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EAN : 9782226038135
243 pages
Albin Michel (10/10/1989)
3.99/5   40 notes
Résumé :
Si l'on peut dire avec John Cage qu'il n'existe pas de silence total, on peut affirmer que le silence ne cesse jamais d'impliquer son contraire et que seul le fond sonore de notre environnement nous permet de le reconnaître. Le silence, c'est du temps perforé par des bruits.
Le silence est la couleur des événements : il peut être léger, épais, gris, joyeux, vieux, aérien, triste, désespéré, heureux... Il se teinte de toutes les infinies nuances de nos vies.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai eu du mal avec les premiers chapitres consacrés aux aspects plutôt scientifiques du silence : psycholinguistique, communication, biologie, l'art, le silence des animaux... j'ai nettement préféré la deuxième moitié du livre qui se rapporte au silence plus sur un versant philosophique et religieux. C'est ce que j'attendais, en fait, de ce livre que j'ai acheté à partir du titre et de l'auteur. Quotidiennement je suis à la recherche de ce silence que la marche du monde nous enlève de plus en plus. "Se relier au silence, c'est se relier au cosmos, aux origines de l'univers. C'est prendre conscience que "nous sommes immergés dans la soupe primordiale, atomes parmi les atomes, émetteurs-récepteurs, tous communicants".
C'est un livre que je vais garder pour en relire des passages de temps en temps. Un livre que je conseille à tous ceux que le sujet intéresse.
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« le classique du Silence parfait » : une éloge-enquête sur l'ineffable



Comment je vis le silence ? et vous ?
Supportez-vous le silence ? ou l'adorez-vous ?
Confondez-vous silence et calme ?
Le silence existe-t-il ?

Cette « Éloge du silence » de Marc de Smedt vous apportera de nombreuses réponses, signes de son succès depuis sa première publication en 1986.
17 éditions pour ce succès de librairie, et une nouvelle réédition « revue et augmentée » pour 2018 : évidemment, ce livre n'est pas une référence en la matière pour rien ! Pas mal de français doivent donc voir cet opus trôner dans leurs bibliothèques ! Je me devais donc de parler de cette éloge du silence ! C'est surtout un honneur que de dire quelques lignes sur un ouvrage du grand auteur qu'est Marc de Smedt, et de le questionner en sus.

Je reconnais toutefois avoir eu des difficultés à entrer dans ce livre, car j'ai buté sur son premier tiers/première moitié, qui est une enquête sur le silence et le bruit, dans tous leurs aspects imaginables dans notre quotidien.
Ce n'est que dans la seconde partie, moins formalisée, du livre, que j'ai apprécié le plus celui-ci, dans sa longueur donc, dans cette partie où la réflexion de l'auteur est mêlée de spiritualités. C'est peut-être que l'aspect journalistique de la première moitié de l'ouvrage n'a pas la même valeur littéraire que la suivante.
En effet, je ne m'attendais pas à une enquête, mais en fait, avant de faire l'éloge du silence, il fallait bien sûr en parler afin de savoir de quoi il en retourne. le Silence, c'est quelque chose et ce n'est pas quelque chose, un peu comme Dieu ou le Temps.

J'ai lu toutes sortes d'éloges – est-ce une spécialité française ? – mais elles ne se présentaient pas de cette façon. Aussi, j'ai lu plusieurs fois cette « Éloge du Silence » – et je l'ai finalement savouré. Si vous aussi avez du mal à entrer dedans, revenez-y plusieurs fois, et vous verrez, « ça passera » avec bonheur !
Car Marc de Smedt, qui manie avec habileté et amour la prose, nous expose tout ce qui cause et ce que cause le silence et son grand comparse, le bruit. Dans le concret comme dans le notionnel.
Et bien entendu, lui le spécialiste des spiritualités et de l'art, nous conte cela en faisant de nombreux appels d'air à ce qu'il s'est frotté toute sa vie durant, amenant à la prose la poésie du spirituel, du souffle divin, de la respiration profonde, de la contemplation, de cette inévitable lectio divina…

Que répondre à mes questions posées plus haut ?
Personnellement, aujourd'hui, parler (et non pas écrire) n'est pas une nécessité pour moi : j'aimerai m'en passer. Alors qu'auparavant, le silence était celui de l'absence, de ma mère perdue à 20 ans. J'aimerai vivre en ermite, carrément. Mais ce n'est, apparemment, pas encore l'heure pour moi. Et mon métier est « relationnel », humain : comment pourrais-je me passer de parler ?
Aussi, je mène tant bien que mal mon existence dans ce monde empli de bruits et de bavardages égotiques tellement superflus (mais QUI a inventé la Parole, le Verbe ?), réservant le silence à ma vie intérieure, notamment quand je médite.
Et notez qu'à un moment, méditer assis n'est plus forcément nécessaire pour méditer et goûter au silence. Tout comme méditer ne se fait donc pas nécessairement assis, parler peut paradoxalement s'exprimer… dans le silence. le silence selon moi, a plus de valeur et de force que la parole, qui détruit et égare le plus souvent.
Et pour vous, qu'en est-il ?

