AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,46

sur 230 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette enthousiasmante histoire a l'audace de s'emparer avec une originalité folle de la tragédie de la traite négrière. Lors de la traversée de l'océan Atlantique, les négriers balançaient par-dessus bord les femmes enceintes. Dans le roman, les bébés à venir naissent sous l'eau avec la capacité d'y respirer comme ils le faisaient in utero entourés de liquides amniotiques. Sauvés par les baleines, ils sont à l'origine d'un peuple sous-marin, les Wajinrus, qui a construit une civilisation à l'abri des abysses.

Ce n'est pas Rivers Solomon qui a imaginé cette histoire fantastique. Tout est expliqué dans la postface signée Daveed Diggs, membre du groupe de hip-hop Clipping. Dans les années 1990, le groupe de techno Drexciya a inventé un mythe afrofuturiste autour d'une civilisation sous-marine, repris par Clipping dans son single The Deep, ajoutant des paroles à la base instrumentale de Drexciya. Jusqu'au roman de Rivers Solomon qui propose à son tour sa version de la mythologie initiale, complétant le récit de la chanson, utilisant les mots du refrain «  Y'all remember », en amplifiant le sens pour en faire un élément fondamental de son univers fictif.

Rivers Solomon a construit un très beau personnage pour nous guider dans cette civilisation. Yetu est l'historienne des Wajinrus. C'est la dépositaire de six siècles d'histoire. Elle doit rassembler les souvenirs ancestraux de chaque Wajinru pour permettre à ceux-ci de vivre sans eux. C'est à elle de supporter la douleur du passé jusqu'au rituel annuel du Don de mémoire, où elle doit renvoyer les souvenirs avant d'en reprendre le fardeau. Jusqu'à ce qu'elle craque sous le poids de la mission, se révolte et fuit à la surface de l'océan, vers le monde des Deux-Jambes, celui des hommes.

Les Abysses est un conte, une fable, une parabole. Tout y est allégorie. La réflexion sur l'ambiguïté de la mémoire est très intelligemment menée, à la fois bénédiction et malédiction. le souvenir peut maintenir une culture en vie mais la pratique du souvenir ritualisée de la brutalité passée peut empêcher la vie, nourrir la colère sans se projeter sur un futur constructif. le propos est limpide et débouche sur la thématique de l'identité avec deux choix opposés : se replier sur un communautarisme identitaire ou s'ouvrir à l'altérité dans l'acceptation de la différence, quitte à prendre des risques.

J'ai été fascinée par la poésie des parties sous-marines du récit et la clarté des images qui s'imposaient à moi. Moins par les parties terrestres très naïves, lorsque Yetu rencontre le monde des hommes comme Candide découvre la dure réalité du monde. le récit, est très court mais les informations contemporaines surabondent ( écologie, notions de genre, racisme ) trop pour être traités en profondeur, se juxtaposant en couches sans être totalement embrassées, me laissant une bizarre impression de frustration alors que ce conte est totalement cohérent et très riche. J'avais vraiment besoin de plus de romanesque ou d'un supplément de complexité pour ne pas être laissée sur le quai dans la deuxième moitié du récit.
Commenter  J’apprécie          1183
Ce roman m'a été offert pour Noël et la très belle couverture représentant une sirène nageant au milieu de chaînes m'a enthousiasmée. En survolant les commentaires sur Babelio, j'ai vu la phrase de PostTenebrasLire disant de ne surtout pas lire la quatrième de couverture. Dommage, je l'ai vu trop tard !
A mon tour de vous dire de ne surtout pas lire le résumé qui même très court donne trop de renseignements sur le contenu du roman. Laissez-vous emporter par le texte de Rivers Solomon et vous découvrirez comment le peuple des sirènes a vu le jour.

*
Terriblement immersif. Dès les premières lignes, l'auteure nous emmène au fin fond de l'océan, dans les abysses, créant une atmosphère de ténèbres, de froideur et d'oppression. Là vivent les Wajinrus, le peuple des sirènes.
De leur passé, ils n'ont aucun souvenir. Seule, l'historienne est détentrice de l'Histoire de son peuple. Héritant des souvenances de ses ancêtres, cette sirène est essentielle à la survie de son peuple.

