Yunjae ne ressent rien. Depuis sa naissance, l'adolescent est victime d'une malformation de son amygdale cérébrale, son "
amande", qui fait qu'il ne ressent rien. Yunjae essaie pourtant d'entrer dans la norme. Grâce à sa mère et à sa grand-mère, il apprend comment réagir face aux autres. Oui mais voilà, un jour, Yunjae rencontre Gon, l'enfant rebelle et colérique. de leur rencontre va naître une belle amitié qui liera leur destin.
On ne va pas se mentir, le résumé est prometteur, la couverture incroyable, et la mention « Best-seller en Corée, plus de 600 000 exemplaires vendus (primé par le Changbi Prize) Recommandé par Namjoon, un des membres du groupe coréen BTS ; Vainqueur du Jeju Peace Literary Prize et du Mon'ya Taisho, le grand prix des libraires du Japon » vendait du rêve. Si j'ai adoré la plume de l'autrice (la traduction est vraiment très bien faite, au vu de la distance de Yunjae face à ce qu'il vie), deux points m'ont turlupinée :
1) L'histoire est assez longue à commencer. Ce n'est pas un défaut, ça permet de placer les choses, mais pour le coup je trouve le résumé assez mal fait puisque je ne m'attendais pas au décalage entre le résumé et le récit. Ce n'est pas grave en soi, mais ça peut mal orienter les lecteurs.
2) La dernière partie ?? Sans vous spoiler, il faut en parler. La fin est expéditive, presque bâclée (c'est clairement l'impression que ça donne), et ne colle absolument pas au roman. J'ai eu l'impression de me retrouver dans un
Tarantino où tout bascule du tout au tout pour avoir une fin avec une morale.
Clairement, ce roman promettait d'être une lecture doudou, mais je ne sais pas quoi en penser. Avis aux personnes sensibles : il y a quand même pas mal de violence dans le récit. Et vraiment je ne comprends pas l'intérêt. Pareil, les réactions de Gon étaient trop clichées. Il n'y avait pas besoin d'en faire autant.
En bref, je suis mitigée : j'ai adoré la première moitié du récit, mais pour moi il ne remplit pas les attentes du lecteur (à cause du résumé). le tout aurait mérité d'être nuancé et surtout d'avoir une vraie fin (pas expéditive ni sortie d'un chapeau).
Merci à l'éditeur et à Babelio.