins, cette douleur permanente ne va pas l'empêcher de s'acharner au travail et tout donner d'elle-même pour tenter d'aider les enquêteurs sur cette effroyable affaire qui les occupe.

Faith Mitchell n'a pas été épargnée non plus par la vie. Cette femme flic relativement instable au niveau de son intimité chaotique, qui vient en plus d'apprendre qu'elle est enceinte et diabétique, a également dû faire face à pas mal d'emmerdements durant son existence. Et ce n'est pas son coéquipier Will Trent qui va pouvoir faire monter le niveau des préservés de la vie! Cet homme à la carrure impressionnante, dont l'auteur nous en dévoile toujours un peu plus durant le récit, n'a pas été gâté par la vie non plus. Orphelin tabassé et maltraité gardant de nombreuses séquelles physiques et psychiques, ce flic au caractère arrangeant et conciliant - illettré de surcroît, étonnant! - va se montrer très complémentaire au côté de sa collègue qui semble être quelque peu irritable et impatiente. Mais Will, franchement, il ne faut pas le chercher non plus...

Leur collaboration et leur détermination vont petit à petit les rapprocher de ce Monstre qui se veut être très discret par sa présence dans le roman. L'auteur nous le décrit plutôt par ses actes, ses actions et ses tristes résultats sur les victimes. Nous tournons autour de lui, nous le sentons très proche par sa cruauté mais nous ne le rencontrons pour ainsi dire jamais. Nous avons une irrésistible envie de savoir qui se cache derrière ce pervers vicieux et surtout en connaître le mobile.

Karin Slaughter nous fait languir douloureusement, longtemps, avec une tension évidemment constante. Une écriture fluide, lente et démoniaque qui nous emmène jusqu'à ce dénouement explosif lors duquel tout se met en place, s'explique et nous refroidis telle une stalactite de glace qui s'enfonce d'un seul coup dans la nuque en nous répandant son eau gelée dans toutes les parties de notre corps. Un final qui nous donne envie - et cela est également cruel de la part de l'auteur - de recommencer cette oeuvre avec une vision différente. Oui car l'auteur de ces atrocités, nous le rencontrons peut-être bien plus souvent qu'on le croit...

Les actes barbares perpétrés sur les victimes sont une chose, mais leurs motivations en sont une autre. Et là Karin Slaughter, dans cet aboutissement effrayant, nous donne les raisons troublantes qui ont poussé un être humain socialement bien établi à devenir un de ces Monstres. Et là je pense, malheureusement, que la réalité dépasse une nouvelle fois la fiction. Une bouleversante affaire de famille? Un manque de reconnaissance ou alors une toquade, une obsession constante et ingérable inscrite dans les gènes? Une seule façon de le savoir... Bonne lecture.
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Bon, alors, comment dire ? ... C'est un roman un peu long, assez bien ficelé, avec peut-être un peu trop de réflexions sur les états d'âme de l'héroïne. L'auteur semble avoir tenté de damer le pion à la série TV "Esprits criminels". C'est d'ailleurs un tort qu'on peut reprocher à un très grand nombre d'auteurs de thrillers actuels, le "tueur en série" démoniaque étant très à la mode depuis pas mal d'années. A la télévision, avec un ou plusieurs bons scénaristes - et l'on sait que les studios hollywoodiens utilisent en général plusieurs scénaristes pour leurs séries, policières ou non - ça peut marcher : "Esprits criminels", bien que déployant sous nos yeux une équipe incroyable (mais plus crédibles tout de même que celle des "Experts", de Manhattan ou de Miami ), est une vraie réussite - je n'ai pas visionné plus loin que la saison 7, alors, il se peut que tout ait changé depuis mais il faut dire que tout sujet s'use avec le temps, même les tueurs en série. Dans le coin des livres aussi, ça peut très bien fonctionner : voyez la tétralogie de Thomas Harris ou, moins romantique, le Martin Plumkett de James Ellroy - et j'en oublie.

"Genesis", j'ai le regret de le mentionner, est loin de tenir une aussi belle forme.

