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Avis de Grybouille (Chroniqueur sur le blog Léa Touch Book) :

Les pointillés qui suivent le titre de ce roman ont toutes leurs importances…

Une réécriture ? Un délire Slocombesque ?
Dans tous les cas un exercice que Romain Slocombe a relevé de fort belle manière.
L'idée des Éditions Belfond de donner libre cours à l'imaginaire d'auteurs motivés par ce type de réalisation est en soi une idée novatrice, mais lorsque Romain Slocombe s'empare d'un de nos monuments cela devient, j'ose le dire, splendide.

Notre « touche-à-tout » nous livre des écrits d'une grande inspiration, mais où va-t-il chercher tout cela ?

Il faut oser ouvrir certaines portes, faire deviner des chemins à prendre ou pas, pour ceux qui liront ce roman je suis certain qu'ils voudront aller plus loin, remonter jusqu'à la source de l'inspiration de l'auteur.
Déjà relire les écrits de la Comtesse de Ségur puis aller se promener dans les contes et légendes de l'Europe centrale, puis voir et chercher comme beaucoup du coté de Rennes-le-Château, et encore voyager le corps immobile et l'être ailleurs.. .

Vous l'aurez compris le p'tit duc a de la tendresse pour ce type d'auteur.
Je ne saurais pas l'expliquer complètement, mais dès que je prends en main les livres de Romain Slocombe, j'ai l'impression de ressentir tout l'amour, ce moteur universel, qu'il a mis à nous faire partager ses histoires.

Etonné, envouté, mordu.. . J'ai été aspiré par l'histoire, les personnages, les entre-lignes, les clins d'oeil, la « touch » de Romain Slocombe.
Euh, non pas mordu, s'il vous plait.
Pas une minute de répit, les variations dans les thèmes abordés donnent le rythme à notre lecture : Mode enquête, mode découvertes, mode effroi.. . le lecteur est caressé, cocooné, choyé, choqué, violenté, effrayé, que d'émotions.. .

L'histoire,

Mme de Rosbourg, parisienne, âgée de 36 ans, veuve et mère de Marguerite, jeune adolescente de 15 ans, entreprennent un long voyage en automobile pour se rendre dans les Pyrénées-Orientales afin de soigner l'anémie de cette dernière.
Sur le trajet, alors que le soleil décline, deux formes blanches au milieu de la route qui se tiennent la main, deux filles aux longs cheveux noirs, le chauffeur de nos deux aventurières donne un coup de volant, l'automobile fait une embardée et se renverse.
Leurs vies vont en être bouleversées.. .

« Terrible est ce lieu »

Les personnages,

Mme de Rosbourg, bien seule et disponible, courageuse mais un peu docile.
Marguerite, 15 ans, dévote, à l'aube de ses sens.
Mme de Fleurville, Châtelaine, veuve, mère de Camille et Madeleine, deux adolescentes qui vont accueillir nos accidentées.
Elisa, la bonne dévouée, une normande solide qui sert avec zèle ses jeunes maitresses.
Le Curé, le Médecin, le Colonel, le bouché, les Serviteurs, les Villageois…
Et Lui, le compagnon de Margueritte.

« La pudeur fut toujours la première des grâces »
Mais « … je m'agitai, je tressaillis, et le plaisir m'éveilla. »

Et Sophie alors ?...

Pour finir mon intervention, créer une collection « Remake » c'est une idée géniale, merci à la maison d'édition Belfond. Romain Slocombe qui s'y colle superbe, merci pour son investissement total.

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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L'auteur de ce roman, sait mêler avec talent, l'époque d'origine du livre original et de notre monde plus contemporain, avec des problèmes que l'on évoquait pas aux temps original du roman mais qui aujourd'hui sont choses courantes.