« Il me semble inconcevable qu'un peuple choisisse délibérément de se priver de son histoire par peur de souffrir. La douleur donne de l'énergie, elle nous illumine. C'est le fondement même de l'existence. La faim nous fait manger, la fatigue nous fait dormir. La douleur nous fait crier vengeance. »

*
Yetu est une historienne, elle a été choisie pour être le réceptacle vivant de la mémoire de son peuple. Elle recueille ainsi tous les souvenirs d'hier et d'aujourd'hui pour libérer son peuple d'un passé traumatisant, trop lourd à supporter.
Toutes ces voix, ces milliers de morts, toutes ces histoires, merveilleuses comme insoutenables, encombrent son esprit. Trop tourmentée, trop sensible, trop révoltée, elle ne supporte plus ces souvenirs douloureux qui prennent possession de son esprit, la désoriente, l'isole des autres.

Quel est ce passé si lourd à porter ? N'est-il pas une trop grande torture pour un seul être ? Trop de douleurs ne peuvent-elles pas être partagées ?

*
Une fois par an, l'historienne confie L Histoire des Wajinrus à son peuple. Un soulagement de seulement trois jours. Après elle devra à nouveau endosser ce fardeau si lourd à porter.
Son envie de vivre, d'être libre, va-t-elle lui faire commettre l'irréparable ? Je vous laisse découvrir le secret des origines des Wajinrus et le destin que se choisit Yetu.

*
Ce roman est plus complexe et plus profond qu'il n'y paraît à première vue. La construction, mélangeant passé et présent, permet d'entrelacer plusieurs thématiques : celle de l'oubli, de la mémoire, du poids des souvenirs douloureux, de l'importance de son histoire, de la quête d'identité, de la difficile transmission d'un passé traumatisant aux générations suivantes.
Il est aussi question d'écologie, de respect de l'océan.

*
A la fois poétique et plein de rage, Rivers Solomon déploie un talent évident à nous décrire cet univers abyssal et à nous interroger sur notre héritage et l'impact sur nos vies. Un roman intrigant, original, et agréable à lire, même s'il me manque un petit brin de quelque chose d'indéfinissable, l'envie d'en savoir plus sur ce peuple, l'envie d'aller plus loin dans ces questionnements.

Ce roman fantastique peut séduire un plus large public par ces messages et ces thématiques contemporaines. Ne vous laissez pas désarmer par le fait que cette histoire résonne du chant des sirènes.
Un auteur à découvrir pour vous faire votre propre idée.
Commenter  J’apprécie          304
Je ne serais jamais allé naturellement vers ce type de roman. C'est à la suite de chroniques élogieuses glanées dans les magazines et sur mes blogs préférés que je me suis intéressé à son cas. Moi qui aime bien sortir de ma zone de confort de temps en temps, j'ai été gâté !

N'étant pas un adepte du genre SF, je suis rentré à tâtons dans ce texte. Mais très rapidement, j'ai été comme hypnotisé. Mon esprit est parti pour ce voyage dans les profondeurs, à la rencontre de ces créatures mystérieuses, à la fois si proches et si différentes de nous. Pris dans le piège, je l'ai presque lu d'une traite tant j'étais pris par l'atmosphère.

Cette aventure marine, aussi fantastique soit-elle, est chargée de métaphores et délivre plusieurs messages implicites. Il aborde de manière figurée l'appartenance à un groupe, l'acceptation de la diversité et les ravages écologiques, le tout en moins de 200 pages. La puissance du propos repose sur cette concentration d'émotions et de sensations.

En jouant sur les antagonismes entre les deux races (les Wajinrus, peuple des abysses et les deux-jambes, peuple de la terre), le livre se pose des questions quant à notre rapport au passé : Est-ce que l'on doit se servir de notre Histoire ? Est-ce que c'est notre passé qui nous construit ? Ou alors, est-ce que pour être soi-même, il faut se détacher de nos ancêtres ? L'auteure nous fait réfléchir sur la valeur de notre passé et l'impact qu'il a sur notre personne.

