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EAN : 9782743637545
592 pages
Payot et Rivages (24/08/2016)
3.57/5   193 notes
Résumé :
Traduit par Carine Chichereau

Walter Langdon rêve d'avoir sa ferme et d'obtenir son indépendance, loin du regard paternel. Avec sa femme Rosanna, il décide d'acheter une exploitation agricole dans l'Iowa. Sur cette terre, sa famille connaît les grands bouleversements historiques de la première moitié du XXe siècle, de 1920, à l'aube de la dépression, jusqu'en 1953.


Publiée chez Rivages depuis son premier roman, Jane Smiley fait... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 193 notes
A vingt-cinq ans, Walter Langdon possède déjà sa propre exploitation. Sur les terres fertiles de son Iowa natal, il cultive de l'avoine, du maïs et du trèfle et élève quelques vaches, veaux et porcs. Bien sûr, il aurait pu rester dans la ferme de son père mais il voulait être son propre patron et surtout avoir sa propre maison pour y installer sa femme Rosanna et leurs futurs enfants. Après avoir connu les tranchées de la première guerre mondiale en France, il commence une nouvelle vie en cette année 1920. Une vie de labeur avec les travaux de la ferme, une vie d'inquiétudes -pour la météo, pour ses enfants -, une vie bien remplie avec Rosanna, parfaite femme de fermier, aussi bonne cuisinière que mère attentionnée. Et à peine le temps de souffler que déjà les enfants seront grands, de Franck, le premier-né, le fils idéal, frondeur et sûr de lui à Claire, la petite dernière.

Année après année, de 1920 à 1953, Jane Smiley nous raconte la saga des Langdon et l'Histoire des Etats-Unis. le couple, d'ascendance allemande, traverse les décennies au rythme des saisons, caniculaires ou glaciales, des récoltes, maigres ou florissantes, des mariages, des naissances, des décès. Au fin fond de l'Iowa, Denby, la ‘'ville'' la plus proche de la ferme est un village de deux cents habitants, la famille vit tant bien que mal de son travail acharné. Au fil du temps, l'exploitation se modernise. le tracteur remplace les chevaux de traits, les engrais chimiques décuplent les récoltes. Mais les enfants rêvent d'ailleurs. La ville les attire irrémédiablement, pour le plus grand soulagement de Rosanna qui espère pour eux une vie moins dure.
Outre les joies et les larmes des Langdon, le roman raconte l'Amérique de la première moitié du XXè siècle : le krach de 1929, la grande dépression, la seconde guerre mondiale, la guerre froide, la peur des communiste, la peur de la bombe, etc.
Ce premier tome de la trilogie ‘'Un siècle américain'' ouvre le bal de façon magistrale. C'est passionnant, bien documenté sans être pédant. La vie quotidienne à la ferme et le tourbillon du pays engagé dans la modernité se mêlent et s'opposent pour tisser l'histoire d'une famille très attachante qu'on aura plaisir à suivre dans ‘'Nos révolutions''. Une lecture addictive.
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J'avais un prof qui aurait dit en rendant la copie « trois étoiles et c'est bien payé ». Jane Smiley, prix Pulitzer en 1992 nous propose avec « Nos premiers jours » le premier tome d'une grande saga dans l'Iowa au XXe siècle.
Dans ce volume nous suivons la famille Langdon, descendant d'une famille d'immigrants allemands. Tout commence en 1920 quand Walter et Rosanna, jeunes mariés, s'installent dans leur nouvelle ferme de l'Iowa, État du Midwest des États-Unis et se finit en 1953. Ce premier volume traverse donc tous les grands évènements historiques de cette période : la crise économique de 1929, la Seconde Guerre mondiale, le maccarthisme et le communisme, le passage d'une agriculture faite de petites fermes polycultures à de grandes exploitations monoculture et la culture intensive.
Pas de grand rebondissement, l'histoire bien documentée, nous fait suivre le destin de Walter et sa famille. Jane Smiley nous décrit à merveille la vie quotidienne dans le milieu agricole, mais les personnages non pas l'air d'interagir avec les grands évènements de ce début du siècle.
D'une écriture plutôt agréable ou chaque année est un chapitre, le roman est assez lent à commencer et reste assez plat, pas de grandes actions ni de petits rebondissements. Les personnages sont sympathiques mais on ne s'y attache pas vraiment. Ce premier tome ne m'a pas assez convaincu pour continuer cette saga.
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“Nos derniers jours” est le premier tome d'une saga qui fait voyager le lecteur à travers le XXème siècle américain, en le faisant débuter au seuil de la Grande Dépression. J'avais repéré ce roman sur le stand de l'éditeur au Salon du Livre de Paris 2018. Trouvé dans une boîte à livres, j'ai sauté sur l'occasion de m'y plonger. Mon immersion a toutefois failli tourner court tant la narration m'a semblé lente à démarrer, le style très détaillé et encombré de précisions superflues demandant au lecteur de s'accrocher pour ne pas abandonner.

