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3,65

sur 57 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je suis un peu embarrassé pour émettre un avis.
La Slovaquie , coté morose : Corruption , meurtre, kidnapping, prostitution, racisme. Tous pourris ou presque du chef de l'état au SDF rom.
Le livre commence avec l'assassinat d'un juge que l'on va retrouver impliqué dans les flash back qui vont suivre .
Dans ces flash back, une jeune slovaque est enlevée par Mammouth et Vassil qui , une fois qu'ils se seront payés assez de bon temps , vont la remettre au réseau de prostitution albanais , moins regardant sur l'age des filles que la filière tchèque. Car la gamine n'a que 17 ans et c'est le début des emmerdes...

Quel bordel ce livre. Chapitre après chapitre, on répertorie tous les protagonistes , du journaliste à la procureure en passant par les mafieux , les flics, les services secrets, avocats...

Si bien que la multitude de personnages m' a perdu , alors que le style est brillant, l'histoire palpitante et l'humour noir bien maitrisé. Alors peut être est ce de ma faute , de ne pas m'être assez investi dans l'histoire pour finalement me demander tous les chapitres "Mais de qui parle -t-on ?". Cela nuit bien entendu à l'ensemble.
Il n'empêche que ce livre n'est pas à jeter loin de là. le coté policier, novateur , est à lui seul source d'intérêt.
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Il est difficile d'avoir un avis univoque sur ce livre. Je n'ai pas aimé ma lecture, mais je trouve ce livre important. Je vais essayer d'expliquer cela…

L'organisation, d'abord. On fait des allers-retours dans le temps, entre « Dans l'Est, autrefois » (milieu des années 90) et « Dans l'Est, à présent » (de nos jours, donc). Et, dans chaque partie, les paragraphes sont nommés selon leur personnage principal, mais tels qu'ils ne sont jamais nommés réellement : dans le texte et les dialogues, nous avons leurs noms et leurs surnoms (assez nombreux et pas toujours reconnaissables, ce qui donne parfois un certain flou), mais, dans les titres de chapitre, c'est uniquement leur rôle : « le procédurier », « le Général », « le tueur », « la victime », « le père », « le journaliste », « le passeur », « la procureure », « le mafieux », « le rabatteur », « le passeur », « le juge »… Et, puis, tout d'un coup, « le canari qui a bouffé le chat »…

Certaines scènes m'ont parues en décalage, je ne comprenais plus qui faisait quoi et pourquoi. Forcément, cela n'aide pas à suivre le fil… Donc, du strict point de vue de l'histoire, j'ai eu du mal à me raccrocher à une trame claire.

Pourtant, j'aurais envie que chacun de nous lise ce livre. Parce qu'il nous dit, je crois, des choses importantes sur notre vie, sur notre société. Nous qui trouvons – ou qui nous laissons dire – que notre société est hyper violente, nous vivons sur un nuage. Et il n'y a pas besoin de faire 15 000 kilomètres, ou de changer de galaxie, pour trouver tellement pire… Non, à 1500 kilomètres de chez nous, à 15 heures de route, donc, il existe des sociétés auxquelles nous ne survivrions pas !

De la même façon, ce livre illustre de façon terrifiante l'idée selon laquelle si les animaux tuent, ce n'est jamais par plaisir, alors qu'il se trouve toujours quelqu'un, parmi les hommes, pour torturer, violer, avilir, pour le simple motif qu'il peut le faire. Et on peut toujours trouver pire : plus violent, plus dégradant, plus sale, plus monstrueux. L'imagination humaine n'a aucune limite.

L'arnaque aux allocations, qui nous est présentée, apparait du coup presque gentillette, et ce qui nous semble révoltant n'est pas que des roms viennent de Slovaquie jusqu'en Belgique, par exemple, par taxis entiers pour toucher des allocations, mais plutôt que ce trafic soit organisé par des réseaux mafieux qui en récupèrent finalement l'essentiel… Et la pauvreté est telle qu'il n'est pas possible de condamner ceux qui trafiquent, pratiquent la contrebande, volent pour survivre. Mais, ce faisant, ils participent de tout un système qui ne vit plus que de cela.

C'est noir, c'est glauque, c'est désespérant. Il n'y a donc rien à sauver de l'espèce humaine ? Parce que personne n'est vraiment tout blanc, dans cette histoire. Pour s'en sortir, il faut se blinder, quitte à en écraser de moins forts que vous.

Je n'ai pas envie de recommander ce livre. Mais je le crois pourtant important. Rien à faire, je reste dans cet entre-deux…
Lien : https://ogrimoire.com/2020/1..
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Impression un peu bizarre. Déjà, j'ai mis plus d'un mois à le lire, ce qui, pour un "simple" polar de 400 pages environ, est particulièrement long. Si je parlais le slovaque couramment et si j'avais le temps, deux conditions pas prêtes d'être remplies, j'irais bien jeter un oeil à la version initiale pour voir si elle se présente de la même façon. Il y a quelques écarts dans la chronologie, sans doute volontaires, mais à peine matérialisés dans le texte, au moins dans ce format poche. du coup, mais c'est sans doute de ma faut, je me suis senti souvent perdu, dans le temps, et avec des personnages nombreux, très nombreux, souvent glauques, très glauques.

Après, il n'en reste pas moins que c'est un roman qui reste intéressant, malgré ce caractère glauque, et pas drôle du tout. On cherche, vainement, tout au long du bouquin, des personnages sympathiques. Même un suffirait !

