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Héloïse Esquié (Traducteur)
EAN : 9782355847936
470 pages
Sonatine (27/08/2020)
3.17/5   48 notes
Résumé :
Une autre vie que la mienne…
« Je n’essayais pas de devenir Jude. Pas exactement. Mais je voulais disparaître, et elle avait laissé une place. »

Elevée au coeur de la Pennsylvanie rurale, Cindy, une jeune gamine livrée à elle-même, ne sait rien du rêve américain. Lorsqu’une belle adolescente surnommée Marilou disparaît, Cindy va peu à peu se rapprocher de la mère de celle-ci, Bernadette, folle de douleur. Si elle y voit l’occasion... >Voir plus
Que lire après Marilou est partoutVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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C'est parce qu'elle a disparu que Marilou (Jude, en réalité) est partout. Sur des affichettes de la ville, et bien sûr dans l'esprit de ses parents et de tous ceux qui l'aiment.
Elle obsède aussi Cindy Stoat, quatorze ans, qui a toujours été fascinée par cette jeune femme métisse, tellement gracieuse et sûre d'elle.
Cindy vit seule avec ses deux frères depuis le départ de leur mère, ne va plus à l'école, et trompe son ennui, sa solitude et son mal-être grâce à son imagination débordante. Seul le frère aîné est là pour la protéger, unique adulte référent.

Sonatine a encore déniché une auteur prometteuse, et eu la bonne idée de confier la traduction à la talentueuse Héloïse Esquié.
Sarah Elaine Smith, poète, signe là son premier roman, tout en subtilité. Les détails sont soignés : les perceptions de Cindy, "gouvernée par une planète sombre", sont finement rendues, et son vague à l'âme poisseux d'ado, son ennui, son sentiment d'étrangeté sont palpables.

Cette lecture m'a rappelé les (excellents) premiers ouvrages de Gillian Flynn*. Et si je me suis attachée à cette enfant perdue, larguée, abandonnée, j'avoue qu'elle m'a souvent exaspérée, et j'ai parfois trouvé le temps long (en compagnie des chèvres, notamment).

Au-delà de l'indéniable beauté de ce livre, j'en garderai une impression proche de celle que donne la couverture, avec ces clichés successifs et les couleurs trop vives : dérangeant, agaçant.

• Merci Babelio, merci Sonatine !

PS : c'est pas parce que la 4e de couv' annonce que *** qu'il faut le faire dans son billet ! 😒
(bref, évitez de lire les avis si vous préférez suivre le rythme de l'auteur)
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* 'Les lieux sombres' (2009), 'Sur ma peau' (2007)
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Avant toute chose, je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Sonatine pour cet envoi.
Etrange, un peu long, dérangeant et malsain, voilà ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman.
Ma lecture a donc été un peu mitigée, j'ai bien failli abandonner en cours de route, parce que je n'ennuyais vers le milieu, mais finalement, il se passe enfin des choses dans la seconde partie du livre et j'ai pu terminer le roman.
Nous allons passer plusieurs mois en compagnie de Cindy, une adolescente de 14 ans complément paumée. Elle vit ou plutôt survit comme elle peut avec ses deux frères plus âgés, sans beaucoup de ressources, leur mère ayant quitté la maison pour une durée indéterminée pour aller soi-disant travailler ailleurs et leurs pères respectifs n'ont jamais été présents pour eux.
Tout commence par la disparition de Jude, une jeune fille de 18 ans, alors qu'elle revenait d'un week-end de camping avec ses amies. Une panne de voiture l'a contraint à rester seule en attendant un dépanneur, ses amies devant toutes se rendre à un mariage. On ne la reverra pas.
Jude, appelée aussi Marilou par son ex-copain, était une voisine de Cindy, mais aussi l'ex-petite amie de son frère et pour Cindy la solitaire, cette jeune fille dégageait un attrait irrépressible, étant à la fois métisse, sur d'elle, bonne élève, attirante…bref, tout le contraire de Cindy, une gamine effacée, sans passion particulière et effroyablement seule.
Cindy va peu à peu se rapprocher de Bernadette, la mère de Jude, une femme ayant un gros problème d'alcool et un problème encore plus important de mémoire.
Mais cette relation va s'évérer malsaine, comme beaucoup d'autres choses dans cette région rurale de Pennsylvanie.
L'écriture est vraiment particulière, poétique mais assez abstraite, j'ai eu du mal à entrer dans le roman, l'ambiance étant dérangeante, lourde et oppressante dès le début.
On ressent bien la chaleur, la moiteur, la lenteur, le temps qui ne passe pas, on a l'impression que les personnages vivent continuellement sous une chappe de torpeur, une langueur qui abrutit les corps et les esprits.
Durant la plus grande partie du roman, il ne se passe pas grand-chose, seule la fin est riche en actions et en révélations.
Je ressors donc de cette lecture avec un avis très mitigé, l'auteur a un talent certain pour décrire des ambiances et l'adolescence, mais cette immersion dans la Pennsylvanie rurale en compagnie de ces personnages abandonnés, paumés, voire complètement perdus n'a pas été particulièrement agréable.
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Pennsylvanie. Cindy, quatorze ans, vit auprès de ses grands frères, Clinton et Virgil. Avec un père absent et une mère qui est accaparée par le travail, la jeune fille doit se débrouiller seule. Lorsque Jude, ex petite-amie de Virgil, disparaît, son quotidien va prendre un tournant inattendu. Et si elle remplaçait Jude auprès de Bernadette, la maman de la jeune femme disparue ?

