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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En conclusion, bien qu'Ex dei présente quelques petits défauts de narration (incohérences, Deus ex Machina, précipitations de certains évènements et chute peu convaincante), pour ma part, j'ai beaucoup apprécié cette lecture. le style est encore une fois très fluide et permet de se plonger facilement dans l'univers visuel de Damien Snyers. L'arc narratif de Marion est passionnant (et moi aussi, je veux faire partie du Cercle!) et les valeurs présentes dans ce roman correspondent aux miennes. Bref, à vous de vous faire votre propre opinion maintenant!

Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Avis : Un roman qui m'a appelée par sa couverture que je trouve plutôt jolie et une 4ème de couverture qui promet un univers fantasy(Elfes, Trolls, Mages...)et Steampunk réunis.
Le début était assez difficile à apprécier. Les 2 personnages principaux se présentent chacun leur tour dans les aléas de leur vie. J'ai mis un peu de temps à repérer les changements de narrateur en fonction du symbole des chapitres.
J'ai appris qu'il y avait déjà un roman avec cet univers et ses personnages. Ne l'ayant pas lu, je n'ai pourtant pas été gênée pour cette histoire indépendante. Mais cela m'aurait peut être permis de moins subir le début de ce roman que j'ai trouvé plat.
L'intrigue est assez longue à venir mais une fois dévoilée je n'ai pu m'empêcher de vouloir connaître la fin.
Et quelle fin ! Voilà de quoi imaginer une suite parceque pour moi c'est loin d'être fini cette histoire....
J'ai bien aimé l'évolution de tous ces personnages, quand bien même l'issue était terrible pour certains d'entre eux.... L'univers dans lequel ils évoluent, que ce soient les lieux où les usages, est suffisamment décrit pour me permettre d'intégrer leur monde.
J'ai apprécié aussi les clins d'oeil assez philosophiques ou de faits de société de la part des 2 personnages principaux, qui peuvent résonner pour chacun de nous en dehors de cette fiction.
Mais attention, j'ai quand même eu une lecture assez confuse. Outre le fait de lire 2 histoires parallèles ayant peu de chose en commun avant qu'elles ne se rejoignent, j'ai aussi eu du mal à comprendre le rôle d'un certain personnage apparu de nulle part, et le changement d'attitude d'un autre à un moment crucial pour notre Elfe principal....
Bref, soit cela s'explique par le roman précédent ("La stratégie des As") soit par le prochain (s'il existe), soit j'ai loupé un truc dans la lecture....
Pour résumé, j'ai bien aimé mais trop de questions sans réponses font qu'il en résulte une certaine frustration...
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Dans Ex Dei, on retrouve l'Elfe James. Fidèle à lui-même, il est toujours un monte-en-l'air, continuellement en quête d'adrénaline. Avec Mila pour unique associée, il continue à monter des coups, plus pour se prouver qu'il n'a pas perdu la main que par réelle nécessité financière. C'est comme cela qu'avec sa comparse, ils pensaient tranquillement dévaliser un aisé de la haute, mais qu'ils se sont finalement retrouvés pris en chasse par des assassins, déterminés à les éliminer. Quand on passe son temps à voler et à arnaquer les autres, comment savoir laquelle de ses victimes a décidé de se venger ? Emporté dans une succession d'aventures qui l'amènera à recroiser de vieilles connaissances, des amis chers ou encore des ennemis jurés, James pourra-t-il encore espérer garder la main sur cette partie qui le dépasse ?