Jane Smiley a fait un choix original pour structurer son récit. Chaque chapitre (+/- 15 pages) correspondant à une année, les ellipses sont de mise et il faut quelques centaines de pages pour s'adapter à ce rythme assez particulier.

Malgré ses défauts, le roman m'a plu dans l'ensemble et j'ai été heureuse d'avoir persévéré. On s'attache aux différents membres de la famille Langdon, fermiers dans l'Iowa, héritiers des migrants allemands du XIXème siècle. La vie rurale et ses multiples tâches au fil des saisons donnent au roman une atmosphère laborieuse et socialement difficile, illuminée par des événements familiaux qui placent un peu d'humanité dans la masse compacte du pénible travail de la terre. On sent bien également la société évoluer au gré des guerres, crises et essors économiques, voyages, espérances, fuites et rêves concrétisés.

Une saga qui me laisse un ressenti mitigé mais globalement plaisant. Toutefois, j'attendrai que la suite vienne à ma rencontre au hasard d'une boîte à livres, je n'irai pas au devant d'elle.


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NOS PREMIERS JOURS de Jane Smiley
Traduit par Carine Chichereau

Éditions Rivages (GF) / Éditions Rivages Poches

Voilà un livre qui devait rester encore un bon moment dans ma PAL puisque j'attendais que les deux autres tomes de la trilogie sortent en poche pour le lire... Sauf que #LéaTouchBook en a décidé autrement en le mettant à l'honneur sur le #PicaboRiverBookClub pour la lecture commune du mois d'avril ce qui m'a donc incitée à le lire plus vite que prévu.

Inutile d'en dire trop long sur ce livre... c'est une saga familiale et j'ai adoré cette lecture. C'est simple, je n'ai plus pu le lâcher après une cinquantaine de pages...

Le rythme d'une année par chapitre rend magnifiquement compte des modifications sociétales et technologiques américaines et fonctionne comme un folioscope.

