La signification même du titre n'apparaît qu'en fin de roman. Ce titre dénote la plénitude qui habite les protagonistes : ils sont entiers, idéalistes, jusqu'au-boutistes.
1971 et les séquelles de la Guerre des Six Jours, 2011 et les bombardements : deux années marquantes à Ghazza pour Anna, Samuel, Nourredine, Jean, Elvire. Il y a des juifs et des maghrébins actifs, des gens qui aspirent à la paix. Il y a la Palestine et l'état juif, mais le seul parti-pris : la cause des opprimés. Il y a Ixelles et des réunions d'étudiants qui refont le monde. Il y a aussi l'amour, mais des amours violentes. Ces personnages forts émeuvent et font réfléchir sur le problème palestinien très complexe.
De nombreux dialogues émaillent le roman et suscitent l'intérêt du lecteur. le style concis permet un maximum d'actions en un minimum de pages.
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Un livre court, qui à mon sens, n'a pas de prétention historique sur le conflit israélo-palestinien. Ils 'agit plutôt pour Jean, le narrateur, de nous expliquer comment il s'est investi dans ce conflit, partagé entre deux camps: celui des palestiniens, avec son amitié pour Noureddine, et celui des israéliens, où il oscille entre l'opinion d'Anna et de sa mère Elvire (et où lui-même est embarqué dans une histoire d'amour compliquée entre mère et fille).
Je ne peux pas dire que c'est un coup de coeur, j'ai eu un peu de mal avec le style d'écriture, l'histoire d'amour entremêlée au récit et un peu décousue, mais ce fût quand même une lecture agréable.
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Que dire! J'ai lu ce livre sans plaisir....Aucune profondeur, on ne s'attache pas aux personnages, l'histoire n'est pas passionnante et le style est trop superficiel. Je préfère les histoires détaillées avec des repères historiques ou des références littéraires. Ici, je n'ai rien retenu du conflit Israël- Palestine pour la simple et bonne raison que tout est flou et confus dans ce roman. Décue!
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– Noureddine est renvoyé
Comment est-ce possible ? Le discret Noureddine ? Lui qui semble sorti d’une Bible illustrée ? lui qui inspire à Elvire une curiosité certaine, à force de m’être fait auprès d’elle l’avocat de sa douce ténacité en faveur de la Palestine ? Un renvoi ! Est-ce lié à sa prise de parole lors du débat sur Fedayin ? (…) Cette décision apparaît bien comme une mesure de pure xénophobie. (…) À ce moment déboule Samuel, tout essoufflé
– inacceptable, ce renvoi
– il faut tirer un tract cette nuit même, le distribuer dès la première heure devant la boîte… appeler à la grève dès la fin de la récréation, on ne monte pas en classe
Samuel énumère les tâches, les répartit – les sionistes savent y faire quand il s’agit d’agir vite et d’être efficace, on sent chez Samuel une longue pratique à l’Hashomer Hatzaïr –, il réfléchit, dirige, entraîne à l’action, bientôt deux douzaines d’élèves déboulent au studio, (…), on décapsule le coca, un tract se rédige à la hâte (…)
Abu Zeit est renvoyé. Il aurait eu une « mauvaise attitude ». Renvoyer un élève est la meilleure façon de le rejeter avec ses problèmes au lieu de l’aider, ce qui est pourtant l’objectif de l’école. Rejoignez la lutte …