Dans Ex Dei, on renoue avec certains des personnages de Damien Snyers, rencontrés dans le tome précédent. Ici, l'auteur alterne les points de vue narratifs en donnant tantôt la parole à James, tantôt à Marion. Tous deux vivent des aventures différentes mais on sent très vite que l'auteur va les réunir à un moment donné de l'intrigue. A travers ses protagonistes, Damien Snyers revisite des clichés en les remaniant largement. Ainsi, James incarne la figure du gentleman cambrioleur. Bluffeur de première, il est passé maître dans l'art d'arnaquer ou de voler son prochain, mais il le fait avec beaucoup de panache. Personnage haut en couleur, l'auteur lui a même ajouter ici un petit côté "Robin des Bois" puisqu'il ne vole plus pour survivre mais juste par plaisir, alors il redistribue, bien volontiers, son butin aux plus démunis. En outre, James a une autre particularité, il s'agit d'un Elfe, car dans l'univers de Damien Snyers, on croise aussi bien des humains que des Trolls ou des Elfes. Il met donc en scène une société très cosmopolite. Il y a également des immortels, à l'image de Marion qui appartiennent au Cercle, une société secrète dont les membres se désignent comme les Historiens. Beaucoup sont des Mages et possèdent de grands pouvoirs, leur permettant d'occuper de confortables positions sociales dans cette société très inégalitaire. Mais, finalement on sait très peu de choses sur eux. Concernant Marion, elle est télépathe. Qualité rare parmi ses pairs qui lui permet de sonder les personnes qu'elle croise. Libre et indépendante, avec elle, Damien Snyers nous brosse le portrait d'une femme forte que l'on apprécie de suivre. L'auteur nous propose donc une palette variée de personnages avec des personnalités bien trempées. Ils constituent un gros point fort de ce livre car ils sont clairement très attachants.

D'autre part, Ex Dei est une oeuvre foisonnante autant du point de vue des multiples clins d'oeil littéraires et cinématographiques que des problématiques que l'auteur soulève. On sent le plaisir qu'il a pris à nourrir son texte de ces éléments qui viennent établir une belle complicité avec ses lecteurs.

Parmi ses questionnements, il aborde, d'ailleurs, des thématiques importantes comme la xénophobie, l'intolérance ou encore la servitude des minorités.

De même que l'auteur emprunte ici au roman d'espionnage pour venir nourrir son intrigue, à travers l'infiltration de cette société secrète par un inconnu dont on ne sait rien. Les héros de Damien Snyers vont devoir s'unir pour tenter de percer son identité et de comprendre la raison de ses agissements. Dans ce second volet, le Cercle est en danger et les Historiens sont ébranlés dans leurs certitudes. A travers eux, on touche à quelque chose d'intéressant mais dont il nous manque encore quelques clés de compréhension. Pour moi, c'est la petite faiblesse de ce roman car l'auteur n'a pas levé le voile sur tous les mystères planant autour. de plus, j'ai connu un moment de flottement dans ma lecture, survenu au milieu du récit et il m'a, quand même, fallu avancer de quelques pages pour reprendre le fil.

A mon sens, cet univers mériterait l'écriture d'un autre livre pour faire jour sur ces non-dits, sans parler de la fin qui m'a juste laissée sans voix. En effet, l'auteur conclut son livre sur une note inattendue mais quelque peu incompréhensible. Avec une telle conclusion, j'espère que cela cache en réalité l'appel à une suite.

En somme, Ex Dei, c'est un bel univers steampunk qui mêle l'action et l'humour avec beaucoup de finesse. On espère juste y continuer notre exploration afin de balayer nos frustrations des dernières lignes. A suivre sur Fantasy à la Carte.
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Le commentaire de Cathy :

Damien Snyers est un auteur que j'ai découvert lors de la lecture de son roman " la stratégie des as ", j'avais beaucoup aimé l'univers qu'il nous avait proposé, un mélange entre la fantasy et le steampunk.
Cette nouvelle histoire est dans la même veine, c'est avec un énorme plaisir que j'ai retrouvé des personnages déjà rencontré précédemment.
Marion, membre d'une organisation secrète, est en possession d'un artefact qui attise les convoitises.
James est un elfe expert en cambriolage, pour se prouver qu'il a toujours le coup de main, il décide de dévaliser un homme riche, accompagné de son associée Mila.
Ils étaient loin de se douter qu'ils allaient être pris en chasse par des assassins, qui leur en veut à ce point ?
L'auteur nous fait suivre son histoire en alternant les points de vue, suivant les chapitres, nous suivons James ou Marion, j'aime beaucoup cette façon de faire, je trouve que cela donne beaucoup de rythme à un récit.
J'ai apprécié cet univers steampunk où les elfes, les demi-elfes, les trolls et les humains cohabitent.
Le personnage de Marion reste un mystère pour moi, la jeune femme est immortelle, j'aurais aimé avoir un peu plus de renseignements concernant cette particularité.
Une intrigue se met très vite en place, j'ai été embarquée par ce récit, je me posais énormément de question sur ce personnage qui a infiltré la société secrète.
L'auteur m'a permis de passer un très bon moment de lecture, j'ai été surprise par la fin qu'il nous propose, j'ai ressenti une grande frustration.
Ce roman mêle action, suspense et une bonne dose d'humour, je serai ravie de me replonger dans cet univers lors d'une prochaine lecture.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Un grand merci aux éditions Actusf grâce à qui j'ai pu découvrir ce roman.