D'accord, on est intrigué, on a peur, on se pose toute une foule de questions, l'angoisse monte, monte ... et puis paf ! patatras ! la baudruche se dégonfle, le monstre se ramasse une de ces gamelles ! La solution proposée par l'auteur à la fin du roman est - à mon sens - tout-à-fait tirée par les cheveux : que la prisonnière du tueur parvienne à se libérer pour déboucher comme une folle sur une route plutôt bien fréquentée, soit, mais qu'elle y parvienne juste au moment où passe la voiture des parents dudit tueur (seule la mère est au courant : le père ignore tout des sulfureuses activités de son fils), non, je suis désolée, c'est trop et, pour ma part, je freine à mort. D'autant que, bien entendu, derrière la voiture des parents, il y avait une autre voiture, qui s'arrête et dont les occupants n'ont rien de plus pressé que de se porter au secours de la jeune femme, empêchant ainsi la mère, on peut l'imaginer, soit de prévenir son fils afin que celui-ci rapplique au plus tôt, soit de s'occuper elle-même du problème.

J'aurais dû me méfier : ce n'est pas le premier roman de Slaughter que je lis et ma première expérience m'avait déçue. J'ai récidivé parce que je m'ennuyais et parce que je pensais ne pas avoir choisi le "bon" volume pour commencer - soyons juste : cela arrive. Mais je crois qu'il n'y aura pas de troisième Slaughter dans ma collection.

... A moins que je m'ennuie vraiment beaucoup ... Ou que je devienne amnésique ... ;o)
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Excellent roman où une fois de plus les femmes ne sont pas épargnées. Karin Slaughter nous entraîne à nouveau dans une enquête sombre, glauque et addictive. J'ai été surprise par l'identité du tueur et les particularités de ses victimes.
J'ai beaucoup aimé également le duo Will Trent / Faith Mitchell qui sont des personnages fracassés par la vie.
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Publié aux USA en 2009 et traduit en français en 2012, "Genesis" est le 9ème roman de l'écrivaine américaine Karin Slaughter. Elle est l'auteure de 6 romans regroupés sous le cycle "Grant County" et consacré aux enquêtes de Sara Linton, ainsi que de 3 romans appartenant à la série "Atlanta" dont le héros est l'inspecteur Will Trent.
"Genesis" est le dernier tome paru au sein de cette série et signe la rencontre entre les deux héros principaux de la romancière : Sara Linton, pediatre et médecin légiste qui, après la mort de son mari, a quitté Grant County pour s'installer à Atlanta et devenir medecin urgentiste, et Will Trent, l'un des meilleurs enquêteurs du Georgia Bureau of Investigation.

Judith et Henry Coldfield roulent vers le centre d'Atlanta lorsque leur voiture percute violemment une femme nue sortie de nulle part.
La victime est conduite aux urgences et confiée à Sara Linton qui constate que la jeune femme présente de nombreuses contusions et brûlures qui donnent à penser que celle-ci a été torturée pendant une longue période.
Qui plus est, on semble lui avoir arraché la 11ème côte...
L'inspecteur Will Trent, déjà sur place alors qu'il accompagnait sa coéquipière victime d'un malaise, prend l'affaire en charge et découvre qu'"Anna" n'est sans doute que la première proie d'un tueur en série particulièrement cruel...

Je ne connaissais pas du tout Karin Slaughter. Aussi, quand le Livre de Poche et les éditions Grasset m'ont proposé un double partenariat visant à découvrir cette auteure, je me suis dit que c'était là une double occasion de faire connaissance.
J'ai donc reçu "Genesis" et "Broken" dont je vous parlerai dans mon prochain billet.

