AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Woland


Duplicate Keys
Traduction : Anne Damour

J'ai acheté ce roman au vu de sa quatrième de couverture et j'avoue en être sortie non pas déçue à cent pour cent mais ...
Oui, il y a un "mais" et pourtant, je ne saurais dire avec exactitude à quoi il tient - chose, vous l'avouerez, assez rare chez moi.
En cherchant bien cependant, je dirai que "Un Appartement à New-York" ne tient pas ses promesses. J'y attendais du piquant, de la férocité, du suspens également, puisque l'ouvrage se fonde sur un double meurtre et, si j'y ai bien rencontré tout cela, ce fut malheureusement sous une forme aseptisée. Il ne me reste donc qu'à me procurer "L'Exploitation" et à voir si vraiment - et selon mes critères personnels - son auteur méritait bien son Pullitzer.
Le thème ? Un appartement new-yorkais, dans un quartier relativement correct et dans les années 80/90. Il appartient à Suzan Gabriel, laquelle y vit régulièrement avec son compagnon, Dennis. Dans leur orbite, le frère adoptif de Dennis, Craig. Dennis et Craig sont tous deux musiciens et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont manqué le coche : leur meilleure période est derrière eux. Seul problème : Craig, qui est proche de la mythomanie, ne veut pas l'admettre et l'emprise qu'il exerce sur Dennis - et d'ailleurs sur l'essentiel de ceux qui l'approchent - est telle qu'eux aussi se refusent à voir la vérité en face.
La musique ne nourrissant pas son homme, Craig vient en plus de se compromettre en achetant une appréciable quantité de cocaïne qu'il entend bien revendre au prix fort.
Mais un jour, alors qu'elle vient arroser les plantes en l'absence de Suzan, Alice Ellis, sa voisine et amie - et notre héroïne - découvre les cadavres de Dennis et de Craig, une balle dans la tête chacun, encore assis dans le salon ...
Qui avait intérêt à abattre les deux hommes ? Un dealer non payé ? Un mari qui aurait pris ombrage des nombreux succès féminins de Craig ? Un proche ? Ou l'un de ces inconnus qui étaient susceptibles de débarquer dans l'appartement à toute heure du jour et de la nuit puisque, animés d'un esprit hippy complètement dépassé, Craig et Dennis en donnaient des doubles de clés au premier venu rencontré dans un bar un soir de concert ? ...
Les premiers chapitres passés, j'ai persévéré et tenté de m'intéresser coûte que coûte à une histoire qui me paraissait en fait très mal conduite. La découverte de l'assassin ne m'a fait ni chaud ni froid en ce sens que, renseignée par de nombreuses années de lecture de polars, j'avais pressenti son identité très tôt. Ses mobiles pourtant m'intéressaient mais, là aussi, j'ai été déçue : aseptisés et peu cohérents, voilà ce qu'ils étaient.
Donc, si vous voulez commencer à lire Jane Smiley en vous attanquant à "Un Appartement à New-York", sachez que vous risquez d'être fort déçu. ;o)
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}