J'ai vraiment aimé cette réécriture qui donne un vent de fraîcheur à ce roman d'antan qui était l'un de mes préférés quand j'étais petite.
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La collection Remake de Belfond a pour vocation de reprendre des oeuvres bien implantées dans l'imaginaire et la culture collective pour les retravailler sous le regard d'un ou plusieurs auteurs (j'ai lu les Contes de Perrault, plusieurs nouvelles de différents auteurs dans cette même collection et c'était brillant !) et ici, Romain Slocombe s'attaque à un autre genre de monument : La Comtesse de Ségur. Il faut savoir que j'entretiens avec la dame une relation assez ambivalente (comme ma mère avant moi d'ailleurs), je me souviens avoir adoré, étant enfant, les péripéties et les malheurs de cette pauvre Sophie qui avait l'air de s'emmerder fortement et qui n'avait de cesse de faire le plus de bêtises réalisables en une vie pour passer le temps (il n'est pas impossible que je me sois identifiée pas mal...). Puis, en grandissant et au fil de mes relectures, j'ai commencé à noter et à comprendre de plus en plus de choses comme ce discours religieux et moralisateur dominant ou les horreurs commises par les enfants sur les animaux (il y a quand même un épisode où, Sophie s'emmerdant encore plus que d'habitude, décide de couper son poisson rouge en petits morceaux, sans doute pour préparer une sole meunière, je ne sais plus)(grand trauma). J'ai donc commencé à détester cordialement ces petites filles prétendument modèles qui me présentaient un idéal à suivre totalement à côté de la plaque (j'ai pleuré quand mon poisson rouge est mort, moi !). C'est pourquoi j'étais plus que ravie de découvrir tout de même ce petit roman où ces demoiselles allaient enfin en prendre pour leur grade (parce qu'une fessée de temps en temps, lorsqu'on mérite presque l'asile, ça me parait léger).

Mais quelle déception ! Si l'auteur suit parfaitement le schéma mis en place par la Comtesse (je visualise Lady Gaga maintenant, merci American Horror Story), l'histoire prend rapidement un aspect inquiétant, plus proche du roman gothique classique que du roman initiatique au sadisme à peine caché qu'est l'oeuvre originale. Et notre réécriture tourne alors bien vite au grand guignol où l'érotisme lesbien se mêle au vampirisme sans que le côté sulfureux promis en quatrième de couverture (lorsqu'on se compare à Sade, il faut mettre le paquet !) soit remplacé par de nombreuses allusions sensuelles et sexuelles que l'on retrouve régulièrement dans les nouveaux romans érotiques (tout le monde rougit, s'embrase et a la culotte qui chatouille dès que les regards se croisent, c'est compréhensible au début mais devient bien vite risible) et par, finalement, de biens chastes caresses au cours d'une bucolique promenade. Selon moi et selon les souvenirs que j'ai de l'oeuvre originale, la cruauté et le sadisme y étaient beaucoup plus présents, quoique plus sournois que dans ce "remake" qui se veut pourtant violent et dérangeant. C'est vraiment dommage.

Toutefois, sans être franchement une réussite, ce roman a eu le mérite de bien me faire rire. Nous suivons l'intrigue à travers les yeux de Marguerite, que l'on peut aisément surnommé "Mademoiselle Cruche de service" (sans doute la faute à son éducation, pauvre mémère) et il n'est pas peu dire que la demoiselle n'est pas douée et a un côté "religieux", fanatique tellement poussé qu'elle en est irrémédiablement ridicule. L'écriture et le style sont plutôt agréables à lire, on y retrouve ce qui est devenu la signature de la Comtesse de Ségur, les dialogues précédés du nom du personnage et les tournures de phrases très ampoulées. le roman est plein d'érudition, comme si on avait cherché à nous montrer les multiples connaissances à avoir autour du roman gothique et/ou érotique, c'est savant mais au bout de la troisième liste, ça devient rébarbatif et j'ai sauté allègrement quelques passages (si je veux lire une bibliographie, je n'ouvre pas un roman...).
Pour finir, parce que je me rends bien compte que j'ai été beaucoup trop bavarde, c'est un roman qui se lit facilement et rapidement mais qui n'apporte pas grand-chose à l'oeuvre originale (d'ailleurs, je pense qu'il vaut mieux la connaître plutôt bien pour comprendre les enjeux de ce texte), l'auteur aurait pu aller beaucoup plus loin dans la perversité des demoiselles et dames qui peuplent l'univers de Ségur, cela reste ici trop superficiel et finalement, mou et long.
Lien : http://merlin-brocoli.blogsp..
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PETITES FILLES MODÈLES : PASTICHE ET DÉTOURNEMENT

Dès la lecture du titre, aucun doute n'est permis : le dernier roman de Romain Slocombe fait explicitement référence à l'oeuvre de la Comtesse de Ségur, dont je vous parlai il y a quelques jours. Il est d'ailleurs très intéressant d'avoir en tête la version originale quand on se lance dans la lecture de ce remake.