Voilà longtemps que je n'avais pas lu un roman d'une telle densité, d'une âpreté extrême et aussi dérangeant. Je ressors totalement chamboulée et l'écriture percutante de l'auteure n'y est pas pour rien. J'ai fait une expérience de lecture particulière et incomparable. Je sais que c'est un roman auquel je vais souvent y repenser. C'est fort et d'une rare profondeur, et ce jusqu'au dénouement surprenant mais cohérent avec l'intrigue.

Je tiens à vous prévenir d'emblée, il faudra vous accrocher. L'auteure exige de la concentration de la part de ses lecteurs, de par une manière d'écrire très particulière. Si vous recherchez une intrigue où les rebondissements sont légion, vous en ressortirez forcément déçus. Je ne peux pas dire que ce soit un roman dans lequel il se soit passé une multitude d'événements. L'intrigue est finalement très statique.

Pourtant, je n'ai ressenti aucune longueur, aucun ennui, et c'est là où Sarah Elaine Smith fait fort. Dans un roman avec très peu d'action, elle va davantage se centrer sur la psychologie des personnages et je dois admettre qu'elle a excellé sur ce point. Elle propose des caractères complexes et nuancés, et c'est remarquablement bien rendu. Les personnages de Cindy et de Bernadette sont d'une telle profondeur qu'elles suffisent à porter a elles-seules une histoire dérangeante et triste.

J'ai été subjuguée par le décor qui apporte une dimension douloureuse au récit. Les descriptions sont réalisées avec beaucoup de talent, et surtout, j'ai subi beaucoup d'émotions contradictoires pendant toute ma lecture.

La plume de l'auteure est somptueuse. C'est un style réellement exigeant qu'elle propose et c'est un roman à lire tout en restant très concentré. La sonorité des mots est belle, mais j'avoue que ce n'est pas toujours aisé de suivre le sens de toutes les phrases. le récit est narré à la première personne, sous le point de vue de Cindy et j'ai trouvé ce choix particulièrement réussi. Cela permet ainsi au lecteur de suivre pas à pas les pensées de la protagoniste.

