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Citations sur Le pavillon des cancéreux (139)

De même qu'une bicyclette, de même qu'une roue, une fois lancées, ne peuvent demeurer stables que dans le mouvement et tombent dès qu'elles en sont privées, ainsi en va-t-il du jeu entre un homme et une femme : une fois commencé, il ne peut subsister que s'il se développe.
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Si tu ne sais pas user de la minute, tu perdras l'heure, le jour, et toute la vie.
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— Et pourquoi lire ? pourquoi, si on doit tous crever bientôt ? […]
— C'est justement parce qu'on doit tous crever qu'il faut se dépêcher. Tiens, prends.
Il tendait le livre à Ephrem mais celui-ci ne bougea pas.
— Il y en a trop à lire. Je ne veux pas.
— Tu ne sais pas lire, ou quoi ? poursuivit " Grande gueule " sans trop de conviction.
— Je sais lire, et même très bien. Quand il le faut, je sais très bien lire. […]
— C'est que tu nous embêtes rudement à te lamenter tout le temps. Lis plutôt.

Première partie, Chapitre II : L'éducation ne rend pas plus malin !
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Dès le cours préparatoire, alors qu'il ne savait encore ni lire ni écrire, Diomka était déjà initié au matérialisme ; déjà, il savait dur comme fer et il comprenait clair comme le jour que la religion est un opium, une doctrine trois fois réactionnaire, et dont seuls les bandits tirent profit.

Première partie, Chapitre X : Les enfants.
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Ce n'est pas le niveau de vie qui fait le bonheur des hommes, mais bien la liaison des cœurs et notre point de vue sur notre vie. Or l'un et l'autre sont toujours en notre pouvoir, et l'homme est toujours heureux s'il le veut, et personne ne peut l'en empêcher.
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Il m'était déjà arrivé de me demander, et je me le demande encore plus à présent, quel est tout de même le prix maximum de la vie. Que peut-on donner pour la conserver, et où est la limite? Comme on vous l'enseigne maintenant à l'école : "Ce que l'homme a de plus cher, c'est la vie, elle ne lui est donnée qu'une fois". Par conséquent : s'accrocher à la vie à n'importe quel prix. Nous sommes beaucoup à qui les camps ont fait comprendre que la trahison, le sacrifice d'être bons (...) était un prix trop élevé, et que la vie ne le valait pas. Quant à la servilité, la flatterie, le mensonge, les avis, au camp, étaient partagés : certains disaient que ce prix-là était acceptable, et c'est peut-être vrai.
Oui, mais avoir la vie sauve au prix de tout ce qui en fait la couleur, le parfum, l'émotion? Obtenir la vie avec la digestion, la respiration, l'activité musculaire et cérébrale, et rien de plus? Devenir un schéma ambulant? Ce prix-là, n'est-ce pas un peu trop demander? N'est-ce pas une dérision? Faut-il le payer?
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Qu'ils en convinssent ou qu'ils le niassent, tous, tant qu'ils étaient, croyaient au fond de leurs âmes que le médecin miracle ou quelque rebouteux, ou encore quelque bonne femme guérisseuse, existait bel et bien quelque part et qu'il suffisait de savoir où, de se procurer leur remède, et ils seraient sauvés...
C'était impossible, ça n'était vraiment pas possible que leur vie fût condamnée!
Nous avons beau nous moquer des miracles tant que nous sommes en bonne santé, en pleine force et en pleine prospérité, en fait, dès que la vie se grippe, dès que quelque chose l'écrase et qu'il ne reste plus que le miracle pour nous sauver, eh bien, ce miracle unique, exceptionnel, nous y croyons!
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Cet automne-là, j'ai appris que l'homme peut franchir le trait qui le sépare de la mort alors que son corps est encore vivant. Il y a en vous, quelque part, du sang qui coule mais, physiologiquement, vous êtes déjà passé par la préparation qui précède la mort. Et vous avez déjà vécu la mort elle-même. Tout ce que vous voyez autour de vous, vous le voyez déjà comme depuis la tombe, sans passion, et vous avez beau ne pas vous mettre au nombre des chrétiens, et même parfois vous situer à l'opposé, voilà que vous apercevez tout à coup que vous avez bel et bien pardonné à ceux qui vous ont offensé et que vous n'avez plus de haine pour ceux qui vous ont persécuté. Tout vous est devenu égal, voilà tout;il n'y a plus en vous d'élan pour réparer quoique ce soit; vous n'avez aucun regret.
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— C'est donc si peu attrayant ?
— Nullement. Seulement les notions de bon et de mauvais sont complètement renversées. On trouve très bien de vivre dans une cage de quatre étages avec au-dessus de sa tête des gens qui tapent et qui marchent et avec la radio de tous les côtés, mais vivre parmi les laborieux cultivateurs dans une petite maison en pisé, au bord de la steppe, passe pour la pire des malchances.

Première partie, Chapitre III : La petite abeille.
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(...) Si tu ne sais pas user de la minute, tu perdras l'heure, le jour, et toute ta vie.
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