Ce qui m'a attiré en premier, c'est la couverture, je trouve les illustrations vraiment jolies. Les deux personnages principaux sont bien représentés, même si je m'imagine plus James avec une peau blanche presque translucide plutôt que dans les tons violets.
Le résumé m'a également bien accroché, ce monde steampunk empli de magie et peuplé d'elfes et de trolls m'a tout de suite paru très attrayant. C'est un univers que je côtoie peu mais qui m'intéresse beaucoup.

Passons à la lecture :
Tout d'abord, je ne savais pas que c'était une suite. Et cela m'aurait peut-être été plus facile de comprendre certains souvenirs si je l'avais su avant. Mis à part le fait que certains non-développements sur les événements du premier tome m'ont laissé sur ma fin, ça n'a pas gâché ma lecture.

Je m'attendais à ce que Marion et James se retrouvent plus tôt dans l'histoire. J'ai cependant bien apprécié leurs aventures respectives.
Les descriptions sont claires, je n'ai eu aucun mal à visualiser ce monde où se côtoient la technologie et la magie.
Rien à redire sur les personnages, je les ai tous apprécié, James peut-être un peu plus que les autres. Je pense que c'est dû à son côté chevaleresque non assumé.

La seule grosse déception, c'est la fin. Pas mal de petites choses restent sans réponses. Quant au dernier chapitre, il m'a laissé un goût amer lorsque j'ai refermé le roman.
Avec un peu de chance il y aura une suite qui permettra de faire la lumière sur mes interrogations.

Au final : une lecture plaisante tout du long mais avec une fin qui ne me plaît pas du tout. J'espère que vous n'aurez pas le même ressenti que moi en terminant cette lecture.
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Après la Stratégie des As, j'ai retrouvé avec plaisir James, l'elfe voleur et Marion, l'Historienne immortelle. Loin d'une nouvelle histoire de braquage, l'auteur nous embarque pour une autre aventure où le danger sera omniprésent et où les personnages renoueront avec leur passé. Un service presse que j'ai beaucoup apprécié et pour lequel je remercie les éditions ActuSF.

Il n'est pas nécessaire d'avoir lu La Stratégie des As ou la nouvelle gratuite Les Cambrioleurs rêvent-ils de dinosaures mécaniques pour apprécier cette nouvelle aventure. de nombreux rappels sont réalisés par l'auteur tout au long du récit qui vous permettent de ne pas être perdus.

Néanmoins, je vous préconise de lire La Stratégie des As avant Ex Dei, car Ex Dei est une suite directe (même si ce n'est pas présenté comme tel) et vous risquez de vous spoiler une bonne partie de la première aventure. 😉

Vous pouvez retrouver mon avis sur le premier opus et la nouvelle en cliquant sur les liens des titres ci-dessus.

Une double intrigue à deux voix

Damien Snyers nous propose un roman basé sur deux personnages qui vivent deux aventures séparées pour mieux se retrouver.

Après La Stratégie des As, où James avait réalisé un braquage audacieux qui l'avait rendu riche à millions, le voleur a décidé de se ranger en Afrique avec Mila, un membre de sa bande afin de profiter du bon temps. Mais les vieilles habitudes ayant la vie dure, il va tenter un casse pour le plaisir… qui va très mal se terminer et l'obliger à fuir. Car James est recherché, mais il ne sait pas par qui, et c'est ce qui va nous tenir en haleine pendant la première moitié du récit.