Je n'étais clairement pas un lecteur cible de ce type de conte mais la magie a fonctionné. Je suis tombé sous le charme de la plume poétique de Rivers Salomon. Elle m'a immergé dans son monde parallèle, loin des préoccupations quotidiennes et j'ai pris beaucoup de plaisir !
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
Commenter  J’apprécie          180
Un petit roman de science fiction très original, qui évoque la traite des Noires, notamment du fait historique terrible des négriers qui jetaient par dessus bord les esclaves noires enceintes.

En dehors du mythe fondé sur ce fait historique, j'ai bien aimé tout l'aspect sur l'héritage, le besoin de mémoire, le tiraillement entre se souvenir et souffrir, se souvenir mais se retrouvé coincé et écrasé par le poids de son appartenance, de son héritage au détriment d'une personnalité individuelle propre... J'ai apprécié ces différents points du vue autour de la mémoire, mais aussi du poids de l'héritage, qui doit être sûrement plus difficile à porter encore pour quelques peuples déracinés, oubliés.

Les Abysses portent bien son nom pour l'ambiance abyssale du roman, dans les ténèbres des océans, pour les créatures mythiques des sirènes et l'horreur réelle sur laquelle repose cette fiction.
Commenter  J’apprécie          156
Les Abysses... Un fort propos en très peu de mots. Mêlant récit initiatique, mythologie sous-marine et une des plus noires pages de notre Histoire, Rivers Solomon propose un très court récit tout en simplicité. Au-delà de l'aspect fantastique de l'histoire, c'est une formidable réflexion sur L Histoire et les racines, le poids du passé et la volonté d'aller de l'avant, l'espoir de jours meilleurs ainsi qu'une apologie du collectif et de l'individu qui règne dans ces pages. Malgré quelques faiblesses narratives par endroits, c'est simple, efficace, touchant. Peut-être même que l'on pourrait qualifier quelques traits de naïfs. Et pourtant, malgré mon cynisme naturel, j'ai passé un plaisant mais trop court voyage dans les froides et obscures profondeurs océaniques parmi ces Wajinrus.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai emprunté ce roman à une amie. Son titre et sa couverture m'ont intrigué. Je l'ai lu, vite, en quelques jours, je suis rapidement entrée dans l'histoire. Cela faisait longtemps qu'un roman ne m'avait pas autant plu, cela fait du bien de retrouver l'envie de lire, de finir un livre.

L'héroïne Yetu, est donc une historienne, une sirène historienne. Attention, on est très loin des sirènes de Disney ou de la Lorelei, mes seules références en sirène. Yetu est une historienne, c'est à dire qu'elle porte toutes les souvenances de son peuple et ne leur redonne que quelques jours par an. Elle porte donc la souffrance de son peuple depuis la 1ère née, Zoti Aleyu.

Lors du commerce triangulaire des esclaves, quand une femme tombait enceinte sur un vaisseau négrier, elle était jetée à la mer. Mais en fait, toutes ces femmes ne mouraient pas. Certaines ont survécu, se sont transformées en sirènes et ont oublié cette histoire traumatique. Un jour, l'une d'entre elles, Yetu, va le leur rappeler, dans ce roman d'émancipation, magique et réflexif, sur la condition noire et sur l'impossibilité d'une justice, en l'absence de vérité.

