Le Tailleur de Rêve est un roman court poétique et surréaliste à mi-chemin entre le style kafkaïen et
l'Écume des jours de
Boris Vian, mais qui souffre de nombreuses lacunes.
Du point de vue de la structure, d'abord, ce roman de 87 pages est écrit d'un seul tenant, sans aucun chapitre et constellé de paragraphes conséquents. S'en dégage un effet lourd qui plombe la légèreté apparente de l'univers. Cet absence de chapitre impact également le suspense, car de nombreuses techniques visant à l'entretenir sont de ce fait absentes.
Le style mériterait également d'être retravaillé en profondeur, car régulièrement ponctué de lourdeurs et autres coquilles. Enfin, la fin m'a laissé un goût d'inachevé. le dernier tiers du livre est un peu rapide et on ne comprend pas très bien ce qui arrive aux personnages.
C'est d'autant plus dommage que l'histoire en elle-même est vraiment intéressante. On a vraiment envie de découvrir ce qui se cache derrière ces mystères et de savoir où l'auteure va nous mener. Je pense que l'intrigue gagnerait à être développée.
Bref, beaucoup de potentiel, mais à retravailler.