Pendant ce temps, Marion, immortelle, télépathe et appartenant au Cercle des Historiens (organisation secrète oeuvrant pour la collecte de l'Histoire du monde de façon objective), a décidé de divorcer de son mari après 10 ans de mariage. Retrouvant son indépendance, elle est victime d'une tentative de vol sur l'artefact qui permet au Cercle de rester immortel, puis constate que quelqu'un cherche à les infiltrer et à les détruire. Elle va alors demander l'aide de James, sans se douter que de son côté, il est aussi en danger.

L'intrigue, pleine de suspense, est proposée du point de vue de chacun des deux personnages principaux. Cela apporte du dynamisme au récit, nous faisant naviguer d'une histoire à une autre.

On découvre le fonctionnement de la société des Historiens, ce que sont devenus les membres de la bande de James (occasionnant des sous-intrigues), et une partie de l'univers jusque là inconnu : une version revisitée de l'Afrique à la sauce magico-steampunk, qui change de l'atmosphère glauque de Nowy Krakow d'où viennent la plupart des personnages.

L'auteur nous plonge dans un univers magique avec des mages qui apportent la technologie au peuple et régulent la météo. Il y ajoute quelques éléments steampunk comme des moyens de transports incongrus : Calèches automatisées à vapeur, Araignées géante de course… Ici la magie est l'énergie qui permet aussi à certaines inventions de fonctionner comme la machine à glaçons ou le coffre-fort avec dimension temporelle.

Cependant, malgré un récit riche et dynamique, j'ai trouvé trois bémols à cette intrigue :

Tout d'abord, le commanditaire qui cherche à tuer James est vite trouvé et son histoire réglée en milieu de roman. J'aurais aimé plus de développement ou de rebondissements, et cela m'a laissé sur ma faim, même si je comprend la logique de l'auteur : c'est en fait un retour de bâton que subit James pour ses actions passées.

Ensuite, en deuxième partie de roman, quand les deux personnages se retrouvent, j'ai trouvé ennuyeux le fait de relire la même scène du point de vue de chacun. Cela apportait parfois des éléments supplémentaires, mais rallongeait considérablement la durée de l'histoire. de plus, parfois il m'a fallu un petit temps d'adaptation selon les paragraphes pour comprendre quel point de vue était abordé.

Enfin, la résolution finale très abrupte m'a laissée pantoise. L'auteur utilise le procédé du Deus Ex Machina (au sens propre) que j'ai trouvé maladroit. J'ose espérer un troisième volume afin de laisser les nombreuses questions en suspens car c'est impossible de laisser cette histoire se terminer ainsi.

L'approfondissement de deux personnages

Dans ce deuxième opus, on sent une volonté de l'auteur de développer davantage ses deux principaux protagonistes, contrairement au premier où il était question d'une esquisse pour mieux se concentrer sur l'action.

Ici, Damien Snyers nous propose le portrait d'un elfe voleur qui est devenu plus mature, plus soucieux des autres, depuis qu'il est devenu riche. de crève-la-faim, il est devenu Robin des Bois mais le manque d'activité physique l'a rendu moins alerte, malgré la subsistance de ses principes de voleurs.

Avec l'opulence, James prend le temps de l'introspection et cela se ressent dans le récit : il repassera au village de son enfance se renseigner sur ses parents, réalisera un pèlerinage sur la tombe de son ancien mentor, retrouvera ses anciens amis, ne s'engagera plus dans une vie de débauche…

Le fait d'être recherché va le faire sortir d'une zone de confort qu'il avait du mal à assumer, et il sera presque content de fuir, même si le besoin de souffler se fait ressentir par moments, preuve que finalement, il s'était peut-être habitué à la vie de riche.

Ses actions seront plus réfléchies à cause de son âge et il se rendra compte que l'argent peut aider à se sortir de situations compliquées avec moins d'efforts.

A côté de James, Marion réalise également une introspection, mais sur sa vie d'immortelle. En se séparant de son mari, elle se rend compte qu'elle ne peut rester avec le même homme plus de 10 ans et espère trouver un compagnon qui renversera cette tendance. Avec son exemple, l'auteur interroge aussi la manière de vivre quand on a plusieurs siècles, et de pouvoir encore évoluer malgré tout, pour soi, et au contact de l'autre.