Coup de coeur de ce début d'année 2024 !
Commenter  J’apprécie          60
Rivers Salomon nous offre ici une très jolie fable, des plus originales pour parler des horreurs de la traite négrière dans le commerce triangulaire.
Les femmes enceintes sur les bateaux esclavagistes étaient tout bonnement jetées à l'océan pendant le trajet, ce petit livre propose une issue magique et métaphorique à leur destin. En effet, imaginons que ces femmes s'étaient ensuite transformées en sirènes pour constituer une grande communauté sous-marine, mais ayant perdu cette mémoire des horreurs de l'esclavagisme ? C'est dans l'incarnation de ce personnage de Yetu que l'autrice répond à cette question.
J'ai apprécié l'originalité du genre pour parler de ce sujet, le style littéraire très immersif et discursif, je trouve qu'il manque néanmoins de profondeur.
Commenter  J’apprécie          50
Les abysses est un ovni à la construction de récit déroutante. C'est une narration à laquelle on accroche ou pas du tout. Il y avait des prémices sur cette façon de construire un récit particulière dans l'incivilité des fantômes mais c'est plus marqué dans ce roman. C'est à la limite de ce qui me convient mais c'est passé. Ce texte est un gros bazar mais un bazar qu'on sent maitrisé, c'est déroutant.
L'histoire commence pendant le commerce triangulaire. Les femmes enceintes étaient lancées à la mer et leurs enfants ont survécu.
La communauté de sirènes qui se met en place passe par différent stade.
Au départ, il garder à tout prix l'héritage culturel et historique. Un jour l'idée qu'il n'est pas possible de vivre heureux en gardant présent ce lourd passé.
Le compromis choisi est de faire perdre la mémoire à toute la population sauf une personne qui garde l'ensemble de l'histoire. Mais que va-t-il se passer si le gardien ne veut pas de sa charge ?
Tout va tourner autour de l'importance du passé et sa gestion.
Faut-il garder son Histoire quelle qu'elle soit pour se construire ? Quand c'est trop sinistre faut-il faire avec, privilégier l'oubli et l'insouciance ou trouver une autre solution ? Comment gérer le fait que les souvenirs sont importants mais aussi oppressants ? Comment trouver un équilibre entre le besoin d'avoir un passé et le besoin d'insouciance ? Qu'est ce qui doit être oublier ? Qu'est ce qui ne doit pas l'être ? Comment être heureux sans passé ou avec un passé très lourd ? Comment ne pas être étouffé par le poids des générations ni être perdu à défaut de racines ?
Les réflexions autour de la gestion de l'Histoire sont passionnantes mais le choix de construction sera trop déroutant pour plaire à la majorité.
Commenter  J’apprécie          50
« Les Abysses » est une novella qui aborde un sujet extrêmement lourd et puissant : la mémoire collective d'un traumatisme au-delà de toutes mesures. Ici, il s'agit de l'esclavage africain, plus précisément celui provenant du commerce triangulaire entre l'Afrique, l'Europe et les Amériques.

Les Wajinru sont un peuple de créatures marines ressemblant un peu à nos sirènes. Ils vivent paisiblement au fin fond des abysses, très loin des « deux jambes » dont ils ont appris à se méfier, en totale insouciance et symbiose avec l'océan qui les a vu naître et nourri depuis toujours. Cette totale liberté, ils l'ont gagné en oubliant leur passé. Seul leur Historien sait. Ce wajinru est le seul détenteur de toutes les mémoires de son peuple depuis leurs origines. Il est le seul à savoir d'où ils viennent et tout ce qu'ils ont traversé. Non seulement il sait tout mais il ressent tout en permanence. Toutes ces vies, toutes ces joies mais surtout toutes ces souffrances. Yetu est l'actuelle Historienne. Choisit très jeune, elle vit extrêmement mal ce fardeau. Être habitée/chevauchée par des milliers de mémoires fantômes n'a rien d'évident et détruit progressivement la jeune créature qui ne sait plus qui elle est et se sent utilisée, sacrifiée par un peuple qui ne peut pas la comprendre.

Tous les cycles a lieu une grande commémoration du souvenir où l'Historien se connecte à tous les wajinru pour leur transmettre, le temps de quelques jours, leur mémoire collective. C'est le seul moment où ce peuple insouciant revit toute son Histoire. le seul moment où l'Historien est soulagé de son fardeau… temporairement. Au bord de la rupture, Yetu va profiter de ce moment pour commettre l'irréparable.
Normalement, une novella de cette taille ne me dure pas longtemps, deux soirées tranquilles à tout casser, mais pas là. La lecture m'a été difficile de par le sujet mais pas que. J'ai éprouvé énormément de colère, non seulement envers ce qu'ont vécu les wajinru mais aussi (et surtout) sur ce qu'ils font subir à Yetu, déchirée entre un devoir qui la dépasse, son identité, ses envies et sa survie. Il m'a donc été nécessaire de faire de longues pauses pour digérer l'expérience.

