A Valéria, la procréation est sacrée. Plus qu'un devoir, c'est une nécessité, notre salut.
Cette attraction, cette attirance, je la ressens au plus profond de mon âme. Mon épiderme s'enflamme à chaque contact. Il ne s'est réellement rien passé entre nous et pourtant la tension sexuelle est palpable. Et réciproque. Sa virilité, tout contre moi, en est une preuve plus que concrète. Le désir, cette sensation tellement inconnue avant lui, s'insinue sournoisement, m'enchaîne au jeune roi contre ma volonté.
Ne pas m'attacher? Peine perdue...
Tu es en vie Lilas, mais es-tu seulement vivante ?
L'embrasser est tel que je l'imaginais. Non. Mieux. Je songe alors que rien de peut préparer à cette sensation particulière, cet embrasement contagieux. […] Je n'ai jamais ressenti cette exaltation. Et le tumulte des sensations déferlent en moi. Violemment. Adrien engloutit mes gémissements dans un baiser dévastateur.
C'est le moment décent où je devrais le stopper. Je ressens encore sa colère, l'affrontement silencieux qui nous anime. Il m'en veut, je l'attire, il veut me faire payer mon erreur, il me désire, et j'aime ça. Alors, ma raison se désagrège. Je clos les paupières, la respiration saccadées, et j'entrouvre instinctivement les lèvres lorsqu'il se penche pour m'embrasser.
Elle ne réalise pas ce que ses mots provoquent en moi, ce que ses actes ont creusé dans mon cœur : un fossé que je suis incapable de combler.