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2e Dan Smith… 2e coup de coeur !!
J'avais tellement aimé Hiver Rouge de Dan Smith et avait sûrement bassiné tout le monde, que Séverine m'avait conseillé de lire « le Village » qu'elle avait beaucoup aimé…

Me voici plongé dans cette histoire… et là, paf, re-claque pour cet auteur, pour l'ambiance, pour sa plume, pour cette URSS que j'aime…

Nous sommes en Ukraine avec Luka, un soldat qui en a vu plus qu'un homme peut en supporter…arrivé dans un village, où son beau-frère, Dimitri, vit, avec un homme et deux enfants mutilés dans une charrette, la situation va vriller.
La fille de Dimitri disparaît et Luka part à sa recherche… en plein hiver rugueux, glaçant, angoissant et terrifiant… comme l'est l'enquête, la recherche, les trouvailles… la chasse à l'homme, l'armée rouge qui avance, ça brouille les pistes (y compris les traces dans la neige)…

Dan Smith nous propose là un glacial moment de lecture entre fascination et répulsion…

C'est haletant, impitoyable, glacial, passionnant…

On est en Ukraine en 1930 à l'orée de la grande famine et ça se sent… et la noirceur de l'homme est encore magnifiquement bien écrit !
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Quelques mois après la lecture de ce roman, je me souviens en partie de l'intrigue mais, ce qui reste, c'est l'atmosphère, l'ambiance pesante qui prend aux tripes tout au long de cet ouvrage.
Je me suis laissé prendre au jeu car l'auteur sait admirablement peindre des scènes qui prennent vie dans la tête du lecteur, grâce à ses descriptions méticuleuses, son style sans fioritures, son rythme toujours juste.
J'imagine que la traduction de ce roman est excellente étant donné l'effet qu'il procure.
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Une histoire incroyable et une traque qui vous prend aux tripes ! Ce livre me faisait de l'oeil depuis un moment, la couverture et la quatrième de couverture bien faîtes m'ont donné très envie de m'attaquer à ce petit livre.
Et bien pour tout dire, j'ai lu ce livre en quelques jours, et l'histoire était formidablement entraînante voir entêtante. Les personnages, attachants et mystérieux subsistent dans un environnement hostile, un village perdu au milieu de nulle part sous la neige, un endroit où on se fait justice, oublié par les autorités mais un endroit où les paysans sont encore propriétaires de leurs terres. Ce livre, c'est l'histoire d'une traque entre deux hommes et elle ne cessera que quand l‘un deux aura gagné. Autour d'eux, les parents, les enfants, les autorités, les inconnus gravitent et brouillent les pistes. L'histoire est vraiment haletante, beaucoup de rebondissements, on se prend vite au jeu et on veut absolument savoir la fin.
Je suis étonnée que ce livre en grand format soit passé inaperçu et n'ai pas fait plus de bruit. Donc, oui, je conseille ! Un vrai coup de coeur !
Lien : http://ideeslivres.jimdo.com..
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Alors que l'épaisseur du livre pourrait effrayer certains lecteurs, le rythme est tellement soutenu que les pages défilent sans que l'on s'en rende compte. Franchement, j'ai vraiment dévoré ce roman! Les événements s'enchainent, le nombre de morts est incalculable et la chasse à l'homme est impitoyable. La tension est omniprésente et seulement perturbée par des passages politiques qui m'ont parfois parus longs.

Une lecture qui a filé très vite mais que je n'aurais pas envie de relire : trop de violence gratuite, de politique, de jeux de pouvoir et de misère. Un roman intéressant, qui m'a permis de découvrir la vie difficile du peuple ukrainien mais qui n'a vraiment rien de réjouissant.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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[...] L'arrivée de l'étranger allait semer le trouble.

Difficile de cartographier le Village du britannique Dan Smith.
On a bien envie de parler de polar historique puisqu'il nous plonge dans les années 20, dans un empire soviétique déjà dévasté par une première guerre, par les erreurs de Lénine et maintenant celles de Staline.
Il s'agit tout aussi certainement d'un excellent nature-writing au coeur d'un hiver continental particulièrement bien rendu.
On pourrait même évoquer un polar ethnique tant la survie de ces hommes et femmes d'Ukraine dans ce froid inhumain relève de l'étrange.
Alors on se contentera de suivre bêtement l'éditeur qui a inscrit thriller sur la couverture de cette histoire de serial-killer qui commence un peu comme le Rapport de Brodeck : lorsque le Village découvre un homme à demi-mourant tirant un traîneau avec les corps de deux enfants à demi-dévorés.