Pourtant, l'auteur, que j'ai eu la chance de rencontrer au salon Polar du Sud, entre deux confinements, a l'air d'être un gentil garçon, normal, quoique un peu trop chevelu à mon goût, mais c'est juste parce que j'aimerais en avoir autant.

L'histoire, en elle-même, est très simple, une jeune fille enlevée et violée dans la Slovaquie toute jeune, au milieu de la pègre et de la police corrompue. Et ça dure pendant 400 pages.

Un bouquin à ne pas jeter toutefois. Je pourrais même me laisser tenter par lire le deuxième ouvrage du même auteur, je verrai plus tard.
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Même si l'auteur a reçu le prix du meilleur polar. Personnellement, je trouve que ce titre comporte des défauts pour un roman. Cela commence par un début prometteur mais l'auteur n'a pas su garder la distance. Les personnages ne sont cités que par leur fonction. le lecteur se sent perdu mais s'il a toutefois de l'empathie pour la jeune fille. En tant que journaliste, ne pas nommer même implicitement les criminels mais dénoncer uniquement les faits. Je peux comprendre la démarche journalistique mais en étant que romancier, c'est un flop.
On comprendra néanmoins l'intention d'Arpard Soltész d'expliquer la corruption et la mafia qui gangrène son pays : La Slovaquie.
Par ailleurs, la multitude de protagonistes nuit à la fluidité du récit. Celui-ci traîne en longueur. Quant aux héros, on ne peut pas dire qu'ils sont charismatiques. Seul, la victime du récit fait qu'on a envie de continuer la lecture. Pour voir si elle s'en sort malgré le traumatisme.
Bref, je n'ai pas malheureusement adhéré au titre : Il était une fois dans l'est d'Arpad Soltész.
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Ce n'est pas une lecture tranquille ... vous lisez une histoire ... et cela s'enchaine avec une autre, pas le même lieu, pas les mêmes personnages.
Vous êtes prévenus alors soyez vigilants !
On visite de drôles de lieux où "même une puce qui a passé quelque temps sur un chien policier"ne peut pas rentrer !
On fréquente des "agents à trois lettres(*). Ils ne sont pas partageurs. Ils posent beaucoup de questions mais donnent peu de réponses." !
Nous nous retrouvons dans un drôle de monde où tout va très vite.
Il y a du sexe, de la drogue un peu, du sexe, des cigarettes et de l'alcool de contrebande un peu, du sexe, du trafic de femmes ou de presque femmes, c'est encore mieux, et encore du sexe.
Je ne suis pas sûre que l'on puisse faire plus glauque.
Et bien sûr, tout le monde est pourri, tout le monde se sert et abuse de tout ...
Lecture plombante sur le devenir de notre société !

(*) SIS Slovenská informačncá sluzba service de renseignements slovaque
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Un roman très noir et sordide qui ne donne pas envie d'aller faire du tourisme dans l'Est (en Slovaquie pour être précis). Mafia, police, justice et service secrets sont tous dans le même panier pourri et corrompu. En dehors de l'épilogue qui m'a paru un peu extravaguant, j'ai trouvé l'ensemble assez captivant et plutôt réaliste.
En revanche, très gros coup de gueule contre l'éditeur : qu'est-ce que c'est que ce quatrième de couverture ? Il ne vous est pas venu à l'esprit que le dernier paragraphe de votre "résumé" était de trop ? Prix Goncourt du meilleur spoiler !
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Polar lu dans le cadre du Prix meilleur Polar Points avec des thématiques qui me plaisaient beaucoup et des communautés moins vues dans la littératures. Néanmoins, je n'ai jamais vraiment réussi à rentrer dans cet ouvrage, la faute au style ou à l'histoire ? Je ne saurais dire mais j'ai fini par abandonner.
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Tout est vrai


2018 en Slovaquie, un assassinat est commis contre le journaliste d'investigation Jan Kuciak et sa compagne. Ce meurtre met en lumière les connexions sordides entre le crime organisé, les milieux d'affaires et les politiciens dans un immense bonneteau où tout le monde palpe excepté le Slovaque moyen qui casque. Cet épisode tragique est la trame d'un roman policier à clé sorti en 2018, le bal des porcs, chez les excellentes éditions Agullo.

Mais avant ce livre, il y en eut un premier, un état des lieux quelque peu répugnant de la Slovaquie après l'effondrement de l'URSS : Il était une fois dans l'est.

Singulier bouquin qui demande tout à la fois de la concentration et de l'estomac.

Une victime originelle, kidnappée et violée, va trouver sur sa route un trio incorruptible, deux flics et un journaliste qui vont l'aider dans sa quête d'une justice impossible quand tout le système est vicié. La justice passera, pas par les tribunaux, par les viscères plus surement.

Les péripéties géopolitiques, criminelles et crapoteuses s'entremêlent dans un récit traversé de scènes de violence sourde. Il s'agit de rester attentif face à la multiplication des trafics et des opérations financières douteuses qui semblent proliférer plus vite que le nombre de cas contact dans un rassemblement évangéliste.

Cette corruption galopante repose sur un usage d'une violence systémique. Arpad Soltész ne pratique pas l'ellipse, il n'épargne pas son lectorat. Il adopte un ton décalé, un style, vif, nerveux et quasi primesautier qui détonne dans la litanie des atrocités commises.

Lucide et désespéré, Il était une fois dans l'est dessille. Méchamment.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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