Pour commencer, je peux vous dire qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu les aventures de Sara Linton ou de Will Trent pour connaître ces personnages puisque l'auteure en dresse ici les portraits en cours de route.
Malgré que 3 ans se soient écoulés depuis la mort de son mari, Sara Linton reste encore très affectée par sa disparition et n'a pas vraiment réussi à tourner la page. Son quotidien se résume à se noyer dans le travail en enchaînant les tours de garde à l'hôpital.
Will Trent est un personnage qui m'a d'emblée semblé sympathique : un inspecteur peu loquace du genre qu'on ne voit pas arriver, très malin pour ce qui est de résoudre des enquêtes mais décidément mal à l'aise avec les femmes. Manque de bol pour lui, il est entouré de caractères forts ! Attendez-vous à croiser ici beaucoup de personnages féminins d'une dureté peu commune.
Faith Mitchell, sa co-équipière, n'a pas la langue dans sa poche mais lui est d'une aide inestimable, particulièrement lorsque Will se trouve en présence d'indices écrits. Heu...oui c'est la première fois que j'entends parler d'un flic dyslexique et je dois dire que cette caractéristique m'a plutôt laissée perplexe.
Même si son épouse se charge de la paperasse et qu'il est aidé par sa co-équipière, comment fait-il pour rédiger ses rapports d'enquête ? Je vois mal comment il a pu réussir à cacher sa dyslexie durant si longtemps...

Sara, Will et Faith possèdent chacun leur part d'ombre, un talon d'Achille qui ajoute une dimension humaine non négligeable à leur métier.
De nombreux passages y sont consacrés, ce qui explique le volume assez conséquent de ce thriller (662 pages) dont l'enquête ne s'étale pourtant que sur 4 jours.
Si je soupçonnais que les métiers de flic et de médecin urgentiste devaient être éreintants, j'ai trouvé que l'auteure poussait ici le bouchon un peu trop loin (il faut quand même bien qu'ils dorment de temps en temps !).

S'agissant de l'intrigue en elle-même, je l'ai trouvée bien ficelée, menée par une écriture efficace, mais malheureusement bien trop longue au démarrage parce que ralentie par les soucis personnels des 3 personnages principaux et les "mises au point" un peu trop nombreuses (comme si l'auteure s'adressait au lecteur en lui disant : "Bon alors, vous me suivez toujours ?).
Autre bémol : un manque d'explication quant aux motivations du coupable (pourquoi les victimes vont-elles par paire ?)
Après lecture, je trouve aussi que le titre français met un peu trop le lecteur sur la piste.
Je ne ressors pas complètement déçue de cette lecture mais bon j'ai clairement lu mieux...
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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John et Judith Coldfield rentrent d'une journée passée dans la famille de leur fils Tom quand ils heurtent une femme nue errant sur la route. Celle-ci est maigre, mutique et blessée de toutes parts. Emmenée en urgence à l'hôpital, on découvre qu'elle a été torturée et que toutes les blessures ne peuvent être imputées au choc avec une voiture. L'agent du FBI Will Trent, qui vient d'amener sa coéquipière Faith aux urgences car elle s'est évanouie sur un parking, commence donc immédiatement l'enquête, même si celle-ci ne lui est pas officiellement attribuée, et Sara Linton, anciennement médecin légiste dans le comté de Grant et qui a déménagé à Atlanta pour essayer d'oublier son passé tragique, va l'aider dans les premières constatations médicales …
Ce roman réunit deux séries indépendantes écrites par cette auteure : elle va jumeler la série de Grant County avec Sara Linton et celle d'Atlanta avec Will Trent pour que cela ne fasse plus d'une série avec ces deux personnages principaux (et donc forcément, en emmenant avec tous les personnages secondaires). Il m'a fallu un certain temps pour attaquer cette lecture, le temps que je « digère » la lecture du dernier tome de Grant County (Skin privilege, en français Hors d'atteinte) dont la fin m'avait laissée assez remuée. J'ai donc été enfin prête à aborder la suite des aventures de Sara et de Will mais après lecture de ce tome, on peut quand même affirmer qu'il s'agit plus d'une histoire centrée sur Will avec Sara en personnage secondaire. Même Faith, qui fait équipe avec Will a une place plus importante que Sara. J'ai trouvé cela un peu dommage et j'espère qu'avec les tomes suivants, cela sera mieux équilibré entre les trois protagonistes car ils sont tous très attachants (et je n'aimerai pas en voir laissés de côté). Mais comme on découvre la nouvelle vie de Sara à Atlanta, il faut peut-être que les choses se mettent en place, qu'elle trouve ses marques, qu'elle intègre une nouvelle équipe d'enquêteurs (car pour l'instant, elle n'est juste qu'un médecin travaillant à l'hôpital) d'où cette sorte de retrait. le début est très percutant, comme habituellement chez cette auteure : ça permet d'être accroché tout de suite ! Et bien sûr, il y a des scènes dures, des méchants bien horribles et une enquête qui mélange suspense et moments d'action. Les passages avec Sara sont très émouvants car ils abordent son ancienne vie, le drame qui l'a touchée et la façon qu'elle a eu de le surmonter. Il y a aussi un petit suspense à ce niveau-là, avec une lettre non lue et qui concerne le passé. J'ai donc trouvé le mélange des genres intéressants (suspense, enquête policière, drame et problèmes personnels des personnages principaux) et je n'ai eu aucun mal à avancer à toute vitesse dans ma lecture. Néanmoins, j'ai eu la sensation d'une enquête assez simple, assez classique malgré un coupable bien tordu, mais sans liens profonds avec des problèmes sociétaux comme dans la série Grant County. Il est vrai que je m'étais déjà fait cette réflexion lors de ma lecture de « Fractured » et j'ai la sensation que cette nouvelle série lorgnera plutôt vers ce style plus simple et plus traditionnel. Mais pour confirmer, il faudra que je lise la suite … pas de problème de ce côté-là, j'ai tous les tomes qui m'attendent déjà et je ne suis pas prête d'abandonner la lecture de cette auteure car j'apprécie trop ses polars, même si j'ai parfois quelques bémols, qui me paraissent bien petits au regard de toutes les qualités que je trouve dans ses livres.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Quand elle était enfant, on avait dit à Pauline de s'adresser à un adulte si jamais elle se perdait ; mais à l'époque actuelle, on ne pouvait plus savoir ce que les adultes avaient dans la tête. Un agent de sécurité pouvait cacher un pédophile. Une petite grand-mère pouvait être une vieille folle qui tuait le temps en fourrant les pommes de lames de rasoir. C'était triste à dire, mais l'aide la plus sûre pour un garçonnet de six ans qui s'était perdu était de se repérer à un objet inanimé.
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“C’est la première fois que je frappe un suspect. Il m’est arrivé de leur faire peur en leur faisant croire que j’en serais capable, mais je ne suis jamais passé à l’acte.

