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Critique de MaggyM


MaggyM
09 septembre 2021

"Edie chanta à ses propres funérailles. Il n'aurait pu en être autrement". C'est sur cette phrase que s'ouvre le roman de Natasha Solomons. Nous sommes en mars 2000 et c'est Harry, dit Fox, qui va nous raconter l'après-Edie et qui va nous plonger cinquante ans en arrière, au sortir de la guerre alors que lui-même sort de l'adolescence et que son frère Jack ramène une jeune chanteuse à la maison, une certaine Edie Rose.

Alternant de chapitre en chapitre entre les années 40 et les années 2000, l'intrigue nous emporte telle une symphonie. Alors qu'Harry, collectionneur de chansons et compositeur en devenir en 1946, tente de protéger le manoir familial de la destruction, on le suit dans un rôle de grand-père attentif, mentor pour son petit-fils Robin, pianiste prodige en devenir au début du 21e siècle. Entre les deux époques, beaucoup de choses se sont déroulées et ce sera au lecteur de rassembler les morceaux pour en recréer la partition.

L'écriture de Natasha Solomons est très agréable, agrémentée de métaphores qui apportent toute la poésie nécessaire au récit. Les personnages sont très vite attachants et le lecteur n'a de cesse de vouloir lever les coins de voiles disséminés au gré des pages. le roman est empli de musique. Par son propos bien entendu qui nous permet de balayer les grandes oeuvres classiques indémodables de Beethoven à Chopin en passant par Rachmaninov, mais aussi par la musicalité de la plume de l'autrice.
Au-delà des notes et des arpèges, c'est aussi une très belle histoire d'amour qui dura un demi-siècle que nous voyons mûrir à travers ce petit pavé et, en sourdine, l'amour fraternel et ses écueils n'est pas en reste.
Une belle histoire, dans un bel endroit, avec ses envolées lyriques et ses trémolos, ses dièses et ses bémols, les silences avec parcimonie, la musique toujours.... La vie tout simplement.
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