Un roman âpre, douloureux, dérangeant, à l'écriture surprenante et exigeante. L'auteure propose une intrigue sans faille. Ne passez pas à côté de ce récit atypique et d'une rare densité. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Marilou est fascinante mais Marilou est absente. Et c'est peut-être précisément parce qu'elle est absente qu'elle est si fascinante.
La narratrice nous explique dès les débuts du roman avoir toujours été fascinée par Jude (Marilou), mais les raisons de cette fascination restent assez floues pour le lecteur. Oui Marilou est belle, elle semble être intelligente, elle vient d'une famille aisée, avec une mère excentrique… néanmoins, pour le lecteur, Jude n'apparaît pas si extraordinaire, plutôt une chouette adolescente, certes assez mature mais sans qu'un signe particulier ne la fasse apparaître incroyable au point de souhaiter usurper son identité. Plus nous avançons dans la lecture, plus nous en apprenons sur Cindy, la jeune narratrice, et les raisons de sa fascination pour la jolie Marilou semblent peu à peu plus évidentes. Elle envie une aisance en société qu'elle ne possède pas, la capacité à avoir une relation flamboyante avec son frère aîné, seul point d'ancrage solide de Cindy, qui aime son grand-frère plus que tout mais ne lui parle que très peu, elle jalouse une vie cultivée, une popularité, un avenir… elle qui est coincée dans une maison sale au bord de la route, sans repères autres que de compter les voitures qui passent au cours d'une journée.
Ce roman nous met mal à l'aise, le personnage de Cindy est très complexe, la jeune fille est en permanence dans une ambivalence de sentiments, à l'égard de ses frères, de sa mère, de Marilou, d'elle-même…
Elle ne peut compter que sur son frère aîné mais le laisse disparaître à son tour sans chercher à le joindre, elle déplore l'absence matérielle et physique de sa mère mais la méprise au plus haut point, elle craint son deuxième frère mais sympathise avec sa petite-amie… Quant à Marilou, elle l'admire, elle souhaiterait l'aider, elle voudrait en faire une amie, mais se glisse dans ses draps et lui vole sa vie.
Malgré ce malaise persistant, ce roman est finement écrit, les personnages sont magnifiques de complexité et de contradictions et nous nous attachons à Cindy et ses complexes, ses appréhensions, sa nonchalance, son apparente soumission au monde qui contraste avec ses pensées acerbes…
Ce roman rayonne d'une lumière très solaire, trop solaire, une lumière sous laquelle les choses apparaissent presque trop crument pour être parfaitement discernées. Comme si chacun, chaque chose, chaque pensée était surexposée. Comme si nous avions regardé trop longtemps le soleil, pour se gorger de lumière, jusqu'à ne percevoir plus que des ombres et des silhouettes.
Il en ressort une impression de saut dans l'intime, une sensation de douche froide, comme d'avoir plongé dans un bassin trop froid par une journée trop chaude, lorsque l'on espère que l'eau fraiche nous réveillera, mais qu'elle ne nous laisse finalement qu'un goût de vase acre…
La subtilité des personnages de ce roman m'a énormément plu.
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Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en attaquant ce roman, mais, label Sonatine oblige, je partais plutôt confiant.

Le moins que l'on puisse dire c'est que pour un premier roman Sarah Elaine Smith ose s'aventurer hors des sentiers battus ; Marilou Est Partout s'impose d'emblée comme un bouquin semblable à nul autre. Tout dans ce roman contribue à lui conférer un petit quelque chose d'unique, qu'il s'agisse de l'intrigue, des personnages ou du style de l'auteur…

Je serai tenté de dire que ce roman est un bouquin qui se mérite, l'auteure use en effet d'un style très particulier qui demande une phase d'adaptation pour être dégusté à sa juste valeur. À ce titre je tire mon chapeau à Héloïse Esquié, la traductrice, ça n'a pas toujours dû être simple de trouver les bonnes figures de style pour restituer au mieux les pensées parfois très absconses de Cindy, la jeune héroïne du roman.

Le récit est à la première personne, c'est donc Cindy qui vous raconte son « imposture » et vous invite à suivre le fil (décousu) de ses pensées. Une ado un peu sauvage, livrée à elle-même, qui vit dans une baraque à la limite de l'insalubre avec ses deux frères tandis que la mère s'est carapatée une énième fois.

Autant elle peut être complice avec Virgil, l'ainé, autant sa relation avec Clinton est plus houleuse ; sans jamais y mettre les mots, l'auteure suggère fortement des gestes inappropriés et/ou un comportement déplacé du garçon (ou à tout le moins ressentis comme tels par Cindy). Avec le même art subtil du non-dit, on devine qui Virgil soupçonne quelque chose.