Le récit même est fracturé comme l'esprit de Yetu, entre les souvenirs des précédents Historiens, l'Histoire des wajinru et le présent. La Mémoire va se dévoiler par à coup, monter à la surface, en même temps que j'ai eu la sensation de sombrer de plus en plus profondément dans cet abysse, d'être enveloppée par l'océan pour enfin lâcher prise. Rivers Solomon a une très belle plume et sait nous guider, nous laisser à la dérive pour mieux nous récupérer ensuite.

C'est définitivement une très belle lecture, difficile, bouleversante et qui ne peut laisser indifférent. À éviter dans les périodes de blues ou de fragilité émotionnelle, mettre de l'eau de mer sur des blessures n'a jamais été une bonne idée . Sinon, à lire absolument, pour toutes ces qualités ou au moins pour cette ode magnifique à l'océan.
Lien : https://wanderingcrossroad.w..
Commenter  J’apprécie          40
J'ai lu ce roman dans le cadre du challenge Mars au féminin et Les femmes sous la lune (instagram).

J'ai découvert Rivers Solomon avec son roman L'incivilité des fantômes, qui m'avait énormément plu. Je savais que je ne serai pas déçue avec Les Abysses, d'autant plus que le résumé du roman m'a tout de suite accrochée.

Ce roman d'anticipation est à la fois tragique et plein d'espoir. Il fait écho à ces femmes noires esclaves transportées sur des bateaux négriers qui étaient jetées par dessus bord lorsqu'elles tombaient enceinte, comme de vulgaire objets.

C'est un récit très fort dans lequel on découvre un peuple sirène, né de ces femmes jetées des vaisseaux négriers. Leurs enfants ont survécu dans les eaux et ont créé cette peuplade sous-marine, les Wajinrus, dont Yetu, l'héroïne, est dépositaire de l'Histoire des siens. Elle emmagasine dix siècles de souvenirs, c'est elle qui supporte les drames, la douleur, la souffrance, jusqu'à un rituel annuel où elle les renvoie à ses semblables, avant de les reprendre. Mais Yetu, avec ce poids sur les épaules, finit par craquer et fuir vers le monde des deux-jambes, à la surface.

Ce roman est plus qu'une simple histoire, c'est une véritable allégorie de la mémoire et de l'importance de se souvenir. Se rappeler du passé, c'est faire vivre sa culture mais c'est aussi un frein à se projeter dans l'avenir. C'est un magnifique voyage parabolique qui invite à se poser des questions sur sa propre identité, tout en incluant des messages très contemporains sur le genre, le racisme ou encore l'écologie.

J'ai trouvé le roman trop court. Beaucoup de thèmes y sont abordés et j'aurais aimé qu'ils soient creusés plus en profondeur. C'est dommage car ce sont des sujets qui méritent qu'on en parle et qu'on les développe, qu'on porte à la connaissance du monde ce que ces femmes ont vécu. Malgré tout, j'ai beaucoup aimé cette incursion dans le monde des Wajinrus, où tout est décrit de manière très symbolique.

Je ne peux pas terminer cette chronique sans évoquer la postface du roman, rédigée par Daveed Diggs, membre du groupe Clipping. L'idée originale de cette histoire ne vient pas de Rivers Solomon, mais d'un groupe de techno des années 90, Drexciya, qui a inventé ce mythe afrofuturiste d'une civilisation sous-marine issue des esclaves noires. Clipping a repris ce morceau dans son single The Deep. Rivers Solomon propose, dans ce court roman, une revisite à sa manière du mythe des Wajinrus.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (536) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4856 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}