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Critique de BazaR


J'avais décidé d'arrêter cette série au tome 2, guère plus emballé que cela. Mais laulautte a fait un lobbying forcené pour que je lise au moins le troisième opus qui met en scène ce cher clown pas triste et super flippant qu'est le joker. J'ai fini par céder.

Je ne le regrette pas. Ce volume pousse l'horribilitude du personnage presque aux limites de l'acceptable sans vomir. le Joker contrôle le jeu (c'en est un pour lui) avec un niveau de précision qui laisserait penser qu'il a kidnappé et torturé les auteurs. Il a dix-sept coups d'avance sur la police, la Bat-famille et même ses collègues méchants pourtant d'envergure (genre Pingouin ou Sphinx). Il a écrit le « livre dont Batman est le héros » dont toutes les voies sont condamnées à une fin désagréable. Bref, il est le même marionnettiste dingue que Heath Ledger dans le film « The Dark Knight » de Nolan mais avec un design physique dix fois plus affreux (repris d'ailleurs dans la série Gotham).

Rien que le début donne le ton très aigu sur la portée de l'horreur. Il ne fait pas bon être flic à Gotham ; ça ou jeune fille en détresse, on a autant de chance de s'en sortir entier avec un coeur qui bat. Joker déroule son scénario sans un accroc ou presque (Batman a failli croire qu'il avait une chance à un moment, comme Papa Talon avec Maman Talon). Mais curieusement il ne va pas au bout de sa logique. Les auteurs ont dû reprendre le contrôle et penser qu'il fallait des survivants en bonne santé à la fin ; du coup ça cloche un peu en termes de cohérence. Si cela avait été un one-shot je gage que la conclusion aurait été plus funeste encore.

Le plus intéressant est la relation particulière que le Joker et Batman vivent. A mon avis le couple devrait consulter un conseiller matrimonial. Joker, en fait, se plaint que Bat s'est ramolli avec sa petite bande. Il veut le réveiller. L'affrontement est avant tout psychologique entre ces deux-là.

Un beau face à face. Cependant, j'ai quand même préféré la version Joker que Brian Azzarello nous avait offert dans son album dédié au vilain. On pénétrait un peu plus la psyché du dingo, même si c'était par personne interposée.
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