C'est sans doute la raison pour laquelle c'est Virgil qui suggérera à Cindy de se rapprocher de Bernadette afin de veiller sur elle. Il faut dire que Bernadette a parfois (souvent) la mémoire qui flanche, la disparition de sa fille a certainement contribué à la fragiliser et une consommation d'alcool immodérée termine de fertiliser un terrain déjà propice aux « absences ».

Cindy quant à elle poussera le rapprochement à l'extrême et profitera, sans réelle intention de nuire à quiconque, de la fragilité de Bernadette pour se substituer à Jude. Dans la peau de Jude, elle va trouver une place qu'elle ne parvient pas à trouver en étant elle-même… et tant pis si cet épanouissement de façade est biaisé par l'état de Bernadette.

Difficile, pour ne pas dire impossible, de classer ce roman dans un genre en particulier. C'est à la fois un drame familial et un roman noir, avec une dimension psychologique prépondérante. Pas d'action débridée et pourtant, une fois pris par la narration de Cindy, il devient quasiment impossible de lâcher le bouquin… même si parfois la lecture pourra s'avérer éprouvante, voire dérangeante.

En donnant voix Cindy, Sarah Elaine Smith empêche le lecteur de porter un jugement tranché sur le comportement de sa jeune héroïne, sa candeur et son innocence venant contrebalancer l'amoralité de ses actes.

Finalement ce bouquin propose une expérience de lecture assez unique en son genre, ne serait-ce que pour ça, il mérite que l'on s'y attarde… sans perdre de vue toutefois qu'il exigera de vous un certain investissement personnel afin de dompter un style tout aussi unique en son genre.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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critiques presse (1)
Bibliobs
03 novembre 2020
Sarah Elaine Smith signe un premier roman électrisant, splendide et original, baroque et mystérieux.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
[ adolescente de 14 ans ]
Je ne sais pas, peut-être que j'enviais simplement l'attention qu'elle recevait, toujours est-il que disparaître ne m'a pas paru si ignoble que ça. L'idée m'a plu immédiatement. Je me rends compte que ça paraît dur, mais j'avais tellement envie de ne plus être là. Elle était passée de l'autre côté, en un lieu où il n'y avait plus de comptes à rendre pour ses actes, et où il n'y avait personne pour lui faire des reproches.
Et j'avais envie d'être célèbre. J'avais envie que tous les coeurs cachés me cherchent, moi. J'avais envie de briller dans le vaste horizon des disparus, parce que les disparus occupaient tout le ciel, toute l'atmosphère. Comment (...) avait-elle réussi à créer cette magie ? La disparition était un lieu où personne ne pouvait vous atteindre. Un paradis, presque, ou bien c'est ce que je croyais.
(p. 37-38)
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On s'installait devant le poêle à bois avec un catalogue de musée, et elle me demandait de décrire ce qui se passait sur chaque image. Je me disais qu'elle voulait que je fasse montre d'intelligence, alors j'essayais. Mais ce qui lui faisait vraiment plaisir, c'était quand j'en avais marre de ce numéro et que je disais exactement ce que je pensais, à savoir que les saints avaient l'air d'ahuris finis et que la Vierge Marie semblait un peu imbue d'elle-même.
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[Elle] n'était pas particulièrement bien vue dans les environs, sauf parmi les autres artistes et marginaux qui avaient migré dans la région [Pennsylvanie] en masse à la fin des année 1970. Ils avaient été attirés par le prix bas des terrains, rêvant d'une approximation de société radicale et paradisiaque. Ils vivraient de leurs terres, loin de ce qu'[elle] appelait le bourdonnement perpétuel des injonctions meurtrières du capitalisme. (...)
Au bout de dix ou vingt ans, beaucoup d'entre eux étaient repartis vers des climats culturels plus favorables. J'imagine qu'ils s'étaient attendus à ce que la monotonie rurale soit plus poétique, pas aux longs hivers où la neige psalmodiait ses désirs mortifères sur votre tête.
(p. 89)
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Je savais que le Dr Holden était une excellente psy, parce qu'elle ne croyait pas un mot de ce que je lui racontais.
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L'été où Jude a disparu, mes frères et moi, nous étions quasiment retournés à l’état sauvage, vu que notre mère était partie pour de longs mois et que nous vivions libres, selon nos propres idées et coutumes.
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