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Critique de marosaga


Manifestement, elle a une jolie plume, Leïla Slimani, manifestement, elle y ajoute un talent certain de conteuse.
Elle en parle bien de ce Maroc et de cette époque où colons français côtoyaient une population marocaine qu'ils ne traitaient pas tous très bien, époque qui annonçait l'indépendance... Faire exister sur cette terre âpre un ancien spahi séduit par une grande blonde alsacienne est déjà un beau pari. La vie rude, pas du tout conforme à ce qu'ils avaient espéré, le choc des cultures, la condition de la femme, tout cela est fort bien traité, facile à lire parce que l'auteure se sert de ses personnages pour les faire vivre . le caractère d'abord fantasque de Mathilde rencontre le fatalisme de Mouilala, son spahi- heureusement toujours amoureux- n'est quand même plus tout à fait l'homme sous le charme duquel elle a succombé...
"Mathilde avait tenté de convaincre Mouilala que Selma pourrait gagner, par l'éducation, son indépendance et sa liberté. mais la vieille femme avait froncé les sourcils. Son visage, d'habitude si affable, s'était assombri et elle en avait voulu à la nassrania de lui faire la leçon. "Pourquoi la laissez vous rater l'école ? Vous mettez son avenir en péril". de quel avenir cette française pouvait-elle bien parler ? " Un passage, comme bien d'autres qui situe une des problématiques de ce roman.
Une seule réserve que j'avais déjà formulée dans "Chanson douce" Leîla Slimani laisse souvent percer dans ses personnages une certaine âpreté, voire une violence, qui ne me semblent pas indispensables à "l'éclairage" romanesque, dans aucun des deux titres.
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