Ainsi que les points de suspension du titre nous le laissent supposer, tout ne va pas se dérouler tout à fait comme dans nos souvenirs d'enfance… en fait, ce sera même complètement l'inverse. Les petites filles modèles est un roman pour enfants ? le remake est destiné à un public averti. le premier est plein de bons sentiments, de morale chrétienne et de bonnes manières ? le second est pervers, impudique, immoral...

LA SUITE À LIRE sur fortyfiveweeks :)
Lien : https://fortyfiveweeks.wordp..
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Une version licencieuse des Petites filles modèles à mi chemin entre Carmilla et Le Marquis de Sade. L'auteur reprend les personnages et les événements du roman de la Comtesse de Ségur mais, dans cette version Camille, Madeleine et Marguerite sont plus âgées et ont des désirs charnels bien éclos... Là où Marguerite est dévote à l'absurde ( elle va jusqu'à se couper pour offrir son sang en pénitence), Camille et Madeleine, fidèles disciples de Sade grâce à leur mère, ont une version plus souple de la piété. J'ai beaucoup apprécié cette version même si le dénouement est sans surprise (dès l'instant où l'on a lu Carmilla) et que j'aurais apprécié un peu plus d'érotisme


Ce que j'aime : le dévoiement de Camille et Madeleine dont la perfection m'a toujours agacée, le côté érotique. Mme de Fleurville


Ce que j'aime moins : celà manque de détails érotiques et l'histoire ressemble trop à celle de Carmilla


En bref : Un conte philosophie licencieux et vampirique où les personnages de la Comtesse de Ségur prennent une autre dimension


Ma note


6/10
Lien : http://jessswann.blogspot.co..
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Je dois dire que j'ai été pas mal surprise par ce « Remake ». Des petites filles modèles… s'inscrit parfaitement dans l'époque dans laquelle l'auteur veut nous entraîner : 1909. Médecine, mode, coutumes, vocabulaire…tout donne l'impression d'être entre deux siècle, à un tournant du modernise en de nombreux points. C'est là-dessus aussi que joue Romain Slocombe : l'éclosion des moeurs en opposition avec le moralisme religieux. Des petites filles modèles est un mélange de la Comtesse de Ségur, de Bram Stoker, Sade et Théophile Gautier…version soft et grand public. Sensualité, gothique et vampirisme y sont subtilement distillés. Pas de quoi choquer mais il s'agit d'un remaniement osé, personnel et vraiment plus passionnant que l'oeuvre originale. Et le fait de nous faire entrer si facilement dans la période, tout autant que cette atmosphère particulière, donne quelque chose d'assez palpitant.
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Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Un ouvrage qui se laisse lire malgré un démarrage plutôt lent. Quand on a connaissance des légendes classiques on devine assez rapidement le dénouement. C'est agréable à lire, sans plus.
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Je ne connais pas le cahier des charges qu'ont les auteurs de cette collection. Je sais juste qu'ils doivent ré-écrire à leur façon un classique de la littérature française.
Pour "Les petites filles modèles" c'était très bien parti. Les 1ers chapitres m'ont beaucoup plu. Un mélange d'écriture à l'ancienne, des bons sentiments à la comtesse de Ségur, et surtout des descriptions crues de l'adolescence chez une fille, un ancrage dans la réalité dans ce qu'elle a de plus trash. Ça, j'ai aimé parce que c'était l'exact opposé du roman initial et que ça partait dans le sens "délire" et satyre mais toujours réel.Le coté sombre de l'humanité. Puis,l'auteur a dévié, le récit glisse vers le surnaturel, les croyances diaboliques,la religion, les vampires. C'est quand même bien fait mais je ne voulais pas lire ce genre de littérature. J'ai l'impression d'avoir été trompée sur la marchandise. J'ai eu l'impression que l'auteur n'a pas su aller au bout de sa folie. Et moi, j'aurai aimé lire une parodie des petites filles modèles complètement hors norme en opposition totale à l'originale.
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Je n'ai qu'un vague souvenir du texte de la Comtesse de Ségur: Les Petites Filles modèles, une relecture serait nécessaire. le titre fait l'objet d'une réécriture contemporaine par Romain Slocombe. Dans le cadre d'une collection nommée Remake, les éditions Belfond proposent à des auteurs de faire le remake d'un livre qui les a marqués, ils doivent puiser leur inspiration de textes faisant partie de notre riche patrimoine littéraire. C'est donc la curiosité qui m'a poussée vers ce texte.

