Haxahaven, tome 1 : Le cercle des sorcières

A New-York en 1911, Frances Hallowell a tragiquement perdu son frère William, jeté dans l'Hudson puis sa mère, hospitalisée à Long Island dans un centre psychiatrique. Elle a dès lors perdu le contact avec leur voisin, Oliver Calahan, le meilleur ami de William, aujourd'hui étudiant à Columbia.

Frances travaille dans un atelier de couture avec douze autres jeunes femmes dont Mary, Catherine, Jess, Rosie et Alisson, sous les ordres du propriétaire de l'atelier, M. Hues et de la cheffe d'équipe, Mme Carrey. Quand M. Hues tente de violer Frances, celle-ci se découvre un don magique, elle est capable de déplacer des objets par la force de son esprit et elle plante sa paire de ciseaux dans le cou de son assaillant.

Frances échappe à la police grâce à deux jeunes femmes qui l'évacuent dans un sanatorium prétextant qu'elle aurait la tuberculose. de fait, il s'agit de l'académie de Haxahaven, une école pour les sorcières près de New-York dirigée par Mme Vykotsky. Frances est accueillie par Maxine DuPre et elle se retrouve avec des camarades de chambrée, Aurelia Barton, Ruby Laird et Lena Jamison. Elle apprend dans cette académie l'histoire magique, les applications pratiques de la magie et la maîtrise émotionnelle. Elle comprend néanmoins que cette magie enseignée à l'académie est destinée à former de jeunes épouses compétentes dans les tâches domestiques.

Aussi, quand elle reçoit alors de mystérieux messages, elle n'hésite pas à braver les interdits et rencontrer en dehors de l'académie, Finn d'Arcy, un jeune homme séduisant qui appartient aux disciples de Saint Druon, une organisation de magiciens. Elle apprend la magie des hommes, puissante et efficace et se plonge dans un livre magique, L'Élémentaire, qui permet de connaître les sorts interdits à Haxahaven. Elle fonde un cercle de sorcières avec Lena, Sara, Cora, Madeleine, May, Aurelia, Ruby, Rebecca, Émily, Maria et Alicia et Maxine.

Sasha Peyton Smith est une jeune autrice américaine dont les deux tomes, The Witch Haven et The Witch Hunt, sont sacrés best-sellers du New-York Times.

Ce roman de fantasy se déroule à New-York dans les années 1910 juste avant la première guerre mondiale. Sasha Peyton Smith imagine un monde magique qui contrôle la ville dans laquelle les industriels, les élus et tous les hommes de pouvoir sont subordonnés aux magiciens. L'héroïne découvre ses pouvoirs magiques, elle entre dans une école de magie et découvre le monde des magiciens dans lequel s'affrontent des clans différents. le schéma de l'intrigue est donc totalement classique.

L'originalité de ce roman tient probablement à ses thématiques féministes et queer. A Haxahaven, les sorcières sont subordonnées au monde des magiciens, elles sont éduquées pour devenir des épouses élégantes en société, des mères parfaites et des ménagères accomplies, toute la magie de Haxahaven tourne autour des tâches domestiques. L'héroïne cherche donc à apprendre aussi la magie réservée aux magiciens, au monde des hommes. Si l'héroïne est séduite par deux garçons, le gentil étudiant et le bad boy du monde des magiciens, il y a néanmoins plusieurs allusions à des attirances entre personnages lesbiens et il n'y a quasiment pas de personnage masculin positif : les hommes sont globalement tous fascinés par le pouvoir, l'argent et le sexe, la plupart de ces personnages masculins sont laids, gras, alcooliques, vils et lubriques.

