American Vampire tome 2 de
Scott Snyder (scénario) et
Rafael Albuquerque (dessins) , éditions Panini.
Certains d'entre vous s'en souviennent peut-être, le premier volume d'American Vampire a été une de mes meilleures lectures de l'année 2011.
Stephen King et
Scott Snyder avaient injecté une dose massive de sang frais au petit monde des comics en posant une base simple : « Voici ce qu'un vampire ne devrait jamais être : un détective pâlichon qui boit des bloody mary et ne travaille que la nuit, un giton mélancolique de New-Orleans, une adolescente anorexique, un éphèbe diaphane aux yeux de biche. Alors que devrait-il être ? Un tueur, ma poule. Un tueur de sang-froid assoiffé de sang chaud. »
Comme convenu, le King a tiré sa révérence à l'issue du premier story-arc, laissant l'odieux Skinner Sweet aux bons soins du seul
Scott Snyder. Alors, American Vampire toujours aussi bon ou pas ?
Nous voilà en 1936, 11 ans après que Pearl Jones et Skinner Sweet, représentants d'une nouvelle espèce de vampires propres à l'Amérique du Nord, eurent fait rendre gorges aux vampires européens. Skinner Sweet a disparu dans la nature et Pearl coule des jours heureux avec son amour mortel, Henry.
Evidemment, un personnage comme Skinner Sweet, une ordure comme on n'en voit peu, ne pouvait rester inactif bien longtemps. le voici désormais, maffieux avant l'heure dans une Las Vegas balbutiante, pas encore devenue la capitale du Vice mais déjà le centre d'un forte activité criminelle et vampirique. le chef de la police, McCogan, doit faire face à des meurtres étranges dont les victimes, riches entrepreneurs locauxn sont retrouvés vidés de leurs fluides vitaux. Curieusement, deux agents du FBI arrivent au même moment pour lui prêter main forte. L'un de ces agents est une jeune femme nommée Felicia Book comme un certain James Book que les lecteurs d'American Vampire ont déjà croisé dans le premier tome.
Changement d'époque donc, puisque le récit passe de l'ambiance western/années folles du premier volume (le récit alternait les aller-retours dans le temps) à une Amérique au seuil de la Seconde Guerre Mondiale. Pour autant, l'essence reste la même. Les vampires européens (ou plus précisément de la souche des Carpathes) n'ont pas tous disparu et ont des comptes à régler avec Skinner Sweet et sa « fille » Pearl Jones. Et comme précédemment, les malheureux pris entre les deux camps vont voir leur vie dévastée.
On découvre dans ce second tome une troisième variante de vampire, avec ses forces et faiblesses distinctes, les affrontements sont toujours aussi gores, bref American Vampire, c'est toujours aussi bon. le récit est toujours aussi riche et dynamique, les destins des personnages se croisent et s'emmêlent pour notre plus grand plaisir. Snyder accumule un nombre de sous-intrigues conséquent qui devrait apporter encore plus de mordant aux prochains épisodes. Miam.
8.5/10 N'ayez aucune crainte, le départ de King n'entraîne aucune baisse de régime et American Vampire continue de s'imposer comme l'un des comics les plus aboutis de ces dernières années.
Winter
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