– Les temps sont durs.
– Les hommes comme toi les rendent encore plus durs.
Ces rides n’étaient pas le fruit de longues années de rires, mais les marques d’une vie d’épreuves. Cet homme avait vieilli avant l’âge.
Si on se sépare, chacun de nous deviendra vulnérable.
Quand les gens ont peur, ils feraient à peu près n’importe quoi pour survivre
Les hommes comme Dimitri ne sont que des lâches. Ils excitent les foules, ils attisent leur rage, et ensuite, une fois qu’elles ont commis l’irréparable, ils prennent leurs distances et prétendent que ce n’était pas leur faute.
On ne part pas pour une longue marche dans la steppe sans tout ce qu’il faut pour survivre.
Ces arbres ne reviendraient à la vie qu’après le redoux, lorsque les températures auraient commencé à s’adoucir. Leurs sombres branchages tranchaient avec le blanc de la neige, alourdis de stalactites qui étaient comme de bizarres fruits sauvages.
Cet homme n’était pas un tueur d’enfants. C’était un soldat. Un officier décoré. Et un père. Aucun père ne ferait une chose pareille à ses propres enfants.
Avec la mort vint un silence glacial. Leur fièvre était tombée ; leur frénésie céda la place à des regards médusés et à une prise de conscience muette. C’était fini. L’ivresse passée, la réalité reprenait ses droits sur leur monde.
Après avoir laissé l’eau ruisseler dans ma gorge, je renversai la tête et écoutai les paroles. Une chanson folklorique russe, l’histoire d’un homme emprisonné pour avoir dit la vérité. Il s’évade de sa prison par une nuit sans lune et arrive au bord du lac Baïkal, où il monte dans une barque de pêcheur. En traversant le lac pour retourner voir ses parents, il chante une chanson triste. Parvenu sur l’autre rive, il embrasse sa mère et s’enquiert de son père et de son frère. Mais son père est mort et repose depuis longtemps dans la terre humide, tandis que son frère porte des chaînes en Sibérie.