Par ailleurs, le don de télépathie de Marion sera abondamment abordé pendant le récit et de façon très intéressante : les cerveaux des gens sont comparés à des maisons mentales avec des pièces à souvenirs, des salles de commandes, des éléments effrayants. Et en fonction de la personnalité de chacun, la maison sera différente : délabrée, luxuriante, labyrinthique… ce qui donnera un aperçu de personnages avant même qu'ils n'agissent dans l'histoire.

Mais ce don ne va pas sans heurts : migraines, fatigue sont les maux qui accompagnent l'utilisation de son pouvoir par Marion. On questionnera aussi son don à des fins lucratives en lui demandant de devenir un outil pour connaître les secrets des autres Historiens afin de se prémunir de toute menace (ce qui va à l'encontre de son éthique, de la vie privée des autres et de ses relations avec eux).

Un univers magique qui interroge notre réalité

Avec Ex Dei, et sous couvert d'un univers magico-steampunk, l'auteur distille quelques éléments de réflexion à l'intention du lecteur, qui interroge sa réalité.

La question du racisme envers les êtres magiques et les métisses déjà présente dans La stratégie des As, est à nouveau rappelée à travers le personnage de James, mais aussi de Jorg, le troll, et Elise, une demi-elfe qui a ouvert un club réservé aux métisses. Dans cet univers, à moins d'être riche, les elfes sont méprisés et invisibles aux yeux des humains, les trolls ont le statut de meubles et peuvent être exécutés ou rien, et les métisses, êtres stériles sont à peine tolérés. L'existence du Club d'Elise reste fragile, et une demi-elfe enceinte peut se voir privée de ses droits si les mages estiment qu'elle peut être un bon sujet d'expérience.

Les mages sont présentés d'ailleurs comme des scientifiques dangereux, imbus de leur personne, obsédés par les plaisirs, et au-dessus des lois car ils apportent la technologie à l'univers. On sent une critique universelle des puissants intouchables derrière leur exemple et la visite que leur rendra James sera assez éclairante à ce sujet.

Si l'action se déroule en majorité à Nowy Krakow, sorte de Cracovie imaginaire et dangereuse, l'auteur nous emmènera au début du récit dans une Afrique utopique où les ressources sont exploitées par les habitants, avec un fonctionnement plus développé et efficace qu'en Europe. Les cantines collectives, les immeubles de diamant et la météo non capricieuse en sont de bons exemples et nous interrogent sur notre Afrique contemporaine.

L'homosexualité et la transidentité seront aussi abordés mais avec toujours des histoires douloureuses : Mila est lesbienne mais s'est fait chasser de chez elle par ses parents à cause de ses penchants, tandis que le Lord Commandeur Obel n'a jamais pu afficher son homosexualité au grand jour à cause de son métier, forçant son compagnon Neige à se transformer en femme pour rester « conforme » à la notion de couple en vigueur à Nowy Krakow.

Enfin, le Cercle des Historiens interroge plusieurs sujets dans cette aventure. Déjà évoqué avec Marion concernant les partenaires amoureux, l'auteur parle de la solitude de ces immortels qui ne peuvent finalement vivre qu'entre eux, en groupe. L'amitié est rare et précieuse pour Marion, tout comme le fait de faire part de ses découvertes aux autres. Et le fait de rajeunir ou non peut s'avérer un choix assumé vis à vis de son identité.

Par ailleurs, Marion se pose des questions sur la manière dont son Cercle fonctionne : Est-ce que l'objectivité est réellement présente pour relater l'Histoire ou passe-t-elle par le vécu de chacun ? Est-ce le manque d'inclusion d'êtres magiques parmi les membres du Cercle leur permet d'englober l'Histoire dans sa totalité? Ce sont des questionnements que l'on retrouve concernant l'élaboration des manuels d'Histoire dans notre réalité.

En conclusion : Damien Snyers signe ici une suite réussie de son roman de braquage en mettant l'accent sur la maturité des personnages, la manière dont ils tirent des leçons de leur passé et comment ils se projettent dans l'avenir. Une intrigue où le danger est présent à tout instant, qui interroge de nombreux sujet actuels contemporains, avec une ouverture vers un troisième opus, qui je l'espère, permettra de résoudre de nombreuses questions laissées en suspens.
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