[...] L'arrivée de l'étranger dans notre village allait semer le trouble. [...] Surtout s'ils voyaient ce que cet homme avait transporté sur son traîneau.
[...] Il y a des gens ... des gens tellement désespérés qu'ils feraient n'importe quoi pour survivre. Des gens affamés. Ce pays est passé par des moments - pendant les guerres, la famine - où les gens mangeaient tout ce qu'ils pouvaient. Et il y a aussi des gens méchants.
La cruauté, la peur et la bêtise humaines feront le reste et la chasse à l'homme commence. Ou plutôt, les chasses à l'homme puisque chacun semble poursuivi à son tour, qui par les villageois, qui par ses démons, qui par le tueur, qui par les brigades communistes, ...
Une histoire épouvante et glaçante où l'on patauge dans la neige, les peurs les plus profondes et les instincts les plus bas, dans une ambiance proche du roman d'Ignacio del Valle.
Blanche est la neige, noire est l'histoire.
On regrette cependant un style un peu ampoulé où l'auteur nous détaille les affres et les dilemmes de son héros de manière beaucoup trop explicative : une écriture plus épurée et plus elliptique aurait été tout aussi efficace.
Pour celles et ceux qui aiment les hivers rigoureux.
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Waouh ! Waouh ! Waouh ! C'est la seule chose que je pense à dire en pensant à cette petite merveille de livre, qui a été un énorme COUP DE COeUR !

Dès les premières phrases, je me suis retrouvée en plein dans la campagne ukrainienne, froide, vaste, enneigée, fusil en main et adrénaline dans tout le corps. Tout ça à travers le si charismatique personnage de Luka, ancien soldat père de famille qui va se lancer à la poursuite du kidnappeur de sa nièce, cannibale à ses heures…

Vous l'aurez compris, le Village est un livre très immersif, qui a totalement fonctionné sur moi. J'ai été happée par cette ambiance glaciale, cet hiver rude si menaçant. Et j'ai surtout été totalement prise dans cette chasse à l'homme entre Luka et le « voleur d'enfants » comme on l'appelle dans le roman. Avec en fond l'avancée de l'armée rouge en Ukraine suite à la révolution et à l'arrivée au pouvoir de Staline, qui menace tous les habitants de déportation ou de mort… Ça vous donne une bonne idée de l'ambiance !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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En hiver 1930, dans un petit village de l'ouest de l'Ukraine, Luka, père de famille et vétéran de la guerre de Crimée, trouve un homme tirant un traineau dans la neige sur lequel reposent deux enfants morts, l'un d'eux mutilé à une jambe. L'homme mourant est recueilli par Luka dans sa famille. Lorsqu'une petite fille du village disparaît, Luka part sur les traces d'un tueur en série, tandis que l'Armée rouge passe de village en village réquisitionner les biens et les terres.
Beaucoup de suspense et de tension dans ce roman qui se lit d'une traite. La traque du tueur dans la steppe enneigée est particulièrement réussie. La construction du roman est brillante et à aucun moment on ne prévoit le déroulement de l'intrigue.
Par contre, j'ai trouvé agaçant le côté moralisateur du héros, qui se lance dans de la psychologie simpliste assez ennuyeuse, gâchant le bon niveau de l'intrigue. Lorsqu'il se met à insister sur l'humanité qu'il faut conserver en toutes circonstances et sur le fait que « les gens bien peuvent faire le mal » et vice versa (p. 460), on s'ennuie devant tant de platitudes. On se dit aussi que l'auteur ratisse large en faisant beaucoup de répétitions dans les premiers chapitres pour être sûr de ne perdre aucun lecteur en route.
Mis à part ces quelques aspects bas de gamme, qui pourraient être parfaitement évités, ce roman reste un bon thriller qui se lit avec plaisir.
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Avant de rentrer dans le coeur du sujet il me semble important de bien situer le contexte historique. Staline est aux commandes de la Russie, il impose sa vision d'un communisme déshumanisé, multipliant les chasses à l'homme pour X raison (opposants politiques, poètes, curés, intellectuels, propriétaires terriens… tout file dans le même goulag) et sa politique de collectivisation à tout bout de champs. Ceux qui vivent, ou plutôt survivent, dans les zones encore épargnées par sa tyrannie dévastatrice, savent que chaque jour les rapproche de l'inéluctable purge menée par ses troupes. Bref le climat idéal pour que la paranoïa règne sans partage.Et dire que aujourd'hui certains ukrainiens sont nostalgiques de la Russie, il doit vraiment leur manquer des neurones, à moins qu'ils n'aient abusé de vodka frelatée…

Ensuite le décor joue aussi un rôle primordiale, l'hiver au fin fond de l'Ukraine c'est limite décor post apocalyptique tellement la nature est hostile. Bin oui n'allez pas croire que tout le bouquin se passe dans le village, assis au coin du feu… que nenni, direction la steppe enneigée pour une chasse à l'homme pour le moins éprouvante et riche en rebondissements...

Du coup forcément dans un contexte et un environnement pareil il n'y a pas d'autres choix que de s'endurcir pour survivre, Luka l'explique d'ailleurs fort justement à l'un de ses fils : « Les faibles femmes, chez nous, ça n'existe pas. Quant aux hommes d'ici, ils sont capables de transformer leur coeur en pierre. » Et en effet les personnages qui peuplent ce récit ne sont pas des pieds tendres, Luka n'échappe pas à la règle, il peut parfois se montrer dur même s'il essaye de rester humain et juste, en prise permanente avec son passé de soldat et les souvenirs qui le hantent.

