Ce roman m'a été offert pour mon anniversaire par une amie très chère et, comme moi, amoureuse des chats.
Ecrit par une hongroise, il met en scène une japonaise et une espagnole et se déroule à Barcelone. D'autres personnages agiront dans l'intrigue, principalement des chats vous l'aurez compris.
Ce livre entre dans la catégorie de développement personnel et fait partie des meilleurs que j'ai pu lire dans le sens où il est bien un roman, c'est à dire une belle histoire à lire. Si l'intrigue est cousue de fil blanc et manque de surprise, on passe néanmoins un agréable moment en compagnie des personnages. Rien de rébarbatif ni moralisateur!
J'ai beaucoup aimé les citations d'ouvrages littéraires autour des chats ou encore de films. On sent l'auteure très documentée sur le sujet.
Je salue également les quelques illustrations qui savent prendre sur le vif les attitudes félines adorables!
Une très belle idée cadeau, je confirme!
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Neko Café
Yumi vit à Barcelone et souhaite y exporter un concept répandu dans son pays d'origine –le Japon- : ouvrir un lieu où l'on pourrait passer un moment agréable, lire, boire un café, un thé, un chocolat, manger une pâtisserie…au milieu d'adorables félins ! Un bar à chats, ou un café-chat. Elle recrute Nagore qui lui a été recommandée par une amie : Nagore est illustratrice, elle vivait à Londres mais une grosse déception amoureuse l'a ramenée en Espagne. Elle cherche un emploi mais ne sait vraiment pas vers quoi s'orienter, surtout qu'elle n'est plus capable de dessiner, engluée dans une dépression. L'offre de Yumi tombe à point, mais… mais Nagore souffre d'ailurophobie ! Elle a peur des chats, une peur panique. Mais elle a besoin de travailler, et elle accepte finalement le job…
J'ai adoré ce court roman, lu d'une traite ! Estampillé feel-good pourtant, ce n'est pas forcément mon type de littérature préféré, mais le mot « chat » a souvent un effet magique sur moi. Il est vrai aussi qu'après avoir enchaîné plusieurs livres très sombres, un peu de légèreté n'était pas superflue !
Il n'y a pas de grosse surprise dans le roman, on se doute que Nagore va finir par vaincre sa phobie et plus peut-être… Mais ça m'a plu, beaucoup. Un brin de philosophie japonaise, des chats (plein de chats, tous différents, tous porteurs d'un « message » ) des personnages attachants, une belle histoire… Tiens, presqu'un conte de Noël !
Je vous recommande vivement cette adresse, le Neko Café, pour y boire un capuccino par exemple (avec une tête de chat à moustaches dessinée dans la mousse) ou un thé vert…
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Les chats ont six vies au Moyen-Orient et en Turquie, sept en France et
dans de très nombreux pays à travers le monde, tandis qu’on leur en prête
neuf partout où l’on parle la langue de Shakespeare. Mais pourquoi le chat
aurait-il besoin d’autant de vies ? Un vieux proverbe anglais donne cette
explication : au cours des trois premières, il joue ; au cours des trois
suivantes, il vadrouille ; durant les trois dernières, il reste à la maison.
Avant de mettre un pied au Neko Café, Nagore ne savait absolument
rien des chats, mais une chose était sûre : elle avait le sentiment de ne pas
avoir de vie. Même pas une seule.
Inspirée par le jeune chat, Nagore eut envie de faire elle aussi quelques étirements. Les premiers clients ne se présentaient toujours pas. Le brûlant soleil de quatre heures avait dû les inviter à prolonger leur sieste, se dit-elle en arquant ses bras vers le haut et l'arrière. Elle sentait son dos se détendre et ses poumons se dégager.
Licor sauta sur la table à côté d'elle et l'examina comme le ferait un professeur face à un élève débutant.
- Tu avais raison. Je me sens beaucoup mieux!
La tête de Yumi sortit de derrière le bar.
-Qu'est-ce que tu dis ?
- Je parlais à Licor! Il vient juste de m'apprendre qu'en se dégourdissant le corps on libérait aussi son esprit.
Nagore prit une profonde respiration, essayant de s'imprégner en quelques secondes du calme des chats, capables devant n'importe quelle difficulté de se remettre en selle avec une bonne sieste.
— Et voici une leçon importante que m’ont donnée tous les chats, dit
Yumi pour conclure cette petite cérémonie de présentation : accepte-toi
comme tu es, et tu n’auras pas besoin de l’approbation des autres.
— S’il y a une chose que les chats détestent, c’est qu’on les tripote. Tu pourras le constater quand on ouvrira lundi. C’est la raison pour laquelle, au milieu d’un cercle de personnes, ils choisiront toujours celle qui ne les caressera pas, précisément parce qu’elle a peur d’eux.
Entrevista Anna Sólyom - Autora Pequeño curso de magia cotidiana