Je n'ai qu'un seul "bémol"... et c'est de l'avoir lu sans avoir les deux tomes suivants car je subodore l'énorme coup de coeur à la fin de cette trilogie.
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Prise d'une envie de saga familiale américaine, ai-je eu la main heureuse avec cet achat d'impulsion, doublé d'ailleurs du tome suivant ? Oui et non, et pour le non cela m'apprendra à me laisser aller à de vulgaires penchants consuméristes !
Oui, parce qu'en effet on traverse le début du 20ème siècle et les remous de l'histoire américaine et mondiale (la grande dépression, la deuxième guerre mondiale, la montée du macchartysme après-guerre), et ce depuis le fonds de la campagne de l'Iowa où la vie à la ferme est évoquée avec beaucoup de réalisme.
Oui aussi parce qu'en matière de saga familiale, on est amplement servi avec les générations de nombreuses fratries dont chaque membre nous est présenté, certains depuis leurs premiers pas, avec les spécificités de son caractère, qui cultivateur, qui guerrier, tous bien ancrés dans la culture américaine de la période.
Tous les ingrédients sont là mais je regrette de ne pas avoir été plus que ça emportée par le grand vent de cette histoire qui manque un peu de fougue romanesque, ni par une plume étincelante. Mas c'est une lecture facile et pas désagréable, que je poursuis derechef avec le tome suivant.
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critiques presse (1)
LeSoir
01 avril 2019
On a suivi la famille Langdon depuis 1920. Cinq générations plus tard, elle s’est multipliée, s’est adjoint diverses branches, a connu des hauts et des bas, des décès et des naissances, tout ce qui fait l’histoire d’une lignée et que dessine, en fin de volume, un arbre généalogique touffu.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Rosanna disait : « Donc personne n’a les moyens d’acheter à manger à cause du krach, mais est-ce que ça signifie qu’on va laisser les gens aller le ventre vide ? Pourquoi les églises n’achètent-elles pas les récoltes ? Ou bien les riches ? Il y a de la nourriture, les gens en ont besoin. Ils vont laisser tout ça pourrir dans les poubelles pendant que les gens meurent de faim ? » Walter répondait d’un ton irrité : « Oui, c’est ça, Rosanna. » Pour les mêmes raisons, la maison vide des Graham était aux yeux de Rosanna une abomination. Elle reprenait : « Les gens vagabondent sur les routes, ils dorment dehors, dans le froid, et ils en meurent, et pendant ce temps, cette maison-là est vide. » Mais Walter ne savait pas quoi lui répondre. Elle disait encore : « J’ai donné mes poulets. J’ai même donné mes œufs. Je préfère nourrir quelqu’un avec plutôt que de jeter tout ça à la poubelle ! »
Et Walter de répondre : « Tu es une bonne chrétienne, Rosanna. »
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À la fin de la campagne d’Afrique, ils avaient eu quelques jours de repos à Tunis, mais on leur avait fortement déconseillé de se frotter aux femmes – les prostituées avaient toutes la chaude-pisse, quant aux autres, elles avaient toutes un père et des frères, « et ça, c’est pire que la chaude-pisse ».
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Mary Elizabeth. Elle avait des cheveux bruns, mais des yeux bleus. La mère de Walter dit à ce propos : « Ma grand-mère avait les yeux bleus. Ça va et ça vient dans notre famille. » Quant aux Augsberger et aux Vogel, quand ils vous regardaient tous en même temps, on aurait cru un ciel d’été.
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La porte de l'ascenseur s'ouvrit à nouveau et Arthur déclara : "Tout le monde n'a pas la même idée de ce que pourrait être un monde meilleur."
Frank répliqua : "Il y a des gens qui ne se posent jamais la question."
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Le tracteur était un Farmall noir avec des roues rouges. On démarrait le moteur devant avec de l'essence, ça s'appelait un starter, et ça servait à démarrer le vrai moteur qui fonctionnait au diesel.
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Videos de Jane Smiley (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jane Smiley
A l'occasion de la 11ème édition du salon international du livre en format livre de poche Saint-Maur En Poche, la journaliste Jacqueline Pétroz recevait sur la scène de la Griffe Noire l'auteur américaine qui fut la lauréate du prix Pulitzer 1992 pour son roman L'Exploitation inspiré du Roi Lear de Shakespeare...
L'Exploitation de Jane Smiley aux éditions Rivages https://www.lagriffenoire.com/26305-poche-l-exploitation.html
Un siècle américain, Tome 1 : Nos premiers jours de Jane Smiley et Carine Chichereau aux éditions Rivages https://www.lagriffenoire.com/110258-divers-litterature-nos-premiers-jours.html
Un siècle américain, Tome 2 : Nos révolutions de Jane Smiley aux éditions Rivages https://www.lagriffenoire.com/116025-divers-litterature-nos-revolutions.html
Un siècle américain, Tome 3 : Notre âge d'or de Jane Smiley et Carine Chichereau aux éditions Rivages https://www.lagriffenoire.com/144205-divers-litterature-notre-age-d-or.html
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