Il s'agit d'un premier roman plutôt bien construit, il y a quelques enchaînements un peu brusques mais la tension romanesque tient les cinq cents pages. Nous regrettons quelques maladresses dans les images et les métaphores employées mais peut-être est-ce lié à la traduction. Enfin, ce monde des magiciens est souvent amoral : l'héroïne commet plusieurs meurtres mais si elle considère les meurtres des autres personnages condamnables, les siens ne sont jamais condamnés, ni par ses camarades magiciens ni par les adultes référents dans ce monde de magie - notamment le meurtre de la directrice de l'académie alors même que ce personnage se révèle innocent des crimes qui ont justifié sa mort.

Nous noterons par ailleurs plusieurs hommages à Jane Austen et à Charlotte Brontë ; en revanche, nous n'avons pas trouvé de lien entre le Finn d'Arcy de Sasha Peyton Smith et le Fitzwilliam Darcy de Jane Austen.

J'attendais ce livre avec impatience depuis plusieurs semaines espérant retrouver une ambiance sombre un peu d'art academia d'un coven de sorcière.
Dès le début j'ai trouvé l'histoire agréable à lire avec des évènements surprenants que l'on voit rarement dans des romans YoungAdult.
C'est une histoire clichée de l'académie de magie que normalement je prend toujours plaisir à retrouver.
Durant la première partie, elle se retrouve dans une académie de magie, mais pour elle la chose la plus mystérieuse c'est ce qui se passe à l'extérieur. C'est l'enquête sur le meurtre de son frère qui l'obsède le plus et qui à la plus grosse part de mystère dans l'histoire et je trouve ça hyper intéressant comme retournement de situation, car on se serait attendu à ce que ce soit l'académie et la magie qui soient les plus mystérieuses.

Mais j'ai été extrêmement déçu de ce livre… Après les 200 premières pages qui étaient prometteuses le reste du livre m'a déçu.
J'ai été incapable de m'attacher à un seul personnage et je trouve la protagoniste Frances insupportable ! Elle est fière et vantarde et extrêmement naïve. Elle passe l'histoire à ne penser qu'a elle et à ses petits problèmes oubliant totalement le monde qui l'entoure.
Les personnages secondaires avaient eux aussi beaucoup de potentiel, j'ai d'ailleurs apprécié Léna et Maxine, mais malheureusement ils n'ont que peu d'importance et certains sont même inutiles et de trop dans l'histoire (coucou Helen).
Quant au « méchant » de l'histoire, il est très facile à découvrir dès le début tellement il est étrange et obsessionnel.

L'histoire tourne très rapidement en rond et le seul but de trouver l'assassin du frère de Frances devient très vite insuffisant comme intrigue.
J'aurais aimé une présence plus important du « cercle de sorcière » qui n'est la que pour quelques pages à la fin..
Je n'ai pas réussi à comprendre où voulait nous emmener l'auteur, et l'attente que j'avais pour cette histoire décuple ma déception.

Mon avis lecture : je viens à l'instant de tourner la dernière page de ce premier tome. Je suis assez partagée au sujet de cette lecture, autant j'ai aimé l'ensemble, autant j'ai trouvé qu'à certains moments, c'était simultanément trop et pas assez. L'histoire met quelque temps avant de se mettre réellement en marche, il y a des longueurs même si cela reste justifiable du fait que ce ne soit que le premier volet de la saga. le personnage principal, Frances, peut être de plus étonnamment divertissante qu'énervante. Les échanges de dialogues sont parfois immatures, elle est vraiment ou trop autocentrée sur elle-même. Alors qu'à d'autres moments de la lecture, elle peut faire preuve de générosité, de remises en question et de force. le côté magique de l'histoire est bien développé même si finalement le côté thriller et enquête prend le dessus. Je ne suis pas déçue d'avoir découvert et apprécié ce livre, mais cela ne m'a pas chamboulé comme d'autres ont pu le faire. Ce n'est pas un coup de coeur même si ma curiosité me donne envie d'en découvrir davantage dans la suite. Après chacun(e) apprivoisera ce récit à sa façon, rien ne vaut mieux que de se faire son propre avis. Par conséquent, voici le mien.

