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Citations sur La Fournaise, tome 2 : L'isolement (12)

Mais, alors même qu’on m’emportait a l’écart de l’incinérateur, je sus que la mort ne viendrait pas pour moi. Pas a cet instant. Elle n’oserait pas.
Parce que l’horreur veritable de la Fournaise etait sur le point de commencer.
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Quand on a peur – vraiment peur, c’est comme si on avait reçu une injection de ténèbres. Une sorte d’eau noire glacée qui s’installe dans votre corps en remplaçant le sang et la moelle. La peur chasse toutes les autres émotions et vous remplit de la tête aux pieds.
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Ce ne fut pas rapide. Ce ne fut pas liberateur. Je ne me souviens pas d’avoir plonge dans le brasier, la douleur trop intense pour que mon corps puisse l’enregistrer. J’entendis les hurlements, par contre, les cris des cols noirs, le vrombissement du fourneau qu’on éteignait brusquement. Je sentis leurs mains sur moi, qui frappaient ma chair aux endroits mordus par les flammes.
Et je vis le directeur, dont les yeux morts me firent souhaiter d’avoir péri dans le feu. La vue m’abandonna avant l’ouïe et je l’entendis rire, d’un ricanement dement et malsain. Lorsque ses gloussements cessèrent, ce fut pour permettre a sa voix terrifiante de percer les ténèbres sous mon crane.
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Tu n'as pas besoin de me libérer pour me sauver.
- Je sais, répétai-je.
Puis, d'un coup, je plaquai l'oreiller contre son visage. Secoué par les pleurs, je parvins difficilement à le maintenir en place. Donovan se démenait tellement que certains des maillons de ses chaînes se déformèrent. Mais ils tinrent bon et j'appuyai de toutes mes forces en criant pour couvrir ses halètements étouffés. J'appuyai jusqu'à sentir son corps s'affaisser, les tendons de son cou se détendre. Je poussai jusqu'à sentir sa mâchoire se relâcher sous le tissu après un ultime gémissement qui laissa place au silence. Et je continuai à appuyer parce que je ne supportais pas l'idée d'écarter l'oreiller pour contempler ce que j'avais fait.
- Tu es libre maintenant, murmurai-je.
Je fermai les yeux et revis le vrai Donovan.
- Tu es libre. Tu es libre.
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– Alors, qu’est-ce qu’on attend ? demandai-je.
[…]
– On fait comme les avions, on décolle, dis-je.
– On fait comme les lapins, on detale, lança Ozzie derrière moi.
-On fait comme les vers du nez, on se tire, ajouta la voix de Pete, avec un ricanement.
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« Peut-être que notre destin consistait à voir les horreurs qui se trouvaient dans les tunnels situés sous la prison.
Car telle était notre porte de sortie : la rivière qui s'écoule sous le ventre de la Fournaise. On ignorait où elle menait et on s'en foutait. On se disait qu'on serait mieux n'importe où ailleurs qu'à la prison.
Mais on se trompait. »
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On se disait qu'on serait mieux n'importe où ailleurs qu'à la prison.
Mais on se trompait.
Oh oui, sous le ciel s'étend l'enfer, et sous l'enfer s'étend la Fournaise. Mais les horreurs qui rampent dans les souterrains encore en dessous... on n'aurait pas imaginé. Alors là, oui, on parle d'une punition vraiment appropriée pour quelqu'un comme moi.
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Je ne bougeai pas, bras et jambes serrées contre moi, le menton collé à ma poitrine. Entre les cauchemars qui m'attendaient quand je m'endormais et la mort qui me guettait une fois réveillé, c'était là tout ce que je pouvais faire.
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Mais ce qui est bizarre avec la douleur, c'est que plus elle devient familière et plus il est facile de la faire taire.
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Devant nous s’étalait un charnier. Je crus d’abord que mes yeux contemplaient d’autres murs rouges, plus irréguliers que ceux devant lesquels nous étions passes jusque-la. Sauf que ce n’étaient pas des rochers qui s’alignaient de chaque cote de la vaste salle, empilés en tas plus hauts que moi.
C’etaient des corps.
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