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EAN : 9782367341798
188 pages
Au Vent des Iles (02/05/2016)
2.64/5   7 notes
Résumé :
Premier roman papou traduit en langue française. Maiba, dernière héritière d'une chefferie en désuétude et en proie au scandale, est négligée pendant l'enfance qu'elle passe dans la famille de son oncle et sa tante, mais elle bénéficie de l'amour et du respect de ses cousins Sibil et Royal Bob Rabobo. Peu à peu, la petite sauvageonne gagne en sagesse et réussit à rassembler le village qui est déchiré entre les forces opposées de la modernité et de la tradition. Alor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Bienvenue à Makawara, un joli village de Papouasie Nouvelle-Guinée ! Ok, c'est loin (c'est en fait la moitié d'une île – l'autre étant la Nouvelle-Guinée occidentale) au nord de l'Australie.
L'auteur nous permet de découvrir un style de vie très simple, basé sur les récoltes des légumes et fruits disponibles, de quelques poissons de l'océan et des bandicoots chassés par le père. Les enfants sont élevés dans le respect des ainés, jusqu'à subvenir à leur besoin s'ils quittent le village pour travailler à la ville, notamment dans la capitale Port-Moresby.
Une seule personne semble mise de côté : Maiba (Yawasa Maibini) la fille du défunt chef. Elle donne l'impression de porter malheur : sa mère est morte lors de sa naissance et a donc été élevée par sa tante (qui la déteste) et son oncle. Elle fut paralysée jusqu'à ses quatre ans et ne s‘est mise à marcher que quelques jours près la mort de son père. Un jeune homme Mikhail se suicide car il pense l'avoir trahi.
On pourrait penser qu'elle cristallise le rejet des villageois des traditions et cultures anciennes en tant que fille du chef, certainement aussi parce que depuis toute petite, elle est à part : sale, négligée et refusant de s'habiller avant l'âge de 9/10 ans !
En effet la vie change au village, les missionnaires ont apporté le catholicisme depuis un siècle, les enfants vont à l'école de la mission, les prêtres ont une parole influente sur la communauté, la polygamie est interdite.
La communauté s'éloigne de ses racines, de ses coutumes et de son héritage … jusqu'à ce soir où Dobora Thomas, un ancien respecté que le village écoute avec respect lors de ses oraisons du soir, reçoit deux étrangers dans sa véranda avec une bouteille de brandy. Son oraison souligne les changements vécus mais insiste sur l'indépendance qu'il faut garder … vis-à-vis de quoi exactement ? Car la soirée et la nuit montrent que ces hommes sont dépendants de l'alcool qui les mène à commettre des atrocités.
Est-ce la volonté de l'auteur de dénoncer l'influence négative de la colonisation et l'introduction de l'alcool sur l'île ? Voulait-il mettre en valeur les traditions et la culture papouasienne ?
Ce qui est choquant pour moi est la passivité des villageois face aux actes des hommes ivres et l'absence de conséquences pour eux le lendemain ….
Je reste plutôt interloquée par cette lecture et j'avoue ma difficulté à comprendre les subtilités culturelles du roman …
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Maiba est le premier roman papou à être édité en français, 37 ans après sa sortie en Papouasie-Nouvelle- Guinée. D'après son auteur, Russell Soaba, Ce livre a été critiqué par les femmes à sa sortie.
Maiba est une jeune papou, dernière héritière d'un lignée de chef, orpheline et semblant attiré le mauvais oeil. Elle est élevée par M. Wawaya (frère de son père) homme taciturne, et sa femme qui ne peut pas la souffrir, lui reprochant sans cesse son attitude et son apparence négligées. Seul son cousin Siril semble vouloir la défendre et lui porter de l'intérêt.
Tout ce petit monde vit à Makawana, village attaché aux traditions, se méfiant du progrès.
Doboro Thomas, ancien du village et auto-promulgué orateur de la communauté, maitrisant l'anglais (langue des colons) qui n'est pas encore compris de tout le monde, aimerait s'approprier le pouvoir. Pour cela il n'hésite pas à utiliser la manipulation et l'intimidation, pour arriver à ses fins.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman. L'écriture est simple, limpide, j'ai aimé faire la rencontre de Maiba, mais sûrement par manque de connaissances sur les us et coutumes de ces contrées lointaines, je n'ai fait que survoler l'histoire. Un avis donc mitigé.
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Mes lectures exotiques ne sont pas très réussies ces temps ci....

