Enquête sur un aventurier de l'esprit : Le véritable Alfred Russel Wallace

Non seulement Wallace a été considéré après la mort de Darwin comme le plus grand naturaliste de son temps, mais c’était aussi un penseur engagé sur tous les fronts, respecté et demandé pour la précision de ses arguments sur des sujets difficiles.

En réalité, ni la sélection naturelle, ni son adhésion au spiritualisme ne réorientera fondamentalement sa vision d'un univers au service du progrès.

Wallace n'était pas dans le secret de la correspondance qu'entretenait Darwin avec ses amis en 1858, aussi était-il apparemment très loin de prendre la pleine mesure des affres où s'était trouvé Darwin après réception de l'article de Ternate...

Beaucoup de ses conclusions se sont révélées parfaitement exactes, si bien que l'on peine parfois à envisager d'autres points de vue tout aussi valide. Pourtant, le fait que Darwin lui-même semblait constamment préoccupé par ses désaccords avec Wallace devrait à lui seul nous dire quelque chose.

2) la pangenèse, et l’hérédité des caractères acquis ( la théorie darwinienne de la pangenèse fut un échec; Darwin croyait aussi à la transmission héréditaire des caractères acquis.

Sa conversion au spiritualisme coïncide à peu près avec la remise en question d'une partie de la théorie darwinienne sur la sélection sexuelle.

Selon lui [Charles Smith], cette relation a été mutuellement bénéfique: Wallace y a gagné en visibilité, Darwin y a trouvé l’élan qui lui manquait encore.

Dans cette analyse pour le moins saisissante, Wallace en vient à imaginer concrètement le type d'"institutions exemplaires" susceptibles de dispenser, pour ainsi dire, un "modèle crédible" d'enseignement qui permette l'acquisition de convictions averties. On le voit, la seule inculcation de valeurs ne suffisait pas.