Les petites filles modèles est un livre jeunesse intemporel car les préoccupations des jeunes filles qui tâchent d'être « modèles » n'ont pas beaucoup changé à notre époque. Je pense que c'est cela qui a facilité la tâche de Romain Slocombe, la question des « normes et des limites » dans n'importe quel milieu social pour une petite fille, une adolescente ou une femmes sont toujours d'actualité. On apprend à ses dépend qu'une étiquette est vite collée au dos d'une fille et ce n'est pas facile de s'en détacher. L'auteur, donne toutefois une dimension plus adulte, dérangeante et érotique à son récit, il pousse l'histoire de la comtesse de Ségur jusqu'à ces derniers retranchements.

L'auteur apporte certes une réécriture assez intéressante du texte original, sa plume est vraiment magnifique mais je n'ai pas été totalement séduite par son histoire. Un melting-pot étrange et déroutant de plusieurs oeuvres donne naissance à Des petites filles modèles: pour le côté érotique, je citerais plutôt le marquis de Sade et non une oeuvre contemporaine car ce côté est plutôt subtile, tout est dans la finesse et la suggestion. Bram Stoker, y est convié également pour le côté vampirique tout en gardant le style d'écriture de la Comtesse.

J'y ai trouvé également un brin d'humour que j'ai apprécié, je me suis demandée ce qu'aurait pu penser LA Comtesse de Ségur d'un tel texte, aurait-elle été choquée devant la perversité et l'érotisme de ce remake atypique des petites filles modèles ? le titre du livre devient ainsi assez ironique, n'est-ce pas ?

Des petites filles modèles fera sourire ceux qui ont lu le texte original. le remake en somme est réussi même s'il ne m'a pas totalement séduite. L'auteur y mélange les genres et l'enrichit de nombreuses références culturelles mais je sors de cette lecture assez mitigée. Cela dit, Romain Slocombe nous offre un remake original, très agréable à lire et riche en références. A découvrir.
Lien : http://lesinstantsvolesalavi..
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Je tiens à remercier les éditions Belfond pour l'envoi de ce livre reçu dans le cadre de l'opération « Masse critique » de Babelio.

Vous saviez qu'une femme abandonne un livre qui ne lui plaît pas entre la page soixante et la page cent (source du 19h45 sur M6 de mercredi) et bien j'ai l'honneur de vous annoncer que je suis une femme comme les autres, ce livre n'aura pas dépassé la page quatre-vingt-quatre.

En commençant ce livre nous tombons sur une sorte de prologue qui provoque de l'intérêt, en effet un corps vient d'être inhumé et dans la tombe se trouve un manuscrit, manuscrit qui va nous être conté par la suite. Là on se dit ça sent le bon livre bien agréable à lire que l'on pourra conseiller aux copains, loupé j'ai eu l'impression de me trouver en plein Far-West à attendre dans le désert avec pour seul compagnon le bruit du vent.

Déjà s'attaquer à la comtesse de Ségur il faut oser, mais en faire un truc glauque et dérangeant je n'adhère pas, des intrigues sont lancées mais cinquante pages plus loin toujours pas de réponse et le sujet n'est aucunement effleuré, le style n'est pas fluide, ce que je retiens des personnages c'est une petite fille axée sur la religion et qui est naïve, une mère qui prône la bienséance mais qui ne fait pas preuve de raison et des soeurs qui font froid dans le dos…

Je n'en dis pas plus, ce n'est pas parce que je n'ai pas aimé que cela doit rebuter les autres à le lire.
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