Cocotiers, plages blanches, lagon, eau bleue , mangrove, le décor y est certes ,mais pas l'histoire.

ici on a une héroïne, Maiba, gamine orpheline, élevée par une tante peu généreuse, cette enfant aurait pu , aurait du m'émouvoir mais pas plus qu'une fois grandie je n'ai réussie à me sentir touchée par elle. On a un aperçu des relations sociales anciennes qui sont bien bousculées par les apports de la "civilisation" à savoir, la religion, l'argent, les biens matériels . On a surtout un texte froid, distant que j'ai lu sans plaisir en m'accrochant à chaque page et au fait de devoir valider ce pays pour un challenge, heureusement pour moi c'est un texte court .
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Il est dit que ce livre était étudié dans les facs de langue et de philosophie du monde entier. Soit. Je devrais peut-être assister à un cours alors pour comprendre cette lecture.
Je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire et je suis restée hermétique au style de l'auteur tout au long du roman. J'ai eu petit soubresaut d'intérêt vers la fin du livre, et puis je suis redevenue très rapidement indifférente. Je pense être passée à côté de la morale de cette histoire, parce qu'il y en a forcément une, n'ayant peut-être pas les connaissances culturelles nécessaires sur ce pays et ces coutumes.
J'espère qu'il y aura quelqu'un par ici qui pourra m'expliquer sa compréhension du livre, j'aimerais beaucoup avoir vos avis.
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Au vu des éloges au sujet de l'auteur et du livre lui-même qu'on peut lire dans une courte préface, je m'attendais à beaucoup mieux !

Le roman commence pourtant bien, avec quelques personnages bien campés, dont l'héroïne, Maiba, à la forte personnalité. Elle est la dernière d'une lignée de chefs mais elle est orpheline et vit chez sa tante où elle est un peu l'aide à tout faire. On se réjouit déjà à l'idée de lire son histoire, de découvrir son destin, puisque d'après le résumé de l'éditeur elle réussira à enrayer la violence qui menace sa communauté, un petit village en Papouasie.

En effet deux hommes rôdent et apportent le malheur sur le village. le roman tourne alors au délire, on ne sait plus trop ce qui fait partie du cauchemar ou de la réalité. Maiba assiste impuissante, au viol d'une jeune adolescente, à la liaison adultère de sa tante, à la furie des villageois, au retour de son oncle blessé à mort.

Je ne sais pas si ce roman porte un message. Mais quand je lis dans la préface qu'il est étudié dans les universités, je suis étonnée et troublée car le viol est quand même au centre de la narration.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Mais l'histoire ne doit pas être prise au sérieux, poursuit Siril. Elle ne sert que de mise en garde au cas où nous envisagerions des choses terribles, comme renverser une certaine société et sa culture, déclarer la guerre à d'autres villages, ou même insulter un touriste parce qu'il refuse de payer cinq toea après avoir pris nos têtes d'idiots en photo...
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L'odeur de l'aube éveille les sens de Maiba, qui s'étire et s'assied. Il fait encore nuit. Elle a peu dormi, à cause des cris provenant de la maison de Doboro Thomas. Elle a écouté les hurlements atroces de la fille pendant une heure ou deux, mais elle ne pouvait pas l'aider. Le rougeoiement du tabac près de la case lui indiquait que Mme Wawaya ne dormait pas non plus, peut§être n'osait-elle pas s'allonger, se reposer, ni même se faire une idée sur le sort de Christine.
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Elle ajoute cela car quand un homme part chasser le bandicoot ou pêcher, la nuit ou à n'importe quelle heure du jour, on ne doit pas demander de ses nouvelles, au risque d'attirer la malchance sur lui, ce qui le fait rentrer bredouille.
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Quoiqu'il advienne la vie est essentiellement laide, ignorée, méprisée et bafouée, voire assassinée.
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L'injustice a aveuglé l'humanité.
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