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Critique de Little_stranger


C'est un livre dans lequel j'ai eu du mal à entrer. L'hiver est une saison froide, une période où la terre entre en repos, l'ensoleillement diminue, Noël arrive comme une étoile ou un petit soleil dans cette période sombre. C'est peut être pour cela que j'ai eu du mal à entrer dans ce roman : par sa résonance avec ce que nous vivons actuellement avec la pandémie : une période sombre sans perspective réelle.
J'ai beaucoup de chance avec Net Galley qui me permet de découvrir de nombreux livres ses derniers temps : qu'ils en soient remerciés.
Nous rencontrons ici, un drôle d'oiseau, Art, Arthur, qui exerce l'étrange et improbable profession de trouver sur internet les items utilisés sans référence à l'auteur pour la société Sa4A (qui elle se charge de demander des comptes financiers aux coupables). le couple que forme Art et son amie, n'est pas au mieux de sa forme : elle est engagée politiquement, lui reste à l'abri (si on se demande pourquoi au début du roman, on le comprend en cours de lecture). Art, ce qui l'intéresse, c'est la nature, mais de loin pas dans le concret. Art vit comme en marge d'un monde qui ne lui convient pas ou plus. Voici donc Art sans Charlotte, célibataire contraint et dépassé par la tornade Charlotte.
Le souci de Art, c'est qu'une fois que Charlotte partie tout en fracassant son ordinateur et en transformant son compte internet, en musée des horreurs, il doit se trouver une petite copine de remplacement, car il va passer Noël chez sa mère, veuve de Godfrey Gable, mort depuis 10 ans, femme d'affaire, à la retraite en Cornouailles à Saint Erth. Et il en trouve une à un abri bus en train de lire un menu. Enfin plutôt, il en embauche une (1 000 livres) pour jouer le rôle de sa petite amie durant le séjour chez sa mère, une mère avec laquelle il entretient des relations distantes..
La jeune femme au doux prénom de Lux, se révèle étonnante et d'autant plus précieuse qu'en arrivant à la maison de la mère d'Art, Sophia Cleeves, c'est le bazar.: le frigo est vide et Sophia confuse. La "fausse "Charlotte" va prendre en mains la situation avec efficacité (et même réussir à vendre des produits en stock dans le hangar à des visiteurs égarés) et Iris, la soeur de Sophia va venir à la rescousse. Cette réunion de famille est improbable car les deux soeurs s'étaient éloignées l'une de l'autre : Sophia (la sagesse ?) dans le commerce à grande échelle et Iris (l'oeil ouvert sur le monde ?) dans l'action militante concrète. Les souvenirs remontent (Sophia la satisfaction des parents, Iris, l'élément perturbateur), les faux-semblants et les barrières s'effondrent.
Je n'ai pas regretté d'avoir "forcé" ma lecture car ce roman est très beau, poétique avec des jeux de mots et des enchainements d'idées décalés, sur fonds d'actualité d'autrefois et de nos jours (Brexit et Trump), sur l'empreinte qu'on laisse dans le monde (aussi bien écologiquement que personnellement) : la trace d'un pas dans neige qui s'efface avec le printemps.
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