Revenons à cette « Éloge du Silence ». le silence, le calme, la paix, l'équanimité, la profondeur du regard sont autant de fruits de la pratique spirituelle. Et donc personnelle.
Outre ses va-et-vient entre réflexion sur le silence et expérience personnelle du silence, Marc de Smedt nous apprend ici une myriades de choses sur le silence, le plus souvent cocasses car teintées de son humour subtil. Il ouvre de nombreuses portes vers d'autres possibles, que nous n'aurions vu sans sa méditation approfondie et personnelle sur le silence. Cette éloge, enfin, est douce et bienveillante comme le silence qu'il connait.

« Si peu de bruit pour un si grand ouvrage » comme l'a dit un lecteur de « l'Éloge du Silence » : effectivement, il faut en parler, et je suis fier de vous parler quelque peu de cette belle « Éloge du Silence » – classique et ouvrage de référence !
Je le place dans mes coups de coeur, et je vous le recommande fortement !

Bonne lecture !

Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.wo..
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« le classique du Silence parfait » : une éloge-enquête sur l'ineffable

Comment je vis le silence ? et vous ?
Supportez-vous le silence ? ou l'adorez-vous ?
Confondez-vous silence et calme ?
Le silence existe-t-il ?
Cette « Éloge du silence » de Marc de Smedt vous apportera de nombreuses réponses, signes de son succès depuis sa première publication en 1986.
17 éditions pour ce succès de librairie, et une nouvelle réédition « revue et augmentée » pour 2018 : évidemment, ce livre n'est pas une référence en la matière pour rien ! Pas mal de français doivent donc voir cet opus trôner dans leurs bibliothèques ! Je me devais donc de parler de cette éloge du silence ! C'est surtout un honneur que de dire quelques lignes sur un ouvrage du grand auteur qu'est Marc de Smedt, et de le questionner en sus.
Je reconnais toutefois avoir eu des difficultés à entrer dans ce livre, car j'ai buté sur son premier tiers/première moitié, qui est une enquête sur le silence et le bruit, dans tous leurs aspects imaginables dans notre quotidien.
Ce n'est que dans la seconde partie, moins formalisée, du livre, que j'ai apprécié le plus celui-ci, dans sa longueur donc, dans cette partie où la réflexion de l'auteur est mêlée de spiritualités. C'est peut-être que l'aspect journalistique de la première moitié de l'ouvrage n'a pas la même valeur littéraire que la suivante.
En effet, je ne m'attendais pas à une enquête, mais en fait, avant de faire l'éloge du silence, il fallait bien sûr en parler afin de savoir de quoi il en retourne. le Silence, c'est quelque chose et ce n'est pas quelque chose, un peu comme Dieu ou le Temps.
J'ai lu toutes sortes d'éloges – est-ce une spécialité française ? – mais elles ne se présentaient pas de cette façon. Aussi, j'ai lu plusieurs fois cette « Éloge du Silence » – et je l'ai finalement savouré. Si vous aussi avez du mal à entrer dedans, revenez-y plusieurs fois, et vous verrez, « ça passera » avec bonheur !
Car Marc de Smedt, qui manie avec habileté et amour la prose, nous expose tout ce qui cause et ce que cause le silence et son grand comparse, le bruit. Dans le concret comme dans le notionnel.
Et bien entendu, lui le spécialiste des spiritualités et de l'art, nous conte cela en faisant de nombreux appels d'air à ce qu'il s'est frotté toute sa vie durant, amenant à la prose la poésie du spirituel, du souffle divin, de la respiration profonde, de la contemplation, de cette inévitable lectio divina…
Que répondre à mes questions posées plus haut ?
Personnellement, aujourd'hui, parler (et non pas écrire) n'est pas une nécessité pour moi : j'aimerai m'en passer. Alors qu'auparavant, le silence était celui de l'absence, de ma mère perdue à 20 ans. J'aimerai vivre en ermite, carrément. Mais ce n'est, apparemment, pas encore l'heure pour moi. Et mon métier est « relationnel », humain : comment pourrais-je me passer de parler ?
Aussi, je mène tant bien que mal mon existence dans ce monde empli de bruits et de bavardages égotiques tellement superflus (mais QUI a inventé la Parole, le Verbe ?), réservant le silence à ma vie intérieure, notamment quand je médite.
Et notez qu'à un moment, méditer assis n'est plus forcément nécessaire pour méditer et goûter au silence. Tout comme méditer ne se fait donc pas nécessairement assis, parler peut paradoxalement s'exprimer… dans le silence. le silence selon moi, a plus de valeur et de force que la parole, qui détruit et égare le plus souvent.
Et pour vous, qu'en est-il ?
Revenons à cette « Éloge du Silence ». le silence, le calme, la paix, l'équanimité, la profondeur du regard sont autant de fruits de la pratique spirituelle. Et donc personnelle.
Outre ses va-et-vient entre réflexion sur le silence et expérience personnelle du silence, Marc de Smedt nous apprend ici une myriades de choses sur le silence, le plus souvent cocasses car teintées de son humour subtil. Il ouvre de nombreuses portes vers d'autres possibles, que nous n'aurions vu sans sa méditation approfondie et personnelle sur le silence. Cette éloge, enfin, est douce et bienveillante comme le silence qu'il connait.
« Si peu de bruit pour un si grand ouvrage » comme l'a dit un lecteur de « l'Éloge du Silence » : effectivement, il faut en parler, et je suis fier de vous parler quelque peu de cette belle « Éloge du Silence » – classique et ouvrage de référence !
Je le place dans mes coups de coeur, et je vous le recommande fortement !
Bonne lecture !
Zui Ho.
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Silence...
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Je referme "l'Éloge du silence" de Marc Smedt et je sais immédiatement qu'il me faudra le relire ; sans doute plusieurs fois, au moins par morceaux. Certains chapitres sont trop denses pour que leur résonance se suffise d'un unique passage et d'un unique état d'esprit du lecteur.
Chacun d'entre eux approche la valeur du silence selon un angle spécifique. Je mets celui sur sa valeur ésotérique à mon agenda de relecture. Je suis plus à l'aise avec celui du langage courant, ou encore avec une analyse d'inspiration plus scientifique.
Devenu un luxe dans nos sociétés bruyantes, le silence s'offre à nous comme une forme de vide qui nous attire et nous angoisse. Il nous coupe du monde extérieur jusqu'à éteindre le bruit de nos propres pensées. Je me dis que faire de cet espace vide, le lieu privilégié de l'apprentissage sur soi et sur le monde, est sans doute le plus merveilleux et le plus angoissant challenge de sa propre élévation spirituelle.

