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Critique de Ladybirdy


C'est un corps qui souffre.
C'est une vie vidée de sa sève que seuls les hommes peuvent remplir.
C'est une vie sans exaltation.
Entre un homme qui ne voit aucun plaisir dans l'acte charnel et une femme qui ne survit pour que cet acte.
Parce que cette femme se sent belle et déteste l'idée que sa beauté soit inutile, que sa gaieté ne serve à rien. Alors il faut que sa beauté plaise, excite et remplisse les étreintes.
Vie débridée obsédée par le besoin d'être désirée, malmenée, chahutée.
A dix ans, elle n'était qu'une petite fille que sa mère promenait aux alentours du moulin rouge, près des travestis, des prostituées, des drogués, ça ressemblait à un cirque aussi glauque qu'érotique. Une scène, une image suffisent à parasiter l'enfance vers un monde obscène.
Le mari ne voit rien.
La femme a peur d'être démasquée.

Un couple assis sur des coussins confortables.
Un couple absent l'un à l'autre.
Le mensonge flotte dans l'air.
Une odeur macabre s'infiltre.

Du sexe pour se remplir de ce qu'on a jamais reçu. du sexe pour exister. du sexe pour ne pas mourir.

Dans le jardin de l'ogre, il y a surtout Adèle, une femme en souffrance. Dans le jardin de l'ogre, il faut toucher ce qu'une femme a de plus précieux, son intimité. Une intimité porteuse de chagrin, de frustration et celle-ci se transforme en saccage intime. Dans le jardin de l'ogre, on ne revient pas indemne...
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