Au cours de la traque chacun devient tour à tour chasseur et proie, mûs par une même détermination, survivre… et éliminer l'autre. Chaque fois qu'une embellie semble vouloir se pointer, c'est un autre cauchemar qui commence pour Luka.

Le choix d'un récit à la première personne nous plonge encore plus intensément au coeur de l'intrigue. Il faut dire que l'auteur n'y va pas de mains mortes quand il s'agit de jouer avec nos nerfs et nos émotions. Il m'a fallu un peu de temps pour entrer pleinement dans l'intrigue (on va dire les cinq premiers chapitres, sur les trente six que compte le bouquin) mais une fois ferré je n'ai lâché temporairement le bouquin qu'à regrets, n'ayant qu'un hâte : y retourner au plus vite.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Pourquoi gâcher un tel livre avec autant de descriptions complètement inutiles qui n'apportent rien à l'histoire ?
Vraiment dommage...
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L'ennemi n'est pas toujours où on le croit….
C'est sur une vision d'apocalypse que s'ouvre ce récit.
Il fait froid, les hommes ont peur, ils ont des difficultés à se chauffer, la nourriture manque. Un groupe se cache dans un petit village, espérant que l'Armée Rouge et les activistes les « oublieront »…et qu'ils resteront isolés, avec peu de moyens mais libres….même si rien n'est facile quand on vit si proches les uns des autres, la proximité exacerbant et déformant les émotions.
Dès les premières pages, l'écriture sèche, âpre, rude de l'auteur retranscrit avec précision des faits et une ambiance funeste. On rentre de plein fouet dans la violence des hommes, des peuples opprimés. Chez ses gens, parfois obligés de tuer pour s'en sortir car ils n'ont pas d'autres choix. le narrateur est l'un d'eux et la mise en abyme pour le lecteur en est d'autant plus douloureuse. On se prend à ressentir sa frayeur, sa terreur, à épouser sa cause, son combat, sa lutte, ses recherches. On a froid jusqu'aux os avec lui et les lueurs d'espoir sont rares. Mais Luka est un homme qui a vécu et qui sait que pour s'en sortir, il ne faut jamais rien lâcher. Alors on s'accroche avec lui, on se prend à penser que ce sera moins noir dans le chapitre suivant, plus facilement supportable mais l'auteur ne nous laisse pas de répit. En filigrane, omniprésent le stalinisme et ces miliciens qui cherchent à tout rafler, à tout récupérer, à annihiler les hommes ou à en faire des bêtes de somme.
Homo homini lupus.
L'homme est-il un loup pour l'homme ? Peut-on dire que certains sont nés du mauvais côté ? Devient-on tourmenteur ou tortionnaire parce qu'on a subi de mauvaises influences ?
Où se trouve la limite entre ce qu'on peut appeler la légitime défense et le plaisir de la chasse à l'homme, de la traque ?…
La rencontre de Luka avec un des bourreaux est intéressante. Papa tous les deux d'une petite fille, pères aimés de leurs enfants, que peuvent-ils faire, eux qui sont ennemis ? Un seul doit survivre…

« Elle était là en permanence, sous-jacente, mais jamais elle n'avait été aussi proche de la surface. »
De quoi parle Luka ? de la peur… Pas celle qui se présente à vous de temps à autre et vous permet de prononcer un « ouf » bien senti lorsqu'elle s'éloigne. Non, cette peur, qui, insidieuse, est en vous en continu, comme une seconde peau, ne faisant qu'une avec ceux qu'elle habite. Et cette peur, elle régente tellement tout que les relations entre les personnes sont faussées et elle les fait agir come des bêtes. le « sens commun » disparaît, emporté par dans tourbillon d'actes non réfléchis mais réalisés à cause de « l'effet de groupe ».
Avec des phrases courtes, des mots qui percutent, des descriptions froides et précises, Dan Smith nous emmène dans un monde sans illusion où le rapport à la violence et à la peur entraîne les hommes sur des chemins qu'ils n'auraient jamais pensé emprunter. Il décortique aussi remarquablement bien les rapports entre Luka et sa famille, sa femme, sa fille, ses jumeaux…
Malgré sa noirceur, j'ai trouvé ce livre magnifique. Pourquoi ? Parce qu'il m'a bousculée, bouleversée, interpelée et c'est ce que j'attends de mes lectures. Et puis pour le style adapté à l'oeuvre (la neige en rajoute une couche en plus), pour l'empathie qu'on ressent pour Luka (j'ai pensé à « La route » de Cormac McCarthy) ; pour la précision quasi chirurgicale des événements présentés, pour l'atmosphère générale, pour les raisonnements de Luka qui analyse, observe pour atteindre son objectif sans faire d'erreurs….
Ce livre m'a marquée au fer rouge et je ne suis pas prête de l'oublier….
NB : C'est le premier roman de cet auteur traduit en français.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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