Lien : http://tabourot.fr/leloge-du..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
J'aime aussi la neige qui tombe. Elle est moins silencieuse que le paysage de neige car elle émet alors une sorte de bruissement, un feulement léger, on l'entend tomber presque sans l'entendre. Mais cet amas de ciel qui se déverse en flocons blancs isole du monde et de ses bruits.
La neige, c'est du silence blanc.
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Le plus beau symbole du silence ? La flamme d'une bougie dans la pénombre. sa flamme s'élève, elle brille, et pourtant elle va s'éteindre. Ce pourrait être aussi le symbole de notre action au monde. Cette chance éphémère...
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- Tu dis pouvoir entendre les fourmis marcher ?
- Oui, mais seulement dans les lieux où le silence ambiant est assez fort.
- Tu entends donc le langage des fourmis, leurs signaux ?
- Elles tapent leur abdomen sur le sol pour communiquer. Cela forme donc une percussion tout à fait audible.

Dialogue entre l'auteur et Knud Victor, ornithologue danois. p103.
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La nature n'est pas muette. Mais, esperons que, dans le silence de nos consciences, le message passe.
Et j'aimerais ajouter, pour conclure, citer Guido Ceronetti, le Cioran italien qui écrit : "Si les modifications écologiques actuelles sont dues à des forces psychiques malignes en action dans notre monde (dans notre sphère), les combattre avec des moyens grossièrement matériels (le sophisme imbécile : la bonne technologie contre la mauvaise) ne peut servir qu'a nous faire bafouer par elles, parce que les moyens matériels et pratiques leur sont parfaitement indifférents. Ce qui pourrait les faire reculer est uniquement une rupture totale avec l'idée fixe dominante, à la suite de quelque prédication impensable, une conversion, une teshuva, qui agisse par les voix muettes sur les courants obscurs, brise des trames gigantesques de fils; ou encore la présence prophylactique d'un certain nombre de justes très puissants, conscients du péril et occupés à déjouer le coup.
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C'est le regard double qui importe : celui qu'on jette (comme un filet) sur autrui, celui qu'on porte (comme une charge) sur soi-même. Si le regard sur l'autre s'avère souvent féroce et en tout cas sans aménité, celui sur soi-même doit l'être aussi, car il est essentiel pour l'évolution de notre caractère de nous rendre compte du jeu de parade auquel notre moi égocentrique se livre sans cesse.
Si le "paraître" empiète sur l'être, notre personnalité vraie en souffre et la fausseté de ce jeu du je se révèle aux autres en pleine lumière. (...)
Nos gestes et nos silences trahissent notre jeu. À nous de savoir très bien jouer, auquel cas se pose un autre problème : quand on se retrouve seul, que reste-t-il ?
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Vidéo de Marc De Smedt
Sagesses bouddhistes 27 10 2019
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>Psychologie>Processus mentaux conscients, intelligence>Communication (48)
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