- Ma mère m’a souvent dit que la frontière était mince entre jamais et toujours.” il eut une expression perplexe, et Sara s’expliqua : “Si vous commettez une mauvaise action, c’est plus facile de recommencer la fois suivante, et plus encore celle d’après. Avant que vous ne vous en rendiez compte, c’est devenu une habitude et ça ne trouble plus votre conscience.”

Il la fixa des yeux, une minute entière, lui sembla-t-il.

Elle haussa les épaules. “C’est à vous de voir. Si vous n’avez pas envie de franchir cette ligne jaune, vous n’avez qu’à ne pas recommencer. Pour que ça ne soit jamais facile.”
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je déteste ce genre d'endroit.
Will se dit qu'un foyer pour femmes sans-abri était un curieux objet de détestation, même pour Faith.
Pourquoi? demanda-t-il.
Qu'ils se contentent de les aider sans les obliger à prier !
Beaucoup de gens trouvent un réconfort dans la prière.
Et ceux qui n'en trouvent pas? Ils ne méritent aucune aide? si vous êtes à la rue et que vous crevez de faim, vous ne pouvez pas trouver un abri à moins de déclarer que l'avortement est une abomination et que les autres ont le droit de vous dicter ce que vous pouvez faire de votre corps?
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C'était comme si elle recommençait à élever son fils, à ceci près qu'elle pouvait punir Jeremy pour sa négligence. La goutte qui avait fait déborder le vase était tombée le jour où Faith venait de nettoyer l'évier et où Victor y avait jeté un couteau couvert de beurre de cacahuète. Si Faith avait porté son arme de service, elle l'aurait probablement abattu sur place.
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Faith, bien sûr, était d'accord pour qu'on essaie de piéger un suspect en l'amenant à se couper, mais pour y parvenir il fallait avoir un intellec un peu plus développé que celui d'un batracien, et c'était justement cette finesse qui manquait à Max Galloway.
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