J'ai vraiment adoré Haxahaven, et franchement, je peux des le debut de cette chronique vous dire de foncer lire ce roman !
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L'univers est fantastique, honnêtement, vous connaissez ma passion pour les sorcières, et le mélange magie + dark academia : JE DIS OUI !
On suit une intrigue haletante, pleine de suspens et de rebondissements.
Vraiment, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, le livre est beau, la plume est splendide et laisse vraiment s'exprimer des personnages féminines qui ont un lien fort entre elles et qui veulent se battre pour élever leur condition : j'ai adoré
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Chaque personnage de ce roman à une backstory, une histoire profonde, des convictions, des peines et de l'amour à revendre, et franchement j'avais l'impression d'être avec eux tout le long tellement ils sont attachants...
Maxine reste quand meme un personnage pour lequel j'ai ressenti un attachement particulier (meme si elle n'est "que" secondaire"), ce pourquoi je vais vous dire d'aimer Maxine autant que je l'ai aimée, elle le mérite.
Frances est un personnage principal incroyable, moralement grise comme je les aime. Elle fait des erreurs, se bats, crie ut et fort qu'elle va se battre et pleure encore son frère la nuit.
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Je pense que j'aurais adoré être son amie.
Je pense que j'aurais adoré étudier à Haxahaven.
Je pense que j'aurais adoré être leur amie, à tous.tes
Je pense que j'aurais adoré faire parti de ce roman, de cet univers, moi aussi me battre pour mes droits et pour ma magie.
Me battre pour mon identité, pour ma famille et pour ceux que j'aime, comme Lena, comme Frances et comme Maxine.
Me battre pour l'amour, et pour ma place dans la société.
Me battre tout court.
Et franchement, je pense que vous allez adorer, vous aussi.

Le roman fait près de 550 pages, il faut donc se réserver un peu de temps pour le lire. L'univers magique dans lequel on se retrouve m'a vraiment plu, même si j'aurais aimé plus de magie encore. L'autrice nous plonge vraiment dans l'époque, en jouant sur le rôle et la place des femmes dans la société, mais aussi la ségrégation des peuples autochtones d'Amériques et des personnes Noires. Même si ce n'est pas l'axe principal du roman, certains personnages en font des explications très claires et on ne peut que s'indigner de ce qu'il se passe.

Malheureusement pour moi, je n'ai pas du tout accroché au personnage de Frances. Elle est trop crédule et elle se lance dans des trucs stupides… Je la trouve beaucoup trop têtue pour être supportable. Elle est parfois dotée d'un fort caractère mais, la plupart du temps, elle suit les choses aveuglément et n'en fait qu'à sa tête quand elle se décide sur quelque chose. Son caractère est insipide et manque de profondeur et de réel fil conducteur car pour le coup, elle manque de logique. Sa relation avec Finn était d'ailleurs courue d'avance et j'ai haussé les yeux immédiatement à l'arrivée de ce personnage.

En revanche, j'aime énormément les personnages secondaires et l'évolution de l'intrigue. Les filles telles que Lena et Max sont pour le coup suivies et ce qui est laissé à la vue du lecteur à leur sujet est cohérent, intéressant et attachant.

C'est donc une lecture en demi-teinte pour moi. L'action prend du temps avant d'arriver, c'est parfois un peu trop dans tous les sens, et le côté pénible de certains perso ressort beaucoup. Il faut du temps avant que les choses ne se débloquent, même si le roman commençait très fort. En fin de compte, avec du recul, j'ai l'impression que ce roman ne sort pas vraiment des sentiers battus qui parlent des femmes sorcières au XXème siècle. Je n'ai pas eu mon lot de surprises, ni de suspens. Cela reste toutefois une aventure vraiment sympa, en particulier pour l'automne et pour Halloween. C'est un roman qui se veut tout de même féministe, mais je ne suis pas certaine d'avoir retenu grand-chose de ma lecture. J'en ressors avec un flou autour de moi.